Les 151 étudiants de la première promotion de l’Université de l’Ontario français (UOF) ont fait leur rentrée en ligne le 9 septembre dernier. Un jour historique signant l’aboutissement d’un projet de longue haleine, qui aura suscité des débats houleux au sein même de la communauté.
La rentrée a eu lieu à quelques semaines du Jour des Franco-Ontariens, le 25 septembre. Une coïncidence plus que symbolique pour Pierre Ouellette, recteur de l’Université.
«J’ai travaillé toute ma vie en Ontario français. Je suis né ici. J’ai étudié ici. L’Ontario français m’est tatoué sur le cœur», a-t-il dit dans une intervention au Club canadien de Toronto le 23 septembre. «Faire partie de cette première rentrée, c’est une fierté incroyable», insiste celui qui fut de 2011 à 2016 recteur à l’Université de Hearst.
Cette inauguration met fin à une inégalité d’accès à l’enseignement post-secondaire pour les francophones dans le Centre et le Sud-Ouest. Environ 225 000 des 620 000 Franco-Ontariens habitent dans cette région, soit 36% d’entre eux. Un nombre qui ira en s’accroissant dans les prochaines années, selon Pierre Ouellette.
Cours transdisciplinaires… à distance
Située au 2e étage du 9 Lower Jarvis, dans un immeuble neuf, l’institution a décidé de ne pas accueillir ses étudiants en présentiel pour le moment. Mais ce n’est qu’une question de semaines avant de basculer vers un format hybride, assure M. Ouellette.