Kapuskasing: quand les anglophones parlent comme les francophones
À Kapuskasing, dans le Nord de l’Ontario, l’influence du français est passée dans la syntaxe anglaise, en particulier chez les moins de 25 ans. De nouvelles recherches démontrent que l’alignement linguistique n’est pas superficiel. Des données recueillies cet été à Sudbury et Wawa pourraient le confirmer. «C’est un alignement, c’est quelque chose qui indique que les francophones et les anglophones font quelque chose ensemble. C’est beaucoup plus clair», disait déjà en 2019 Sali Tagliamonte, la cheffe du Département de linguistique de l’Université de Toronto et titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur la variation et le changement du […]
Of course: un faux polar de Franz Bartelt
Un tueur qui massacre onze prostituées avec un fer à cheval. Un commissaire qui roupille tout le temps. Un apprenti détective désœuvré qui résout l’énigme tout en cherchant son père biologique. Une petite ville où boire est le seul remède à la mélancolie… Tels sont quelques ingrédients du faux polar qu’est Of course, de Franz Bartelt. Écrivain français, Bartelt a publié une quarantaine de romans, polars, recueils de nouvelles ou de poésie et livres pour enfants, tant chez Gallimard et au Seuil que chez de petits éditeurs. Of course est paru aux Éditions De L’Arbre vengeur, une découverte pour moi. […]
Fiction et mémoire font bon ménage chez Yolande Bastarache
Parmi les genres littéraires, j’ai un faible pour la nouvelle et j’ai été très bien servi par Yolande Bastarache, auteure du recueil intitulé Mon village, la côte. Le titre est de son mari et juge à la retraite de la Cour suprême du Canada, Michel Bastarache. «Yolande aimait son village, écrit-il, et se rappelait les personnes qu’elle avait connues. Plusieurs de ses personnages leur ressemblent.» Recueil posthume Lire la quinzaine de nouvelles de ce recueil posthume, c’est découvrir un lumineux jardin secret sur lequel souffle doucement la brise du large, peuplé d’êtres faits de fiction et de mémoire. Pénétrer dans […]
Les Histoires d’immigration des Éditions David: toujours la qualité de vie
En janvier 2021, les Éditions David invitaient les nouveaux arrivants, les personnes issues de l’immigration et les gens de la communauté d’accueil à partager leur expérience. Cela a donné lieu à un ouvrage collectif tout simplement intitulé Histoires d’immigration. Les fonds accordés visaient un projet régional. Le concours s’adressait aux gens de la région d’Ottawa et de l’Est ontarien. Quarante récits ont été choisis parmi une soixantaine de textes reçus. Les auteurs et autrices sont originaires de: Algérie, Angola, Burundi, Caraïbes, Côte d’Ivoire, Égypte, France, Grande-Bretagne, Haïti, Île Maurice, Liban, Maroc, Martinique, Pays-Bas, Pologne, République démocratique du Congo, Rwanda, Syrie […]
Les Voix du coeur, en chair et en voix!
Depuis quelques semaines, les membres de l’ensemble vocal torontois Les Voix du coeur ont la joie de revivre l’ambiance conviviale des répétitions en personne, après un hiatus physique de plus d’un an. Une année de débrouillardise Afin de garder l’esprit d’équipe tout au long de l’année, malgré la pandémie, la directrice musicale Manon Côté a développé une série d’ateliers variés. Théâtre, improvisation, théorie musicale… Les fidèles choristes ne se sont pas ennuyés! L’ensemble a profité de la plateforme Jamulus pour répéter à distance. Il a également lancé une vidéo de la chanson phare de son prochain spectacle, prévu pour 2022: […]
Concert poétique sur Haïti: Gabriel Osson en tournée en France
Le poète torontois Gabriel Osson d’origine haïtienne, accompagné de ses musiciens Didier Bryant, Dieufaite Charles et Walter Maclean (basse, guitare et tambour) déclamera ses poèmes sur son pays natal lors d’une tournée qui le mènera au Centre Culturel Canadien de Paris le 3 décembre prochain, au Salon du livre haïtien le 4 décembre (également à Paris), ainsi qu’au Théâtre au Bout des Doigts à Agen (France) les 10 et 11 décembre. Son œuvre poétique livrée en trois livrets décrit « sa relation d’amour, mais aussi la distance et le déchirement qu’il vit à l’endroit de son pays d’origine, la fierté […]
Quand la crise climatique perd ses guillemets, les médias perdent la raison
