Dominique Noguez et ses acouphènes de l’âme
Dominique Noguez aime, pour le moment, les garçons. Adolescent à l’époque de Montherlant, mais adulte à celle de Guillaume Dustan, le romancier et essayiste Dominique Noguez raconte l’amour de sa vie dans Une année qui commence bien. Il s’agit d’une relation tumultueuse où l’âme, comme le corps, est totalement mise à nu. Il en résulte d’atroces acouphènes. À 50 ans, Dominique Noguez rencontre Cyril Durieux, fils de diplomate et financier qui n’a pas encore 25 ans. C’est le coup de foudre. Il faut dire que ce jeune homme est la beauté même. L’auteur écrit que Cyril tient du torero El […]
Damien Robitaille, porte-parole des Rendez-vous de la Francophonie
Après trois ans de collaboration avec l’humoriste québécois Boucar Diouf, le rôle de porte-parole des prochains Rendez-vous de la Francophonie, les 16e, a été confié au chanteur et musicien franco-ontarien Damien Robitaille. Du 7 au 23 mars 2014, quinzaine entourant la Journée internationale de la Francophonie du 20 mars, des milliers de francophones et de francophiles profiteront de la période des Rendez-vous pour promouvoir leurs activités et célébrations, et ce, d’un océan à l’autre. De Chapais à St-Boniface, en passant par Gravelbourg, Sherbrooke ou Petit-Rocher, Les Rendez-vous ont pour mission de souligner l’importante contribution des communautés francophones à l’édification du […]
Coups de cœur de notre chroniqueur
Au cours de l’année 2013, j’ai recensé quelque cinquante ouvrages pour L’Express. C’est maintenant le moment de vous faire part de mes coups de cœur. On y trouve un roman, des nouvelles, un essai et une anthologie; les auteurs sont d’ici et d’ailleurs. 1. Jean Mohsen Fahmy, Les Chemins de la liberté, tome 1 – Marie et Fabien, Éditions JCL. Voici un roman qui met en scène non seulement deux jeunes Acadiens et un généreux bienfaiteur, mais des grands noms de l’histoire française de la fin du XVIIIe siècle, soit Beaumarchais, le chevalier d’Éon et Voltaire. Dans les derniers chapitres, […]
«On a pris des risques, mais tout s’est bien passé»
Le président du Salon du livre de Toronto, Valéry Vlad, dresse un bilan «très positif» de la 21e édition qui a pris fin samedi à la Bibliothèque de référence au centre-ville. «Les écrivains invités, surtout ceux qui venaient de loin pour la première fois, ont beaucoup apprécié leur expérience et sont repartis avec beaucoup d’admiration pour la résilience de la francophonie torontoise», dit-il. «La plupart des exposants eux, m’ont dit avoir réalisé de meilleures ventes que l’an dernier, qui était aussi une bonne année», une évaluation confirmée par L’Express dans ses contacts au cours des quatre jours de ce Salon. […]
La bédéiste Julie Maroh: une raconteuse d’histoires
Dans la dernière année, Julie Maroh, plutôt réservée en public, aura vécu l’expérience rare d’être arrachée de l’intimité de sa «grotte» (d’où elle produisait ses oeuvres en toute tranquillité) pour être parachutée dans l’univers de la folie médiatique qui suit néssairement tout grand succès commercial. La jeune auteure dessinatrice affirme sur son site que ce qui l’intéresse, c’est cette zone de tension qui existe entre l’intime et le collectif. La voilà bien servie! La visibilité de l’album Le bleu est une couleur chaude de Julie Maroh, publié par Glénat en 2010, a été décuplée lorsque l’adaptation cinématographique de cette bande […]
Difficile pour un ado de s’imaginer vieux
Pascale Bider, du Collège français de Toronto, a remporté le concours d’essai «Quand je serai aîné» organisé par le Salon du livre de Toronto en partenariat avec le programme fédéral Nouveaux Horizons, qui soutient des projets dirigés ou proposés par des aînés qui ont une influence positive sur la vie d’autres personnes et sur leur collectivité. Avec la participation de l’écrivaine franco-torontoise Marguerite Andersen, qui a remis samedi à la gagnante et à neuf autres finalistes des certificats et des prix en bons d’achats de livres, les jeunes devaient imaginer leur vie à 70 ans et plus. Les textes de […]
