De Chantal St-Cyr à Chantal Hébert: 25 personnalités inspirantes d’ici

Une anecdote insolite sur la célèbre journaliste et chroniqueuse Chantal Hébert (Toronto Star, CBC, Radio-Canada, L’Actualité…) se trouve dans 25 Muses du Sud, un numéro spécial de la revue Le Chaînon sur 25 personnalités francophones inspirantes de Toronto et du Sud de l’Ontario.

Au milieu des années 1970, Chantal St-Cyr entre à Radio-Canada. Lors de sa première affectation, le chef des nouvelles lui demande si elle peut prendre le nom de son nouveau mari (Hébert). «Comme ça, ça n’allait pas être le même nom que mon père (Jean-Raymond St-Cyr, directeur de CJBC). J’étais temporaire sur des contrats de 100 jours et j’ai donné la seule réponse acceptable.»

Une trilogie de personnalités

Danielle Carrière-Paris signe chaque portrait. L’ouvrage s’ajoute à 25 Coups de coeur d’une passionnée (sur des personnalités ayant un lien avec l’Est ontarien) et 25 Étoiles du Nord, toujours dans Le Chaînon.

On y retrouve 13 hommes et 12 femmes, dont 5 d’origine ethnoculturelle minoritaire. Tous ont un lien avec le Sud de l’Ontario, de naissance ou d’adoption. Ils ont entre 26 et 90 ans.

Parmi les activités, professions et métiers représentés, mentionnons: journalisme, droit, éducation, littérature, chanson, arts visuels, arts médiatiques, travail social et entrepreneuriat.

Danielle Carrière-Paris souligne que «certaines Muses sont connues, d’autre moins, mais chacune inspire, discrètement ou publiquement, par choix ou en fonction de circonstances inattendues, par un métier exercé, un combat mené ou un geste posé».

Entrepreneurs, juristes, artistes…

Il y a 25 Muses mais 24 portraits puisque les frères Pierre et François Lamoureux (Brasse Camarade) sont présentés ensemble.

Des cinq Muses d’origine ethnoculturelle minoritaire, on retrouve quatre femmes et un homme: l’entrepreneure sociale et consultante Fayza Abdallaoui née en Algérie et établie à Toronto; Fêté Ngira-Batware Kimpiobi, animatrice des nouvelles arrivantes, née en République démocratique du Congo et établie au Niagara; l’enseignante Dorine Tcheumeleu née au Cameroun et établie à Windsor; la juge de paix Karine Morin et l’écrivain-artiste Gabriel Osson, tous deux d’origine haïtienne et établis dans le Grand Toronto.

Outre la journaliste Chantal Hébert, les Muses les plus connues sont sans doute le chanteur Damien Robitaille, le comédien Guy Mignault, le travailleur social Jean-Rock Boutin (président de la Fédération des aînés et des retraités francophones de l’Ontario), et le militant Gilles Marchildon (directeur du campus torontois du Collège Boréal).

Il arrive parfois qu’une Muse ait un lien avec le Nord ou l’Est ontariens, voire avec toute la province. C’est le cas du juge Paul Rouleau (chancelier de l’Université de l’Ontario français), de l’éducatrice Mariette Carrier-Fraser, du juriste Gérard Lévesque (chroniqueur à l-express.ca) et de la chanteuse et comédienne Nathalie Nadon (Les Chiclettes).

Les deux Muses les plus âgées sont Paul Chauvin (90 ans, Pointe-aux-Roches), qui a ouvert trois écoles, et Marc-Yvain Giroux (89 ans, Welland), cheville ouvrière du poste CJBC. La plus jeune est le parajuriste Christopher Karas, 26 ans, défenseur des droits LGBTQ.

Également à l’honneur: la travailleuse sociale Anne Toth; le peintre Bernard Aimé Poulin. Et des retraités: l’ancienne patronne de TFO Claudette Paquin; Danièle Caloz, documentariste et co-fondatrice de la Société d’histoire de Toronto; Élaine Legault, qui a longtemps dirigé le Conseil des organismes francophone de la région de Durham; Suzanne Bélanger-Fontaine, qui a produit le magazine Vivre+ de la FARFO.

Windsor, première colonie permanente

Pour ma part, je ne suis pas inclus dans 25 Muses du Sud, car j’ai figuré dans 25 Coups de coeur d’une passionnée en 2019. J’occupe néanmoins la première page (!) avec une longue citation sur Windsor, site de la première colonie permanente, première paroisse et première école en Ontario, toutes entièrement de langue française.