
Vague d’amour pour Dyane Adam au Salon du livre de Toronto
Dyane Adam était présidente d’honneur du Salon du livre de Toronto, la foire annuelle de bouquineurs et festival d’auteurs qui a pris fin ce dimanche 3 mars à l’Université de l’Ontario français (UOF). Le thème «Ontario… je t’aime en français!» a été récupéré à plusieurs occasions au cours des quatre jours d’activités, notamment par Dyane Adam elle-même lors de la soirée d’ouverture officielle. L’ex-principale du Collège Glendon de l’Université York et ex-commissaire aux langues officielles du Canada, qui a piloté le projet d’UOF pendant cinq ans, jusqu’à sa concrétisation en 2021, a salué ses «amours»: l’UOF, les étudiants, la francophonie […]

BD : l’histoire du pognon à travers le monde
L’expression «l’argent fait tourner le monde» est bien connue. Pognon, flouze, pèze ou grisbi, personne sur Terre n’en a jamais assez. L’argent a toujours fasciné les humains, et pas uniquement sous forme de pièces ou de billets. On connaît le dollar, le yen, le franc, le mark, la livre, le rouble, le yen, le won, la roupie, le peso, la couronne, le dinar et j’en passe. Pour approfondir nos connaissances sur ces monnaies, Vitali Konstantinov propose La Grande Histoire de l’argent. En alliant documentaire et bande dessinée, l’auteur raconte le parcours de l’argent dans le monde, de son invention jusqu’au […]

Road trip queer en Islande
J’ai déjà parlé d’un récit queer publié par Victor Bégin. Il nous offre maintenant un premier roman, La complicité des fjords, ouvrage encore une fois aux accents LGBTQ. Le personnage principal est Jude qui quitte Magog pour aller explorer l’Islande. Il ne faut pas plus que 16 ou 17 heures pour faire le tour de ce pays nordique, sur la route 1. Afin d’explorer les charmes islandais, il est recommandé d’y séjourner une bonne semaine. C’est ce que Jude fait, parcourant les 1 332 km du Nord au Sud, s’éloignant souvent de la route 1. Solitude en Islande En juillet-août, […]

Nouvelle vie pour deux personnages d’Isabelle Hébert
Après avoir connu un succès avec les tomes 1 et 2 de Destins, Isabelle Hébert reprend quelques-uns de ses personnages pour les camper dans le Québec rural des années 1910. Elle se penche sur l’avenir des Sœurs Senécal, titre d’une nouvelle série. L’action se déroule en 1915-1916, dans le village de Saint-Albert où Toinette Senécal a été engagée comme institutrice. Le reste de sa famille, dont sa sœur Josette, demeure à Saint-Barnabé, mais la jeune enseignante ne leur rend pas visite. Utile de lire Destins Dans le prologue, l’autrice note: «Il n’est pas nécessaire d’avoir lu Destins pour pouvoir apprécier […]

18 247 écrivains canadiens se partagent 14 696 212 $
Depuis plus de 35 ans, le programme du Droit de prêt public (DPP) verse aux écrivains canadiens une somme d’argent en reconnaissance de l’utilisation de leurs livres (imprimés, numériques et audios) dans les bibliothèques publiques du pays. En 2024, ce sont 18 247 écrivains canadiens (sur un total de 20 901 personnes inscrites) qui se partagent 14 696 212 $, comparativement à 18 192 écrivains recevant au total 14 799 642 $ l’an passé. Le mot «écrivain» ici inclut les auteurs, les directeurs de rédaction, les traducteurs, les photographes, les illustrateurs et les narrateurs. Huit catalogues Les sommes sont versées pour des ouvrages dans les […]

Un buffet d’horreurs par un collectif d’écrivaines
Un collectif de quinze écrivaines relève le défi d’écrire une nouvelle dans un genre qui ne leur est pas habituel: l’horreur. Le résultat est Monstres et fantômes, une preuve que Patrick Senécal n’est plus le seul à occuper ce créneau au Québec. J’avoue, au départ, ne pas connaître ces quinze auteures: Mélikah Abdelmoumen, Jade Bérubé, Fanny Bloom, Stéphanie Boulay, Catherine Côté, Fanie Demeule, Marie Demers, Laurence Gough, Geneviève Jannelle, Marie-Hélène Larochelle, Véronique Marcotte, Maude Nepveu-Villeneuve, Mikella Nicol, Erika Soucy, Mélissa Verreault. Papier-peint carnivore Ce qu’elles racontent n’est évidemment pas des «belles histoires où les demoiselles en détresse se font sauver par […]