Il y a 4 ou 5 ans, les guides de styles et de meilleures pratiques journalistiques de la plupart des médias sérieux recommandaient encore d’éviter de balancer gratuitement des slogans ou de l’idéologie comme si c’était des faits ou des vérités. Je suis sûrement vieux jeu, mais je considère toujours qu’à moins qu’un média ne tienne à afficher son biais (ce qui a le mérite d’être honnête), ses journalistes doivent mettre entre guillemets des expressions controversées comme «crise» du capitalisme ou de la démocratie, «masculinité toxique», «privilège blanc», «racisme systémique», «islamophobie»… Idem pour le «dérèglement», la «crise» ou l’«urgence» climatique, […]
Lucks et badlucks dans Aller aux fraises d’Éric Plamondon
Avoir 18 ans, c’est finalement atteindre l’âge de la liberté. L’important corolaire qui l’accompagne laisse poindre des choix, des responsabilités. Voilà ce que tente de démontrer Éric Plamondon dans Aller aux fraises, un recueil de trois nouvelles. Le narrateur masculin aura bientôt 18 ans. Ses parents étant divorcés, il fait la navette entre son père et sa mère selon un horaire qui lui convient. La fin d’un monde d’Éric Plamondon L’ado passe la majeure partie du temps avec ses amis de la fin du secondaire à boire, jouer au pool, se rouler par terre et se promener en voiture. Une […]
Adolescence: Camille Deslauriers jette des ponts sur l’eau trouble de la vie
À travers 24 nouvelles assez succinctes, Camille Deslauriers décrit les troubles de l’adolescence, s’arrêtant plus particulièrement à l’identité, à l’amitié, à la sexualité et à l’imagination. Son recueil Eaux troubles et autres embruns peint une brochette de jeunes souvent en période de rébellion. Camille Deslauriers a publié Eaux troubles en 2011. À l’occasion de la réédition en format poche, elle a jouté 10 nouveaux très courts récits dans une section intitulée « Et autres embruns ». On retrouve Moema, Olga, Nicolas, Marc-Aurèle, Amélia et compagnie en salles de classe au niveau secondaire ou dans leurs familles, tentant de jeter des […]
Isidore Guy Makaya, l’auteur et éditeur qui se laisse guider par ses rêves
Isidore Guy Makaya est Canadien d’origine congolaise. Installé au Canada en 2005 et habitant à Yellowknife depuis 2016, il est aujourd’hui écrivain et poète, à la tête de la maison d’édition Présence francophone. C’est son amour pour la langue et sa curiosité d’apprendre sur une variété de sujets qui l’a continuellement guidé dans ses périples sur trois continents. Isidore Guy Makaya : du Congo au Grand Nord canadien Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’Isidore Guy Makaya est un personnage haut en couleur, jusque dans sa penderie. Vêtu d’une élégante veste jaune soleil à col rouge et d’une casquette […]
Les Franco-Ontariens veulent que les Québécois s’intéressent à eux
L’Assemblée de la francophonie ontarienne (AFO) aimerait la collaboration du gouvernement du Québec pour sensibiliser les Québécois face à l’existence et à la réalité des Franco-Ontariens. En vue du Sommet sur le rapprochement des francophonies canadiennes, qui débute ce samedi, l’AFO a publié un mémoire visant à «contribuer de façon proactive à une réflexion importante et à un enrichissement des relations entre l’Ontario français et le Québec d’expression française, ainsi qu’entre toutes les composantes de la francophonie canadienne». Sensibiliser les Québécois L’AFO formule sept recommandations, qui se veulent des pistes pour améliorer les liens entre l’Ontario français et le Québec. […]
L’Institut franco-ontarien intègre l’Université de Sudbury
L’Institut franco-ontarien (IFO) a quitté son local de l’Université Laurentienne et s’est installé à l’Université de Sudbury à la fin avril. Le centre d’étude sur la francophonie ontarienne et canadienne ne considère pas pouvoir poursuivre ses recherches dans l’enceinte d’une université qui pose toutes les actions pour devenir unilingue anglophone. La décision est en partie financière, mais surtout idéologique. «On ne peut plus réaliser notre mandat dans la Laurentienne. Animer quelle science?», lance le directeur de l’IFO, l’historien Serge Miville. «Il va se faire moins de recherche en français à la Laurentienne qu’il ne s’en fait dans le département d’études […]