
À chacun son histoire pas d’allure… de bière, de resto et de femmes
Présenté comme un roman en fragments, Des bières et des femmes, de Julie Myre Bisaillon, raconte les boires et déboires d’un petit resto d’une microbrasserie rurale dans les Cantons de l’Est. Le tout se résume à cette phrase glanée en cours de route : « À chacun son histoire pas d’allure. » La narratrice est Maude, 41 ans. Son chum est Nath ; elle à 34 ans. Puis il y a Meg, la serveuse la plus expérimentée de la gang, qui sait « revirer un client de bord sans que ça paraisse et gérer les bikers ». « Bonjour, vous avez rejoint le Restaurant […]

La gouverneure générale Mary Simon s’engage à apprendre le français
La lutte aux changements climatiques, la déstigmatisation de la santé mentale, la diversité et l’acceptation se trouvent au cœur des préoccupations de la 30e gouverneure générale du Canada. Pendant son discours inaugural, Mary Simon s’est aussi engagée formellement à apprendre le français. «Ma langue maternelle, l’inuktitut, est la langue qui définit les Inuits comme peuple. Et c’est le fondement même de notre survie. Ma langue seconde, l’anglais, m’a ouvert les portes du reste du monde. Je m’engage à apprendre l’autre langue officielle du Canada, le français», a déclaré la nouvelle gouverneure lors de sa cérémonie d’installation à Ottawa, ce lundi 26 juillet. […]

Souvankham Thammavongsa : des mots coups de poing ou caresses
Le nom de Souvankham Thammavongsa vous est probablement étranger. Or, cette Laotienne a remporté le Prix Giller 2020 pour son recueil de nouvelles à succès, How To Pronounce Knife, traduit maintenant par Mémoire d’encrier sous le titre Le K ne se prononce pas. Souvankham Thammavongsa est né en 1978 dans un camp de réfugiés laotiens en Thaïlande. Elle vit maintenant à Toronto et continue d’être l’une des voix les plus puissantes de sa génération. Au sujet du K qui ne se prononce pas, le New York Times parle d’un livre incontournable. La première nouvelle donne son titre au recueil. Comme on […]

Un Québec avide d’ouverture sur le monde: 250 commerces kitsch
Toute une histoire d’un patrimoine québécois méconnu est brillamment révélée par Roxanne Arsenault et Caroline Dubuc dans leur ouvrage intitulé KITSCH QC, publié aux Éditions Fides. On propose une visite guidée de plus de 250 commerces incontournables partout dans la province. Ces entreprises ont été fondées entre 1950 et 1980. Les propriétaires souhaitaient « offrir le meilleur dans l’assiette mais également faire vivre un coin de leur pays ». Décor, enseigne, menu et habits du personnel étaient mis à profit. Restaurants et bars-salons kitsch Les restaurants, bars-salons et autres lieux sont regroupés par thèmes ou pays. On aborde d’abord le style rustique, […]

La longue route vers l’intégration des perspectives autochtones en éducation
Un des appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation du Canada (CVR) était d’établir un programme obligatoire pour les élèves du primaire et du secondaire «portant sur les pensionnats, les traités, de même que les contributions passées et contemporaines des peuples autochtones à l’histoire du Canada». Où en est-on maintenant avec cette perspectives autochtones en éducation? Les découvertes de tombes d’enfants non marquées sur les terrains d’anciens pensionnats autochtones ont suscité la consternation à travers le Canada. Pourtant, cette situation était bien connue des communautés autochtones. La CVR en avait fait état dans son rapport en 2015. […]

Écrire dans le chaos en Haïti : entrevue avec Emmelie Prophète
Haïti est un pays profondément, intensément, démesurément artistique… Parce que «c’est un pays fragile d’où il est difficile de se faire entendre et comprendre», selon l’écrivaine haïtienne Emmelie Prophète. Depuis la nuit des temps, l’art a permis aux Haïtiens de transcender les revers de l’histoire du pays. C’est du moins ma perception des mille et une facettes de la résilience haïtienne légendaire. L’après angoissant d’Emmelie Prophète Ces jours-ci, alors qu’Haïti traverse une crise plus aiguë, «où les questions sur l’après sont plus angoissantes, où tout le monde semble dépassé par les évènements, l’écriture dans ces moments-là devient encore plus nécessaire, […]

