Une jeune Ontarienne sacrée reine de l’orthographe
Il y a moins d’un an, Anne-Sophie Laramée se trouvait à mille lieues de sa petite communauté d’Oakville et de ses rangées régulières de maisons aux parterres recouverts de pelouses et de fleurs. Elle vivait à Sept-Îles, au milieu d’une nature sauvage, entourée de toundra et de forêts de conifères. Aujourd’hui, cette jeune francophone, élève en 6e année à l’école Patricia-Picknell d’Oakville, est sacrée championne d’orthographe à l’échelle de l’Ontario et elle savoure chaque instant de cette nouvelle vie. Le 21 mai dernier, Anne-Sophie Laramée remportait le premier prix dans la catégorie «classe francophone» lors de la finale Internationale de […]
Gilles Jobidon sait ciseler les mots pour en faire des envolées poétiques
Gilles Jobidon vient de publier un ouvrage intitulé Morphoses. Le livre ne dit pas s’il s’agit d’un roman ou d’un récit poétique. Les données de cataloguage (que personne ne lit) indiquent que le livre fait partie de la collection «La voie des poètes», mais le communiqué qui accompagnait mon service presse parlait plutôt de récits au pluriel. Récits qui déclinent les mots désirs, blessure, solitude, deuil et lumière en plusieurs tableaux. Dès les premières lignes, le narrateur écrit qu’«à l’heure de ces mots, je suis rangé de l’autre côté de la clôture de ton quotidien». À qui ou de qui […]
L’époque de l’unilinguisme anglais des tribunaux de l’Ontario est-elle révolue?
Dans plusieurs régions de l’Ontario, les attaques sournoises contre les droits linguistiques continuent d’être monnaie courante. Tantôt, ce sont des défendeurs qui, plutôt que de répondre à une allégation de fraude à l’endroit d’une personne âgée, contestent la constitutionnalité des dispositions de la loi ontarienne qui reconnaît au français le statut de langue officielle des tribunaux; tantôt, c’est un intimé qui, plutôt que de payer les milliers de dollars qu’il doit en pension alimentaire, dépose une motion visant à empêcher son ex-épouse d’utiliser le français. Comme les bénévoles de notre organisme à but non lucratif viennent de le constater, l’Ontario […]
Cinq photographes réinventent le sens de l’art
À Toronto, la 10e édition du festival Contact, une manifestation dédiée à la photographie, regroupe 180 artistes et photographes qui exposent leurs œuvres dans un peu plus de 170 endroits différents: cafés, galeries, coins de rues, stations de métro et abribus transformés en autant de lieux d’exposition. Pour l’occasion, L’Express vous présente cinq artistes francophones dont les travaux ont été sélectionnés dans le cadre du festival. Mais qui est véritablement Bruno Rosier? Un détective privé engagé sur les pas d’un mystérieux inconnu, un cartographe de la mémoire obsédé par le passage du temps, ou, tout simplement, un collectionneur obsolète qui […]
Le virage Voodoo de Térez Montcalm
Chaînon manquant entre Janis Joplin et Eartha Kitt, Térez Montcalm a toujours occupé une place à part sur la scène québécoise. D’abord séduits par cette voix râpeuse – le plus proche équivalent musical de la caresse d’une langue de chat – le public et les médias l’ont quelque peu délaissée tandis que s’estompait l’effet de surprise. Du coup, les plus récents albums de Térez n’ont pas connu le rayonnement escompté. On peut donc voir en Voodoo un virage stratégique: réalisé par Michel Cusson (l’ancien guitariste d’UZEB et compositeur de moult bandes-son à succès) et lancé sur l’étiquette torontoise Marquis, qui […]
Nana Mouskouri fait ses adieux à la scène
Étrange destin que celui des étoiles brillant au firmament de la chanson française. Elles existent souvent à part, dans un espace imaginaire à l’abri du temps qui passe et des phénomènes de mode. La conscience populaire les a hissées au rang de «stars». Dans cette bulle lisse et opaque, elles demeurent ainsi pendant de longues années, intouchées et immuables. Mais si bon nombre de vedettes populaires ont leurs fidèles qui les suivent à la trace, elles traînent aussi derrière elles toute une rangée de détracteurs. Ces derniers prennent un malin plaisir à les critiquer, voire, à déformer leur image par […]
