
Les médias sont dans les nouvelles
Après le fracas initié par Elon Musk et Pierre Poilievre sur la «propagande» à CBC et Radio-Canada, on a eu droit récemment à du brasse-camarade dans les médias américains avec le congédiement de Tucker Carlson de Fox News. Cette semaine, il ressuscite sur Twitter! Sa réputation de redoutable polémiste m’a toujours paru surfaite. Il excelle surtout dans l’art d’interrompre ses invités dont il ne partage pas l’opinion. Fox ne diffusera pas le reportage qu’il préparait sur la «dictature» canadienne… Plusieurs médias et blogueurs conservateurs, populistes ou libertariens – certains bien meilleurs que lui, comme John Stossel, Joe Rogan ou l’humoriste Bill Maher – […]

Le partage de la culture à l’ère numérique: pas facile
Après plus d’un an de débats au Parlement canadien, la Loi C-11 a reçu la sanction royale fin avril. Ce texte, portant sur la diffusion en ligne de «contenu» culturel, a encore du chemin devant lui. Il devrait entrer en vigueur d’ici à la fin de l’année 2024, selon le plan réglementaire du CRTC. Cette loi, son contenu et ses effets étaient au centre d’un forum organisé le 8 mai à Toronto par le Collège La Cité et l’Université de l’Ontario français (UOF). L’événement était notamment soutenu par le gouvernement du Québec. La nécessité de s’adapter Le monde numérique n’est […]

Akos Verboczy : une personnalité façonnée par des lieux
Un roman où un lieu devient un personnage. Un roman où le protagoniste n’est jamais nommé. Voilà ce que nous offre Akos Verboczy en signant La Maison de mon père. C’est aussi un roman de l’exil et du retour, un exercice où une tendre ironie vient sans cesse tempérer la nostalgie. Né à Budapest en 1975, Akos Verboczy quitte sa Hongrie natale à l’âge de 11 ans, avec sa mère et sa sœur, pour atterrir à Montréal. Il y vit toujours. Verboczy retourne quelques fois en Hongrie et La Maison de mon père relate, de façon presque autofictionnelle, son dernier […]

La Francophonie scientifique au temps des alliances
La science en français recule et cela, même dans les universités canadiennes où l’on parle français. Les sciences naturelles se diffusent plus que jamais en anglais. Même les sciences humaines et sociales se laissent de plus en plus tenter par le bilinguisme et par l’anglais. Les effets de la mondialisation… «Nous ne sommes pas là pour combattre l’anglais, mais pour bonifier la science en français, particulièrement auprès de nos élus. Nous devons élargir notre rayon d’action aussi dans les collaborations. Par exemple avec l’Afrique, où est le futur de la Francophonie», lançait Rémi Quirion, le scientifique en chef du Québec, […]

Dans le bonheur des retrouvailles, les libéraux en oublient leur français
Le français a brillé par sa quasi-absence au congrès libéral à Ottawa les 4, 5 et 6 mai. Le parti a aussi raté l’occasion de «dégager de grands thèmes», et cela malgré les efforts décuplés des forces libérales. L’esprit de famille, «l’enthousiasme» et «l’énergie» ont été le crédo des ministres lors des trois jours du congrès libéral. Empêtré dans plusieurs scandales, dont l’ingérence chinoise qui occupe le devant de la scène politique depuis février, le parti de Justin Trudeau avait besoin d’air frais. C’est pourquoi, dès la toute première discussion entre les ministres François-Philippe Champagne, Chrystia Freeland, Mary Ng et Jonathan Wilkinson, le […]

La nouvelle orthographe a 33 ans, stop ou encore?
Mettons d’abord les choses au clair. L’orthographe rectifiée ne suscite guère d’enthousiasme auprès de l’auteur des présentes lignes. Il a, par exemple, de la difficulté à avaler leadeur au lieu du bon vieux leader. Mais puisque Francopresse a adopté cette bibitte depuis quelques années, cedit auteur se mêle de ses oignons. C’est donc en toute rectification que vous lisez ce texte. On ne fait toujours ce qu’on veut dans la vie. C’est… la vie. L’orthographe rectifiée — ou la nouvelle orthographe — a 33 ans. Ce chiffre peut avoir plusieurs sens. C’est «l’âge du Christ», disait-on souvent «dans le temps». Les […]