Découvrir le Québec et son cocktail d’îles, reliefs, hameaux et vallons
Après le succès de Fragments d’ailleurs – 50 récits pour voyager par procuration, Gary Lawrence propose Fragments d’ici, un choix de 25 chroniques pour (re)découvrir le Québec. Si l’auteur a déjà foulé du pied plus de cent pays et territoires, il n’a pas oublié de profiter des merveilles d’ici. Dans une longue introduction, Lawrence rappelle que, juste avant la pandémie, le tourisme représentait 16 milliards $ (3,5% du PIB québécois). Plus de 30 000 entreprises et 400 000 emplois sont reliés à cette activité. Titres évocateurs L’auteur aime jouer sur les mots et cela a souvent un écho dans le […]

Haïti après l’assassinat du président Jovenel Moïse: quel rôle pour le Canada?
Mercredi 7 juillet, Justin Trudeau a dénoncé sur Twitter «l’assassinat épouvantable» du président d’Haïti, ajoutant que le Canada est prêt à soutenir le peuple haïtien et à offrir toute l’aide dont il a besoin. Avons-nous un rôle à jouer? Si oui, lequel? Quelle devrait être la nature de la relation Canada-Haïti présente et future? Rappelons qu’Haïti est le plus grand bénéficiaire de l’aide au développement du Canada dans les Amériques. Et le Canada est le deuxième donateur en Haïti après les États-Unis. Depuis le séisme de 2010, Ottawa a fourni 1,5 milliard $ à Haïti, dont 345 millions $ en […]

Ce que les jeunes apprennent des pensionnats autochtones
Connor Lafortune et Page Chartrand sont deux Franco-Anichinabés qui vivent en périphérie de Sudbury, en Ontario. Les deux amis de longue date ont accepté de nous partager leurs sentiments suite aux récentes découvertes de tombes d’enfants des anciens pensionnats autochtones. Ils nous racontent ce qui leur a été transmis par leurs proches à ce sujet. Et ils nous parlent de la manière dont ils entrevoient l’avenir. Bien entourés de leur communauté Page Chartrand et Connor Lafortune se connaissent depuis qu’ils sont tout jeunes. Leur amitié s’est consolidée depuis deux ans, alors qu’ils suivaient tous les deux des cours au Département […]

Brutalité policière et français en Alberta: justice pour un camionneur
Une affaire de brutalité policière à l’endroit d’un camionneur franco-albertain vient de connaître son dénouement 15 ans après les faits. La juge exige d’un gendarme de la GRC et d’un agent de la Police d’Edmonton des dommages-intérêts totalisant 22 500 $. «Même si j’avais déterminé que le fait que l’agent Forester avait frappé la fenêtre du conducteur constitue une tactique ou une mesure raisonnable dans les circonstances, cela constituait un recours injustifié à la force.» C’est ce que la juge Jane Fagnan, de la Cour du Banc de la Reine de l’Alberta, écrit dans les motifs du jugement rendu le 10 juin dernier dans […]

Le français au Canada pourrait-il un jour disparaître?
Dernièrement, il y a beaucoup de discussions au sujet de l’avenir du français au Canada, autour de la Loi sur les langues officielles au Canada, de la Charte de la langue française au Québec, des services en français offerts par le gouvernement de l’Ontario… C’est que le français, en déclin presque partout au pays depuis quelques années, aurait besoin de lois plus strictes pour assurer sa vitalité au Canada. Même au Québec, berceau de la langue française en Amérique du Nord, la situation n’est pas rassurante. En 2016, 81,5% de la population québécoise utilisait le français comme langue d’usage contre […]

Baptiste Thery-Guilbert propose de lire son roman par le début ou par la fin
Paris, 1987-1992. Le narrateur est un homosexuel épris d’un homme du même âge que lui. Ce mec n’est jamais nommé (son prénom est noirci dans le texte). Baptiste Thery-Guilbert signe Pas dire, un roman qu’on peut lire en commençant par le début ou par la fin. L’auteur précise que les lecteurs préférant le sens chronologique choisiront de commencer par la fin, l’expérience étant alors complètement autre. Avec une telle mise en demeure, on devine que le texte sera trituré ou torturé. Il l’est à souhait. Essayer les garçons Thery-Guilbert se demande ce qui vaut la peine de noircir une page […]