
Avis aux pré-ados qui veulent SEXprimer
Famille, sentiments, amitié, corps, sexualité, amour… autant de domaines qui suscitent des questions chez les pré-ados. L’éducatrice Nathalie Simonsson fournit des réponses directes et nuancées dans Le Livre le plus important du monde. Le premier chapitre s’intéresse au corps, à la voix qui mue, aux boutons d’acné, aux poils pubiens, au développement des seins, au pénis et à la vulve. Divers surnoms pour ces derniers sont mentionnés: zizi, zézette, bite, chatte, queue, bouton de rose, minette, asperge, verge, pussy. Dans le détail Pour donner une idée des multiples avenues explorées, voici quelques titres de sous-sections: Neuf choses qui arrivent pendant […]

L’Acadie en trois livres
De trois polars ontariens dans la première chronique, nous passons à trois livres plus éclectiques, mais qui ont un lien très puissant, l’omniprésence, je dirais même l’amour, de l’Acadie. Témoignage d’une époque Le premier c’est l’incontournable Moncton Mantra de Gérald Leblanc. D’abord publié aux éditions Perce-Neige à Moncton en 1997, cet ouvrage connaîtra une deuxième vie lorsqu’il sera republié aux éditions Prise de parole de Sudbury en 2012. Que puis-je dire au sujet de ce livre-phare de la culture acadienne que le grand Herménégilde Chiasson n’a pas dit dans sa préface de l’édition sudburoise? Chiasson écrit: «ce livre est le témoignage […]

Des boeufs dans la mire de l’abattoir
L’été 2019 s’annonce chaud à Montréal. Une enquête du service de police et une série de morts ont des parallèles avec le vol d’une lithographie de Picasso. Voilà le merdier dans lequel Vic Verdier nous plonge avec Faces de boeufs. Vic Verdier est le pseudonyme de Simon-Pierre Pouliot. C’est aussi le nom du principal sergent-détective de ce polar. Lui et Jesssy Di Filipo, sa partenaire de patrouille, envisagent de fonder une famille. Vic enquête sur des tableaux volés; Jessy est agente de liaison auprès d’une compagnie qui pilote un projet visant à équiper tous les policiers de Montréal d’une caméra corporelle. Leurs […]

Le Prix AAOF jeunesse à Michèle Laframboise
L’autrice torontoise de science-fiction Michèle Laframboise remporte le Prix AAOF de littérature jeunesse 2024 pour son roman Rose du désert. Sur une dizaine de candidatures, le jury de l’Association des auteures et auteurs de l’Ontario français a sélectionné trois finalistes «pour leurs talents littéraires exceptionnels et leur pouvoir d’inspiration auprès du jeune lectorat». Avec Mireille Messier et Claudia Lahaie Michèle Laframboise était en lice aux côtés de Mireille Messier, également de Toronto, pour l’album Pas de chevaux dans la maison, et Claudia Lahaie, d’Ottawa, pour Les voies du slam, son premier roman. Le prix est accompagné d’une bourse de 3 000 […]

Duel entre policier et journaliste
Maître aguerri du suspense, Hervé Gagnon mêle fait historique et fiction policière pour décrire une étrange épidémie de meurtres qui s’abat sur Montréal en 1893. Son intrigue s’intitule Adolphus, du nom d’un célèbre meurtrier. L’auteur a publié une vingtaine de romans regroupés en séries de deux à quatre tomes. J’ai déjà recensé Maria, de la série «Les enquêtes de Joseph Laflamme». Adolphus est le sixième tome de cette série. Montréal, 1893 À l’exception du prologue, qui relate une vraie pendaison en 1833, l’action du roman se déroule à Montréal en 1893. La pendaison en question est celle d’Adolphus Dewey, condamné […]

Quelques bijoux de la Louisiane
Une mosaïque de culture et de saveurs fait de la Nouvelle-Orléans une ville fascinante. J’en ai été témoin plus de 30 ans passés. J’aurais aimé avoir le guide Explorez la Nouvelle-Orléans et les bayous, préparé par Annie Gilbert et Claude Hervé-Bazin, afin de mieux jouir de mon séjour chez les Cajuns. La Louisiane a d’abord été un territoire français, puis espagnol, avant de devenir un État américain. «Ce métissage culturel imprègne aujourd’hui encore tous les domaines de la Nouvelle-Orléans, aussi bien la gastronomie que l’art et, par-dessus tout, la musique.» Ville française C’est le Montréalais Jean-Baptiste Le Moyne, sieur de Bienville, […]