Découvrir l’Ouest canadien tout en s’amusant
Après la France, le Québec et les Caraïbes, Edgar et Julie explorent maintenant un autre coin de notre pays. Julie Brodeur et Annie Gilbert proposent J’explore l’Ouest canadien dans la série «mon premier guide de voyage» chez Ulysse. Cet ouvrage magnifiquement illustré et ponctué d’informations surprenantes, de jeux amusants et de savoureuses anecdotes, s’adresse aux enfants de 7 à 11 ans. Au menu on trouve évidemment les montagnes Rocheuses ainsi que les villes de Winnipeg, Regina, Calgary, Vancouver et Victoria. Histoire, nature et culture font l’objet de plusieurs jeux. Quiz, charivaris, charades… Le guide revêt un aspect ludique. Il y une ribambelle de […]

Accès à la justice difficile pour des propriétaires et locataires
Imaginez être pris dans une file d’attente pendant neuf mois. Et pendant ces neuf mois, vous subissez peut-être des préjudices financiers et psychologiques, du harcèlement, des abus, ou vivez dans des conditions dangereuses. Cette file d’attente, c’est celle de la «moribonde» Commission de la location immobilière de l’Ontario (CLI). Il y a huit mois, Le Droit a partagé le témoignage de Denise (qui demande que l’on garde son identité secrète), une sexagénaire d’Ottawa qui attendait depuis un an sa date d’audience à la CLI. Celle-ci disait avoir vécu du harcèlement et des gestes abusifs de la part du propriétaire du […]

Un nouveau laboratoire de recherche sur les personnes âgées
L’Université d’Ottawa lance le Laboratoire de recherche sur l’équité en santé des personnes aînées (LESA) dans l’espoir d’améliorer la santé et le bien-être des personnes âgées en contexte de minorité linguistique et culturelle. Une collaboration entre le Centre interdisciplinaire pour la santé des Noir.e.s et la Faculté des sciences de la santé de l’établissement a permis la création de ce laboratoire visant à améliorer la santé des personnes âgées. La recherche portera sur les soins de longue durée ethnospécifiques à domicile et en établissement. Équité en matière de santé «L’initiative mettra l’accent sur l’équité en matière de santé en veillant […]

L’auto-autochtonisation… Quand l’ascendance autochtone est détournée
«Il y a de plus en plus de personnes blanches qui s’identifient comme Autochtones, sans avoir de reconnaissance officielle», avance le professeur de sociologie Darryl Leroux, de l’Université d’Ottawa. Ce mouvement serait davantage populaire au Québec, au Nouveau-Brunswick, en Nouvelle-Écosse et sur la côte est des États-Unis. «L’Ouest canadien n’est pas épargné», dit-il, «mais c’est plus rare, entre autres dû à la forte présence des Premières Nations.» Darryl Leroux travaille sur les dynamiques du racisme et du colonialisme depuis près de vingt ans. Le 4 avril dernier à la Rotonde de la Cité universitaire francophone, un campus de l’Université de Regina, […]

Un roman qui dessert Étienne Brûlé
Quand les traces d’un héros ont été oubliées, il reste la littérature pour lui redonner sens et vie. C’est le cas d’Étienne Brûlé, qui a fasciné Arnaud Maïsetti au point d’écrire le roman Brûlé vif, hommage dithyrambique à la mémoire d’un garçon… qu’il réinvente. On sait que qu’Étienne Brûlé fut le premier Français à cohabiter avec les autochtones, en Huronie, et sans doute le premier Européen à voir les lacs Ontario, Huron et Supérieur. Coureur des bois à l’esprit aventurier et indépendant, il aurait été assassiné pour des raisons politiques à cause de ses ententes avec une tribu hostile aux […]

Le multilinguisme: un atout pour les élèves franco-ontariens
Dans les écoles de langue française en Ontario, le fait d’étudier et de vivre en français unit les élèves vivant en contexte francophone minoritaire. Or, ces écoles sont également des espaces multilingues, où les élèves parlent d’autres langues, telles que l’anglais, l’arabe, le créole et le kirundi. Il peut être difficile pour les enseignants d’encourager les élèves à parler en français entre eux, étant donné la présence de l’anglais et d’autres langues dans leur vie quotidienne. Toutefois, la connaissance de langues autres que le français ne devrait pas être perçue comme un obstacle à l’apprentissage et au perfectionnement du français […]