Une douzaine d’auteurs de la francophonie canadienne dans Lettres québécoises
Le numéro de juin 2021 de la revue Lettres québécoises a publié un dossier d’une quarantaine de pages sur les littératures franco-canadiennes, dont 19 pages consacrées au romancier Blaise Ndala. On y retrouve des témoignages de quatre auteurs du Nouveau-Brunswick, trois de l’Ontario et cinq de l’Ouest canadien. En contact avec tous ces créateurs et d’autres de par le pays, la rédactrice en chef Annabelle Moreau a été touchée par «votre ouverture, vos images brutes, vos poèmes sentis, vos lettres brûlantes, autant de déclarations d’amour de la langue française». Blaise Ndala repense l’histoire Blaise Ndala occupe la part du lion […]
L’étrange bouquin On couche ensemble: libido, quand tu me tiens!
Francis Juteau et Alice Lacroix sont à la fois les personnages et les auteurs d’un étrange bouquin intitulé On couche ensemble. Ils décrivent les hauts et les bas d’un jeune couple libidineux, lui en prose, elle en poème. Alice Lacroix est un pseudonyme employé par souci de confidentialité. S’abandonner à fond On s’envoie les jambes en l’air pendant au moins 100 des 130 pages. S’abandonner à fond est le fantasme ultime. Le langage est direct, cru, laissant peu à l’imagination. Dans un chapitre, Francis décrit une scène où il joue le rôle de soumis dominé. Alice lui claque les joues […]
Créé il y a 60 ans, le NPD sort rarement de l’ombre du Parti libéral
Depuis sa fondation en 1961, le Nouveau Parti démocratique du Canada (NPD) a su maintenir ses appuis électoraux en faisant élire en moyenne de 15 à 20 députés par élection. Sous le Torontois Jack Layton, le parti est revenu en force après des années creuses en remportant 103 sièges en 2011. La formation sociale-démocrate s’est taillé une place et joue un rôle déterminant sur la Colline du Parlement en détenant parfois la balance du pouvoir. Mais quels espoirs peut nourrir le parti après 60 ans d’existence? Survivre à Jack Layton Le NPD peut-il survivre à Jack Layton? Depuis le décès […]
Le droit d’utiliser le français avec les ordres professionnels de la santé est réaffirmé
Les ordres professionnels du domaine de la santé qui désirent limiter le droit de leurs membres et du public à utiliser le français doivent avoir de bonnes raisons. La négligence du gouvernement ontarien de nommer des membres francophones au conseil d’un ordre n’est pas une excuse acceptable. C’est ce qui se dégage des motifs du jugement rendu le 27 juillet par la Cour divisionnaire de l’Ontario dans le dossier Bélanger c. l’Ordre des médecins et chirurgiens de l’Ontario, 2021 ONCS 5132. Écrit par la juge Lise Favreau avec l’accord des juges Sandra Nishikawa et Katherine Swinton, le jugement est fort […]
#TOUS DEBOUT contre le racisme, pour la liberté d’aimer
On doit parfois agir fortement si on veut pouvoir continuer à se regarder honnêtement dans le miroir. Voilà ce que des lycéens découvrent dans #TOUS DEBOUT, roman d’Agnès Marot et Cindy Van Wilder publié aux Éditions Hugo et Cie. Ce qui commence par un simple cas de jeune sans-papiers se transforme en une histoire de premières amours. En une révolte à coup de tracts et de hashtags. En un polar ensanglanté. #TOUS DEBOUT… au lycée Saint-Exupéry L’action se déroule au lycée Saint-Exupéry dans un bled français surnommé Trifouillis-les-Oies. Jeune Iranien, Rahim fréquente Saint-Ex sans que ses collègues sachent qu’il est à […]
Ado défigurée par un ours: le regard qui compte est transcendant
Chez les ados, l’apparence physique revêt parfois une importance démesurée. Mais quel est l’impact d’un extérieur soudainement défiguré sur le regard des autres et son propre regard sur soi? Leanne Baugh répond à cette question dans le roman intitulé L’histoire sur mon visage. La narratrice est Abby Hughes, 17 ans, élève de Rocky View High School à Calgary. En 11e année, elle menait la vie d’une ado jolie et ordinaire. Puis, durant l’été, Abby subit l’attaque d’une ourse grizzly dans les montagnes Rocheuses. Son visage devient méconnaissable. Réseau de cicatrices. Joue concave. Œil droit presque entièrement recouvert par sa paupière. […]
À chacun son histoire pas d’allure… de bière, de resto et de femmes