Choix très personnel de 3 360 citations
La citation que vous pouvez lire en première page du journal – «Gare aux cœurs qui se dévorent à distance» d’Andrée Lacelle – a été tirée du Dictionnaire des citations littéraires de l’Ontario français depuis 1960 (DICLOF). Elle figure parmi 3 360 citations extraites de 760 ouvrages écrits par 230 auteures et auteurs. Une telle moisson est rendue possible grâce au travail soigné et méticuleux de Mariel O’Neill-Karch et Pierre Karch. Ce dictionnaire est une version revue et augmentée d’un ouvrage paru en 1996. Le nouveau DICLOF inclut 30 auteurs de plus et recense 330 titres additionnels. La première édition […]
Sous le ciel de Philippe Flahaut
S’il fait un peu figure d’OVNI dans le petit monde de la chanson franco-ontarienne, il ne faut pas en conclure que Philippe Flahaut ne ressemble à personne d’autre. Originaire de la banlieue parisienne, l’auteur-compositeur torontois continue de miner ses deux principaux filons – le blues et la chanson d’inspiration tantôt nougaresque, tantôt brassensienne – sur Philippe Flahaut (Autoproduction/Distribution APCM), un troisième CD qui fait suite à Le chien (2002) et Seul avec les autres (2004). Et comme pour ses précédents albums, cet opus éponyme renferme une poignée de petites perles qui nous rappellent pourquoi Philippe s’est mérité le Trille Or […]
Sprockets: LE festival de films pour les enfants
Il n’y a pas que les adultes qui courent les festivals dédiés au Septième art… La 9e édition du festival de films jeunesse Sprockets a lieu cette année du 21 au 30 avril et propose 122 films en provenance de 29 pays différents, tournés dans pas moins de 18 langues. L’Express vous propose trois films qui figurent cette année au menu du festival. Sprockets comporte des films pour enfants de tous âges. Même ceux de 3 à 6 ans ont une section qui leur est dédiée. Avis aux parents de bambins intéressés par le cinéma! Le chien, le général et […]
Roman, récits et nouvelles au menu d’un succulent repas
Danny Laferrière, Je suis fatigué, récits, Éditions Typo, Montréal, réédition 2005, 232 pages. Originalement paru en 2001, ce livre fait l’objet d’une édition revue et augmentée. L’auteur commente allègrement sa feuille de route: Port-au-Prince de 0 à 4 ans, Petit-Goâve de 4 à 11 ans, de nouveau Port-au-Prince de 11 à 23 ans, Montréal de 23 à 37 ans (premier roman à 32 ans) et Miami depuis 10 ans. «À 47 ans, après cet interminable bouquin en 10 volumes (Une autobiographie américaine) racontant mon itinéraire (…), voilà, je décide aujourd’hui que je suis fatigué de tout cela. Fatigué de gratter […]
SEMAINE DE LA FRANCOPHONIE
Une soirée de poésie «Négritude-Jazz»? Un club de lecture sur La Petite Chartreuse de Pierre Peju? Ou encore une soirée à la Nuit des Publivores? Le choix est vaste et surtout diversifié. Le français, sous toutes ses formes, sera à l’honneur au cours de la Semaine de la francophonie qui débutera le 14 mars. En grande vedette cette année: Laurence Jalbert et son spectacle Évidemment qui clôturera la Semaine de la francophonie le 26 mars. Une vingtaine d’activités garnissent la programmation de l’édition 2006. Plusieurs habitués de la Semaine de la francophonie récidivent une fois de plus: le collectif en […]
Naissance de Béatrice Desloges
Les noms de Béatrice Desloges et de sa sœur Diane sont intimement liés à la crise du Règlement 17, qui sévit en Ontario de 1912 à 1927. Ce règlement du ministère de l’Éducation limite l’enseignement en français aux premières années du cours primaire et réduit l’enseignement du français à une heure par jour. L’historien Robert Choquette a décrit le Règlement 17 comme une guillotine linguistique. La résistance des Franco-Ontariens sera épique et les sœurs Desloges y joueront une rôle clé. Née à Ottawa le 1er novembre 1895, Béatrice Desloges est embauchée en septembre 1915 pour enseigner à l’école Guigues d’Ottawa. […]