Aimer jusqu’à tuer, dans une nouvelle enquête de l’inspecteur Dolan
Après Père et mère tu honoreras (2016), Un seul Dieu tu adoreras (2018), Impudique point ne seras (2019) et Homicide point ne seras (2022), Jean-Pierre Charland s’inspire d’un autre commandement de Dieu pour nous offrir L’œuvre de chair ne désireras, une nouvelle enquête de l’inspecteur Eugène Dolan. «Œuvre de chair ne désireras qu’en mariage seulement» est le neuvième commandement et il institue le mariage comme seul cadre légitime pour exercer sa sexualité. L’auteur écrit que «les épanchements hors du “vase naturel” s’avèrent un péché plus grave, puisqu’ils détournent la sexualité de sa fin naturelle: la procréation.» Nous sommes dans le Québec […]

Place aux meilleures plumes criminelles
Les prix Arthur-Ellis, créé en 1984, récompensent l’excellence en littérature policière (d’abord les romans, puis les nouvelles à partir de 1988). Ils sont appelés les Crime Writers of Canada Awards of Excellence depuis 2021. Arthur Ellis, de son vrai nom Alexander Armstrong English, fut le bourreau officiel du Canada entre 1912 and 1935. Il aurait conduit plus de 600 personnes à la pendaison dans chaque province et territoire. Onze nouvelles primées Le recueil comprend onze nouvelles gagnantes, dont neuf ont été écrites par des femmes. Pas mal pour un genre que certains osent qualifier de… masculin! Les nouvelles primées sont: […]

Un tabaslaque de bon polar
Dans un quatrième roman consacré à l’inspecteur-chef MacNeice, Scott Thornley met nos nerfs à vif dès les premières pages et ne relâche jamais la tension jusqu’au dénouement spectaculaire de l’intrigue. La Mort en perspective est un page-turner. Le lieu de l’action est Dundurn, un endroit inventé pour désigner ni plus ni moins la ville de Hamilton (qui a son château Dundurn). Scott Thornley est originaire de cette ville, mais vit présentement à Toronto. Assassinats Il y a des meurtres de vengeance, des règlements de comptes entre motards, des exécutions commises par la mafia et des crimes passionnels. Mais ici nous […]

Paris sous l’Occupation dans le dixième roman de Didier Leclair
Didier Kabagema a publié tous ces romans sous le pseudonyme Didier Leclair (patronyme de son épouse Holly). Son dixième ouvrage vient tout juste de paraître et porte le titre le plus long: Le prince africain, le traducteur et le nazi. Il s’agit d’un roman d’espionnage. Didier Leclair a dû avoir sous la main un plan détaillé du Paris des années 1940 et de ses arrondissements pour écrire son roman qui peint la Ville Lumière sous l’Occupation allemande. La recherche historique et toponymique est très réussie. Il est fait mention d’une pléiade de rues, de nombreux endroits comme la gare du […]

Une fin de vie n’est pas toujours finale
Bienvenue au Paradis sur terre, résidence pour les personnes âgées, la où le mot mort est interdit, banni, proscrit, tabou. Dans le roman Je mens, songe et m’en tire, de Monique Hauy, on dit plutôt qu’une personne est partie, nous a quittés, a changé de domicile. Si quelqu’un trépasse, on tient ça mort. C’est à cette résidence montréalaise qu’Emma est animatrice en loisirs. Pour joindre les deux bouts, elle propose à des résidentes de rédiger leur biographie. L’une d’elles, la très gentille madame Cohen, est trouvée sans vie dans sa chambre. Mort suspecte Les rumeurs vont bon train au sujet […]

L’immense legs du Frère Marie-Victorin
Le nom Marie-Victorin est associé au Jardin botanique de Montréal et à la Flore laurentienne, encyclopédie des richesses végétales de la vallée du Saint-Laurent. Jacques Pasquet brosse un portrait très détaillé de cet homme dans Frère Marie-Victorin, un botaniste plus grand que nature. Joseph-Cyrille-Conrad Kirouac naît le 3 avril 1885. Il entre chez les Frères des Écoles chrétiennes et reçoit le nom Marie-Victorin. Le jeune religieux se rend compte rapidement qu’il a «des hardiesses que tout le monde n’apprécie pas». On lui confie une classe de jeunes ados turbulents, mais ses hémorragies de tuberculose l’éloignent de la salle de classe, […]