Écrivains d’ici et d’ailleurs: mêmes défis
Qu’ils soient Franco-Ontariens de souche ou immigrés d’Afrique, les écrivains francophones de la province font face aux mêmes défis: écrire tout en travaillant pour subvenir à leurs besoins, cogner aux portes des maisons d’édition pour les persuader de publier leur premier roman, décrocher une subvention du Conseil des arts de l’Ontario (CAO). Et pour tous, blancs, noirs, arabes ou asiatiques, gagner un prix comme le Trillium, le Christine-Dumitriu-van-Saanen ou celui de la Ville d’Ottawa s’avère toujours un bon tremplin pour vendre le livre et pour faire publier le prochain. C’est ce qu’on a pu constater lors d’une rencontre d’écrivains «de […]
La sculpture littéraire de France Daigle
France Daigle l’a avoué lors de son rendez-vous au Café des littéraires du Salon du livre de Toronto avec l’animatrice Line Boily: «En écrivant, j’étais consciente d’être allée un peu loin au niveau de la langue, de la construction, des sujets abordés… Pas pour le plaisir d’exagérer, mais pour mon propre plaisir. Je voulais écrire un livre comme ça.» Ce livre en question, c’est Pour sûr, sorti en 2011. Dix ans de travail ont été nécessaires pour terminer ce roman décidément hors des sentiers battus. «Je me suis lancé un défi avec la forme et la structure même du livre», […]
Éric Dupont, inspiration réelle
«J’avais envie de faire quelque chose de différent. Écrire le roman que j’aurais voulu lire.» Samedi dernier, Éric Dupont est fièrement venu présenter La fiancée américaine au Salon du livre de Toronto, après avoir, la veille, participé à la causerie littéraire avec l’auteure France Daigle et animatrice radio-canadienne Line Boily. Éric Dupont a expliqué comment, inspiré par la méthode de travail de John Irving, il était allé au bout de lui-même pour aller au bout de son œuvre. De longs entretiens, quatre années de cours de chants lyriques, des cours d’allemand… «Je vis mes livres», confirme-t-il. Toronto dans le casse-tête Tout […]
Marie-Josée Martin a été entendue
C’est Marie-Josée Martin, pour son roman Un jour, ils entendront mes silences, qui a remporté le prix littéraire Christine Dumitriu-van-Saanen 2013, décerné à l’ouverture du 21e Salon du livre de Toronto, mercredi soir dernier. On ne peut s’empêcher de comparer cette histoire d’une enfant physiquement et linguistiquement handicapée, à la jeune auteure d’Ottawa elle-même, en chaise roulante, qui a survécu à un neuroblastome métastatique. «Lorsqu’on prend la plume ou qu’on s’installe au clavier pour écrire, on porte en soi un bagage — un certain savoir, un vécu, des valeurs», explique l’auteure à L’Express. «Mon vécu de personne handicapée m’a rendue […]
Deux poètes francophones à Toronto
Le troisième Festival de poésie en français et en traduction anglaise à Toronto a lieu les 13 et 14 décembre. On pourra y entendre la poésie de Denise Desautels et de Jean-Paul Daoust livrée par leurs traducteurs. À eux seuls, Desautels et Daoust ont remporté plus de vingt prix de poésie. Le vendredi 13 décembre à compter de 18 h 30, à Sommeone.ca (1691, rue Dundas Ouest), la poésie de Denise Desautels sera lue en anglais par Gerry Shikatani et celle de Jean-Paul Daoust par Eric Schmaltz. Le 14 décembre à 13 heures, à la taverne Duffy’s (1238, rue Bloor […]
Érotisme, démesure et vengeance
Hélène Desjardins, l’auteure de Rira bien qui rira le dernier crée un personnage qui est une romancière de polars nous racontant trois meurtres (réels, cette fois), depuis la prison où elle incarcérée. Le roman a trois volets qui correspondent à chaque homme assassiné. Hélène Desjardins joue sur le réel et l’imaginaire dans cette œuvre de fiction. Sa romancière est-elle coupable ou nom? La réponse, bien entendu, vient à la toute fin du récit, dans une deuxième et courte partie. Les trois meurtres sont racontés avec brio. Jean, le premier à périr, est un rare manipulateur. «Machiavel est un ange, comparé […]