Martha Baillie: un roman en 850 cartes postales
De passage au Salon du livre de Toronto vendredi soir, la romancière francophile torontoise Martha Baillie, a raconté avoir construit son dernier ouvrage, La disparition d’Heinrich Schlögel, à partir de 850 cartes postales contenant chacune un passage de ce récit aux frontières du fantastique. «Je voulais d’abord poster les cartes à des amis et connaissances, leur demander de me les renvoyer, puis construire le roman selon l’ordre dans lequel je les recevrais», a-t-elle raconté à l’intervieweuse Sophie Perceval sur la scène du Café des littéraires. «Je voulais aussi que les photos ou illustrations de la carte correspondent aux sujets traités […]
Connecter les 33 millions de francophones des Amériques
On ne soupçonne pas qu’il y a autant de francophones aux États-Unis et en Amérique latine qu’au Canada: une quinzaine de millions de personnes, dont le français n’est généralement pas la première langue, contrairement à chez nous, et qui ont soif de notre littérature, notre musique et notre cinéma. C’est le mandat du Centre de la francophonie des Amériques, basé à Québec, que de faciliter les contacts entre tous ces francophones, explique son PDG Denis Desgagné, qui participait la semaine dernière au Salon du livre de Toronto à la Bibliothèque de références. Venu l’an dernier en «observateur», il y offrait […]
Le TfT a-t-il absolument besoin de son propre bâtiment?
Dans le cadre du lancement de l’ouvrage de Paul-François Sylvestre sur les 50 ans du Théâtre français de Toronto, au Salon du livre de Toronto samedi, on s’est demandé s’il était temps pour cette institution – le plus vieux théâtre francophone en Ontario et l’un des plus durables de la ville-reine – de posséder son propre bâtiment. C’est ce qu’a immédiatement souhaité – véritable cri du coeur – l’ancienne directrice artistique Diana Leblanc, la première à s’exprimer au sein d’une table ronde qui réunissait le directeur artistique actuel, Joël Beddows, son prédécesseur pendant 19 ans, Guy Mignault, et le comédien […]
Polar mené à un train d’enfer
En juin dernier, je vous ai parlé du romancier ontarien Rick Mofina et de Dernière heure, première enquête du journaliste Jason Wade. Mofina récidive avec Toutes les peurs, un polar où la jeune vedette du Seattle Mirror enquête sur l’enlèvement d’un bébé et découvre des enchevêtrements… ontariens. Dans un quartier bien paisible de Seattle, Maria va à l’épicerie en poussant Dylan dans la poussette. Une minute d’inattention suffit pour que le bébé soit enlevé et la mère presque tuée par une fourgonnette en fuite. Entre en action l’inspectrice Grace Garner que le journaliste Jason Wade entend bien devancer. L’action se […]
Le premier anniversaire de la librairie Mosaïque fêté au Salon du livre
La petite librairie Mosaïque, située dans les locaux de l’Alliance française de Toronto, a célébré son premier anniversaire mercredi au Salon du livre de Toronto. La première journée du Salon, ce 30 novembre au 2e étage de la Bibliothèque de références de Toronto, coïncidait en effet avec la date, en 2015, de l’ouverture de la seule librairie de langue française de Toronto au 24 Spadina Rd. (au nord de Bloor à quelque pas de la station de métro Spadina). On a souligné l’événement au cours de la cérémonie d’ouverture du Salon en partageant un gâteau d’anniversaire. La librairie Mosaïque occupe […]
Le Théâtre français de Toronto aura 50 ans au printemps
Au printemps 2017, le Théâtre français de Toronto célébrera le 50e anniversaire de sa fondation. À cette occasion, Paul-François Sylvestre retrace l’histoire de cette institution phare de la francophonie torontoise dans un essai intitulé Cinquante ans de «p’tits bonheurs» au Théâtre français de Toronto. L’auteur répond aux questions de L’Express. Le Théâtre français de Toronto (TfT) s’est d’abord appelé le Théâtre du P’tit Bonheur (TPB). Qui en sont les fondateurs? Il faut plutôt parler des fondatrices, car le TPB fut une initiative de la Fédération des femmes canadiennes-françaises de la paroisse du Sacré-Cœur, en 1967, pour célébrer le centenaire de […]
