Pour Point Ancrage Jeunesse (PAJ), l’année 2024-2025 a été marquée par le lancement d’un processus de planification stratégique visant à redéfinir la vision, la mission et les valeurs de l’organisme. Selon sa fondatrice et directrice générale, Edwige Ngom, PAJ entend également renforcer ses collaborations au cours des prochaines années et amplifier la voix des jeunes Afrodescendants francophones et francophiles.
«Cette année, PAJ a franchi une étape cruciale dans son développement organisationnel: la constitution d’une équipe, l’installation dans un siège social à Toronto et le lancement de nouveaux programmes destinés à la communauté des jeunes Afrodescendants», a expliqué Edwige Ngom au cours de l’assemblée générale annuelle de l’organisme le 27 novembre.
«Grâce à ces avancées, nous sommes passés d’un organisme en croissance à une structure consolidée, désormais prête à élargir son impact.»

Défis des jeunes Afrodescendants
Les jeunes Noirs francophones vivent en Ontario des enjeux particuliers liés à la recherche d’emploi, à l’intégration sociale et à la santé mentale. Selon Edwige Ngom, près de 40% de ces jeunes déclarent faire face à des obstacles systémiques à l’emploi ou à la reconnaissance de leurs compétences.
Plus d’un jeune sur trois évoque également des difficultés d’accès à des services culturellement adaptés en français. Les réalités du racisme, les enjeux de santé mentale et le sentiment d’isolement demeurent des défis majeurs pour leur inclusion et leur bien-être.
«Ces chiffres ne sont pas seulement des constats, ils sont le moteur de notre engagement», souligne Edwige Ngom.
L’organisme s’appuie sur les réalités vécues par les jeunes Afrodescendants pour orienter la thématique de ses ateliers, définir ses programmes et établir ses partenariats, avec pour objectif de créer des espaces favorisant l’autonomie, le leadership et la résilience.

Un réseau francophone mobilisé
L’organisme a poursuivi le développement de ses initiatives en collaboration avec plusieurs acteurs francophones, dont Oasis Centre des femmes, le Collège Boréal, le Collège La Cité, le Conseil scolaire catholique MonAvenir et le CICA. Ces partenariats ont contribué à la mise en œuvre de programmes tels qu’Éclat de résilience, les Journées artistiques de la jeunesse afrodescendante et Ponts de solidarité jeunesse, qui offrent aux jeunes des espaces de formation, d’expression artistique et de bénévolat structuré.
Plus de 400 personnes ont été rejointes à travers les ateliers, événements et webinaires. PAJ a également développé ou consolidé dix partenariats au sein du réseau communautaire francophone, soutenant ainsi le déploiement de ses projets. L’organisme a par ailleurs reçu trois invitations institutionnelles pour présenter son approche d’intervention.
Sur le plan numérique, la fréquentation du site et des réseaux sociaux a augmenté de 35%, indiquant une progression notable de la visibilité en ligne.