Neutre face à l’injustice: du poème au conte universel
«L’histoire que je vais te raconter pourrait te faire l’effet d’une claque. Ou d’un coup de poing.» Tels sont les premiers mots de l’album Quand ils sont venus, d’Andrée Poulin. Il est question de ne pas rester neutre face à l’injustice. En quarante ans, cette écrivaine franco-ontarienne a publié une soixantaine de livres pour sensibiliser les enfants à des réalités socio-politico-communautaires. Sa plume alerte et colorée captive l’attention et glisse des messages d’ouverture. Vie paisible Quand ils sont venus raconte l’histoire d’un village paisible où chacun vit sa vie, heureux et tranquille au bord du lac Paisible. Les personnages sont […]

Monia Mazigh écrit pour humaniser l’Autre
Les abécédaires s’adressent le plus souvent à un très jeune public. Dans Histoires de racines, Monia Mazigh utilise cette formule pour explorer diverses expériences humaines et pour réfléchir au gré de son inspiration. Née en Tunisie, Monia Mazigh a appris le français à l’âge de quatre ans. C’est une langue avec laquelle l’autrice a grandi. «La langue de mes chansons préférées, la langue de mes histoires préférées, mais aussi une langue […] qui me rappelle constamment mon altérité.» Pour chaque lettre de l’alphabet, l’autrice choisit un mot et le présente d’abord tel qu’il figure dans une citation littéraire. Dans M […]

Le polar comme enjeu de société
Le polar est un genre littéraire riche, diversifié et multiple qui traque l’âme même du dérèglement du monde. Avec son essai Noir sur blanc, Michel Bélair vise à faire saisir l’ampleur et l’importance du genre dit «noir» à travers le portrait d’une vingtaine d’auteurs majeurs contemporains. Histoires de crimes Avant d’être anglais, puis français et, ensuite, universel, le polar a d’abord été américain. C’est Edgar Allan Poe qui a donné naissance au genre en 1841 lorsqu’il a publié The Murders in the Rue Morgue. Puisque le mot «polar» n’existe pas encore, on décrit cette nouvelle comme une histoire de crimes. […]

N.S. Perkins: de platonique à romantique sans la moindre censure
L’écrivaine montréalaise N.S. Perkins est championne dans la description des émotions palpitantes, pour ne pas dire viscérales. Son roman L’infini entre nous est en quelque sorte l’autopsie de deux êtres se déclarant un amour aussi inévitable que poignant. L’action met en scène Violet Mitchell et Will Seaberg qui ont passé des étés mémorables dans une charmante maison que se partageaient leurs familles en vacances à Ogunquit pendant dix-huit ans. Les chapitres alternent entre aujourd’hui et cinq étés plus tôt. Un véritable chassé-croisé d’émotions fortes. Violet est la narratrice et explique d’abord comment il est impossible que Will et elle ne […]

Roman d’apprentissage queer
Au début de la vingtaine, Loup-Antoine entrevoit aucun avenir où il peut arriver à être en paix avec lui-même. Deux rencontres avec un autre homme changeront la donne, comme l’illustre avec brio Sophie Lalonde-Roux dans le roman Poudreuse. La mère de Loup-Antoine (Loulou) l’a enduré pendant vingt ans et veut maintenant que son fils disparaisse de sa vie. Elle est à bout de patience «de voir son enfant scrapper son passé, son présent pis son avenir». Dans les rues de Montréal Loup-Antoine est livré à lui-même dans les rues de Montréal. La drogue est la seule chose qui lui fait […]

Trois polars pour voyager dans le temps
Mon genre littéraire préféré, c’est le polar. Vous comprendrez donc que ce sont les livres que j’ai choisis pour lancer cette chronique. Surtout que les maisons d’édition franco-ontariennes en ont publié trois excellents au cours de la dernière année. J’ai dévoré les trois romans ci-dessous en moins d’une semaine, c’est dire combien ils sont captivants. J’ai ensuite eu le plaisir d’en discuter avec les trois auteurs lors du Salon du livre du grand Sudbury, en Ontario. Que du plaisir! Il s’agit d’abord du roman Le prince africain, le traducteur et le nazi de Didier Leclair, nom de plume de Didier […]