Petits et grands personnages au Salon du livre de Toronto
Le romancier québécois Yves Beauchemin est l’une des «vedettes» du Salon du livre de Toronto, qui se déroule de mercredi à samedi à la Bibliothèque de référence. Célèbre pour Le Matou, Juliette Pomerleau, Charles le téméraire et La serveuse du Café Cherrier, il participera surtout à l’activité de vendredi à 18h, où il discutera de son dernier ouvrage, Les Empocheurs, sur la corruption politique et financière – toujours d’actualité. Sa visite chez les francophones de Toronto lui permettra peut-être aussi de revisiter la vieille controverse des «cadavres encore chauds» qui le hante dès qu’il sort du Québec. C’est ainsi, en […]
Une légende à faire péter un caribou mort
On vous a sans doute raconté la légende de la Chasse-Galerie, mais peut-être pas de façon aussi audacieuse que le fait René Bonnière dans Le miracle de la Chasse-Galerie. Il mêle allègrement le rêve au réel, l’Histoire au fantastique. Il fait côtoyer des avironneurs intrépides, des membres des Premières Nations, des Filles du Roy, des villageois de «Neufve-France» et même le roi Louis XIV. Selon la légende, des voyageurs tombent dans les griffes de Satan un soir de pleine lune. Le diable leur offre «de faire voler leur canot jusque chez eux, de revoir leurs enfants, de retrouver la douceur d’une […]
Polar torontois et roman d’atmosphère
Claude Forand, de Markham, et Nancy Vickers, d’Ottawa, viennent tout juste de publier un nouveau roman, chacun aux Éditions David. Dans Cadavres à la sauce chinoise, Forand nous plonge dans une enquête policière à Toronto, tandis que Vickers jongle avec la réincarnation, les fantômes et les lieux hantés dans un roman d’atmosphère intitulé Maldoror. Claude Forand entraîne, pour la première fois, son célèbre détective Roméo Dubuc à l’extérieur de l’Estrie pour enquêter dans la métropole ontarienne. La meilleure amie de sa nièce est retrouvée la gorge tranchée dans une ruelle de Chinatown, au moment-même où Dubuc est de passage à […]
Accent mexicain au Salon du livre de Montréal
Le Salon du livre de Montréal (SLM) s’est déroulé du 16 au 21 novembre et l’invité d’honneur était le Mexique. Le stand ou pavillon de ce pays présentait plus de 1 500 livres en espagnol. Parmi les huit invités spéciaux du SLM, on retrouvait la poète Carole David, le romancier Yann Martel, l’illustratrice Marion Arbona et le spécialiste du polar, Norbert Spehner. Une imposante délégation d’écrivains mexicains a rencontré les visiteurs du SLM. Elle comprenait, entre autres, les romanciers Enrique Serna et Alberto Ruy-Sanchez, la poète Claudia Hernandez de Valle Arizpe et l’essayiste Jorge Volpi qui aime mêler politique et histoire. […]
La culture peut vaincre le terrorisme
Après Le Racisme expliqué à ma fille (1998) et L’Islam expliqué aux enfants et à leurs parents (2002), Tahar Ben Jelloun publie Le terrorisme expliqué à nos enfants. L’écrivain croit que les jeunes sont une proie privilégiée pour la peur, surtout suite aux attentats de janvier et de novembre 2015 à Paris. Il cherche donc à les aider à se libérer de cette peur. L’ouvrage se présente comme un entretien entre Tahar Ben Jelloun et sa fille, dont le nom n’est pas mentionné. On sait que l’écrivain d’origine marocaine a deux fils et deux filles (Meriem et Ismane). Peut-être est-ce […]
Amour sans foi ni loi
J’ai reçu un livre enveloppé d’un morceau de tissu à carreaux rouges et noires, comme ceux de la chemise d’un bûcheron sur la couverture du roman Les Torrents de Julie Rivard. L’action se déroule en partie dans un camp de bûcherons en 1940, en partie dans le clan de la famille Renaud, à Saint-Ferréol, petit village qui va vivre un torrent d’émotions. Les enfants du clan Renaud sont Romain, Angéline, Adrien et Émile. Le père Renaud et l’aîné quittent le village pour aller bûcher. Ils y rencontrent un Ontarien protestant, Beau James, qui s’avèrent être le meilleur bûcheron du camp. […]