Les coups de cœur de notre chroniqueur

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Publié 19/12/2016 par Paul-François Sylvestre

Au cours de l’année 2016, j’ai recensé quelque cinquante ouvrages pour L’Express. C’est maintenant le moment de vous faire part de mes coups de cœur. On y trouve deux romans, un récit d’horreur, un essai et un livre pour enfants. Les auteurs sont originaires du Québec, des États-Unis, de l’Ontario et de la Grande-Bretagne.

Michel Normandeau, Dis-moi, Lily-Marlène, Éditions David.

Michel Normandeau, Dis-moi, Lily-Marlène, roman, Ottawa, Éditions David, 2016, 412 pages, 27,95 $.

Ce «roman personnel» met en scène l’auteur qui est à la recherche de la fille que son grand-père a toujours cherché à cacher aux yeux de sa famille. Nous voyageons dans le temps, de la Seconde Guerre mondiale aux années 2000, et dans trois pays: France, Allemagne, Canada.

L’auteur tisse harmonieusement le passé et le présent pour nous montrer comment une personne peut chercher à être libre du temps passé et, du coup, à rendre quelqu’un libre du temps à venir.

Le littéraire et le musical font bon ménage dans ce roman dont l’auteur fut membre fondateur du groupe Harmonium (1972-1978).

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David I. Kertzer, Le Pape et Mussolini : l’histoire secrète de Pie XI et de la montée du fascisme en Europe, Éditions les Arènes.

David I. Kertzer, Le Pape et Mussolini : l’histoire secrète de Pie XI et de la montée du fascisme en Europe, essai traduit de l’anglais par Alexandra Forterre-de Monicault, Paris, Éditions les Arènes, 2016, 568 pages, 42,95 $.

Comment un homme d’Église, pieux et érudit, et un malfrat anticlérical peuvent-ils s’entendre comme larron en foire? Tout simplement parce qu’ils ont chacun besoin l’un de l’autre. Pie XI et Mussolini partagent d’importantes valeurs.

«Aucun d’eux n’éprouve de sympathie envers la démocratie parlementaire; ils ne croient pas dans la liberté d’expression ou d’association; tous deux voient dans le communisme une grave menace.» L’ouvrage a remporté le prix Pulitzer en 2015 et a été traduit en onze langues.

Dominique Demers, C’est l’histoire d’un ours, Dominique et compagnie.

cest-lhistoire-dun-oursCet album pour les trois ans et plus, magnifiquement illustré par Geneviève Després, devrait entrer dans toutes les écoles primaires.

L’auteure franco-ontarienne raconte l’histoire d’un ours triste, privé de liberté dans un zoo… jusqu’à ce qu’un petit garçon lui fasse découvrir un objet qui changera sa vie. Cet objet merveilleux est un livre, tremplin par excellence vers le pouvoir infini de l’imagination.

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Chose intéressante, le livre est disponible avec une couverture rose ou une couverture bleue, de façon à intéresser à la fois les filles et les garçons.

Hervé Gagnon, Demonica. Recto Verso éditeur.

Hervé Gagnon, Demonica, récit d’horreur, Montréal, Recto Verso éditeur, 2016. 256 pages, 19,95 $.

L’action de ce récit d’horreur se déroule en 1563-1564. Une poignée de huguenots quitte la France antiprotestante pour le Nouveau-Monde inhospitalier. Ils élisent domicile dans un village iroquois abandonné.

L’endroit semble idéal puisqu’il y a déjà une palissade et l’eau fraîche est abondante. Ce qu’ils ne savent pas, c’est que «l’enfer existe et cet endroit en est l’entrée». Ils nomment leur petite colonie «Havre-Grâce», mais ils y trouveront ni havre ni grâce.

L’auteur excelle dans l’art de raconter une aventure ou un thriller. Il sait nous garder en selle grâce à des rebondissements parfois assez crus et à des descriptions finement ciselées – sans jeux de mots.

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Tony Parsons, Des garçons bien élevés, Éditions de La Martinière.

Tony Parsons, Des garçons bien élevés, roman traduit de l’anglais par Pierre Brévignon, Paris, Éditions de La Martinière, 2015, 432 pages, 34.95 $.

Ce polar met en scène l’enquêteur londonien Max Wolfe qui ne croit pas que le suspect arrêté dans une affaire de meurtres en série soit le véritable coupable. L’absence totale d’empreintes digitales le pousse à remonter à la disparition d’une jeune femme vingt ans plus tôt. Dans cette intrigue magistralement orchestrée, l’auteur campe des personnages secondaires très colorés, dont l’un fournit un précieux indice à l’enquêteur Wolfe… On ne devine pas le véritable coupable avant d’avoir lu au moins 350 pages. La surprise est de taille!

 

 

Auteur

  • Paul-François Sylvestre

    Chroniqueur livres, histoire, arts, culture, voyages, actualité. Auteur d'une trentaine de romans et d’essais souvent en lien avec l’histoire de l’Ontario français. Son site jaipourmonlire.ca offre régulièrement des comptes rendus de livres de langue française.

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