Présenté comme un roman en fragments, Des bières et des femmes, de Julie Myre Bisaillon, raconte les boires et déboires d’un petit resto d’une microbrasserie rurale dans les Cantons de l’Est. Le tout se résume à cette phrase glanée en cours de route : « À chacun son histoire pas d’allure. » La narratrice est Maude, 41 ans. Son chum est Nath ; elle à 34 ans. Puis il y a Meg, la serveuse la plus expérimentée de la gang, qui sait « revirer un client de bord sans que ça paraisse et gérer les bikers ». « Bonjour, vous avez rejoint le Restaurant […]
La gouverneure générale Mary Simon s’engage à apprendre le français
La lutte aux changements climatiques, la déstigmatisation de la santé mentale, la diversité et l’acceptation se trouvent au cœur des préoccupations de la 30e gouverneure générale du Canada. Pendant son discours inaugural, Mary Simon s’est aussi engagée formellement à apprendre le français. «Ma langue maternelle, l’inuktitut, est la langue qui définit les Inuits comme peuple. Et c’est le fondement même de notre survie. Ma langue seconde, l’anglais, m’a ouvert les portes du reste du monde. Je m’engage à apprendre l’autre langue officielle du Canada, le français», a déclaré la nouvelle gouverneure lors de sa cérémonie d’installation à Ottawa, ce lundi 26 juillet. […]
Souvankham Thammavongsa : des mots coups de poing ou caresses
Le nom de Souvankham Thammavongsa vous est probablement étranger. Or, cette Laotienne a remporté le Prix Giller 2020 pour son recueil de nouvelles à succès, How To Pronounce Knife, traduit maintenant par Mémoire d’encrier sous le titre Le K ne se prononce pas. Souvankham Thammavongsa est né en 1978 dans un camp de réfugiés laotiens en Thaïlande. Elle vit maintenant à Toronto et continue d’être l’une des voix les plus puissantes de sa génération. Au sujet du K qui ne se prononce pas, le New York Times parle d’un livre incontournable. La première nouvelle donne son titre au recueil. Comme on […]
Un Québec avide d’ouverture sur le monde: 250 commerces kitsch
Toute une histoire d’un patrimoine québécois méconnu est brillamment révélée par Roxanne Arsenault et Caroline Dubuc dans leur ouvrage intitulé KITSCH QC, publié aux Éditions Fides. On propose une visite guidée de plus de 250 commerces incontournables partout dans la province. Ces entreprises ont été fondées entre 1950 et 1980. Les propriétaires souhaitaient « offrir le meilleur dans l’assiette mais également faire vivre un coin de leur pays ». Décor, enseigne, menu et habits du personnel étaient mis à profit. Restaurants et bars-salons kitsch Les restaurants, bars-salons et autres lieux sont regroupés par thèmes ou pays. On aborde d’abord le style rustique, […]
La longue route vers l’intégration des perspectives autochtones en éducation
Un des appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation du Canada (CVR) était d’établir un programme obligatoire pour les élèves du primaire et du secondaire «portant sur les pensionnats, les traités, de même que les contributions passées et contemporaines des peuples autochtones à l’histoire du Canada». Où en est-on maintenant avec cette perspectives autochtones en éducation? Les découvertes de tombes d’enfants non marquées sur les terrains d’anciens pensionnats autochtones ont suscité la consternation à travers le Canada. Pourtant, cette situation était bien connue des communautés autochtones. La CVR en avait fait état dans son rapport en 2015. […]
Écrire dans le chaos en Haïti : entrevue avec Emmelie Prophète
Haïti est un pays profondément, intensément, démesurément artistique… Parce que «c’est un pays fragile d’où il est difficile de se faire entendre et comprendre», selon l’écrivaine haïtienne Emmelie Prophète. Depuis la nuit des temps, l’art a permis aux Haïtiens de transcender les revers de l’histoire du pays. C’est du moins ma perception des mille et une facettes de la résilience haïtienne légendaire. L’après angoissant d’Emmelie Prophète Ces jours-ci, alors qu’Haïti traverse une crise plus aiguë, «où les questions sur l’après sont plus angoissantes, où tout le monde semble dépassé par les évènements, l’écriture dans ces moments-là devient encore plus nécessaire, […]