Chroniqueur livres, histoire, arts, culture, voyages, actualité. Auteur d'une trentaine de romans et d’essais souvent en lien avec l’histoire de l’Ontario français. Son site jaipourmonlire.ca offre régulièrement des comptes rendus de livres de langue française.
Première enquête culturelle franco-ontarienne
C’est le 8 mai 1967 que le premier ministre de l’Ontario, John P. Robarts, annonce qu’une somme de 50 000 $ a été allouée pour la tenue d’une enquête sur la vie culturelle des Franco-Ontariens et que le comité d’enquête sera présidé par Roger Saint-Denis, membre du conseil d’administration du Conseil des arts de l’Ontario. Le Comité franco-ontarien d’enquête culturelle est le premier à faire le point sur la participation des francophones à la vie artistique et culturelle de la province. Roger Saint-Denis est assisté de trois vice-présidents: Roland Cloutier de l’Université Laurentienne, Jean Herbiet de l’Université d’Ottawa et Jeanne […]
Boire et manger en Nouvelle-France
Ceux et celles qui s’intéressent à la bouffe et à la boisson, à son histoire surtout, seront heureux d’apprendre que les Éditions du Septentrion ont récemment publié deux ouvrages qui brossent un éloquent portrait du boire et du manger en Nouvelle-France. Il s’agit d’À table en Nouvelle-France d’Yvon Desloges, et de Bacchus en Canada de Catherine Ferland. L’alimentation touche au quotidien et à l’identité des gens du pays. Or, lorsqu’il est question de l’alimentation d’autrefois, ce quotidien est souvent perçu comme terne et sans saveur. Erreur! Car l’alimentation en Nouvelle-France, comme ailleurs, varie au gré des couches sociales, des saisons, […]
Première visite de Simcoe à Toronto
Le 2 mai 1793, le colonel John Graves Simcoe entreprit sa première brève visite de «Toronto» en faisant le tour du lac en bateau. Une quinzaine de jours plus tard, il rentra à Newark (Niagara-on-the-Lake) et parla avec admiration du port et de ses alentours recouverts de grands chênes. Simcoe fit alors part de son intention d’établir le centre d’une ville à cet endroit. Au début d’août 1793, Simcoe retourna à Toronto, accompagné de son épouse Elizabeth et de ses enfants. «Nous sommes montés à cheval sur la péninsule, en face de Toronto, que j’appelle un bout de terre, parce […]
Colère et chagrin d’un curé patriote
L’abbé Étienne Chartier est un homme peu connu des historiens, sauf par ceux qui se sont penchés sur la Rébellion de 1837-1838 dans le Bas-Canada. Ces derniers savent que, tout au long de sa vie, le curé Chartier a dérangé. Il a ferraillé avec les évêques, les notables et ses confrères du clergé. Il a prêché, il a beaucoup écrit, il a erré, jusqu’en Louisiane et en Acadie. C’est ce que nous apprend Gilles Boileau dans un ouvrage soigneusement documenté et intitulé Étienne Chartier: la colère et le chagrin d’un curé patriote. D’abord journaliste, avocat et instituteur, Étienne Chartier veut […]
Premier organisme provincial des arts en Ontario
Les artistes et les organismes artistiques dépendent en partie du Conseil des arts de l’Ontario pour une base régulière de financement. Lorsque cet organisme a été établi par le parlement ontarien, le 26 avril 1963, il se nommait Province of Ontario Council for the Arts et douze bénévoles nommés par le gouvernement formaient son conseil d’administration. Organisme indépendant, le Conseil des arts de l’Ontario encourage la création, l’étude et l’appréciation d’œuvres artistiques. Dès sa création, il a pour mandat a) de venir en aide aux organismes ayant des objectifs semblables à ceux du Conseil, de collaborer avec eux et d’obtenir […]
Un roman où amour et haine sont très proches
L’an passé Micheline Duff nous offrait le premier tome de la trilogie Au bout de l’exil. Le deuxième tome s’intitule Les Méandres du destin et est déjà en librairie. La romancière s’avère encore une fois une fine raconteuse. Elle exploite et l’amour et la haine dans ce récit tantôt romanesque tantôt historique. Rappelons qu’Au bout de l’exil met en scène un Québécois qui cherche à refaire sa vie après le décès de son épouse. Il part avec ses trois filles pour la Nouvelle-Angleterre vers 1880. Le rêve de Joseph Laurin se transforme en illusion, en petite misère et en déchéance. […]
Premier journal de l’Ontario
C’est un Canadien français qui est l’imprimeur du premier journal publié en Ontario, The Upper Canada Gazette or American Oracle, qui paraît dès le 18 avril 1793 à Newark (Niagara-on-the-Lake). C’est l’imprimeur Louis Roy, né à Québec le 24 mai 1771; il vit à Newark de 1792 à 1794, et s’établit ensuite à Montréal, puis à New York où il meurt le 22 septembre 1799. The Upper Canada Gazette est un hebdomadaire qui est publié pendant plus de cinquante ans, avec de très courtes périodes de relâche. Lorsque la capitale du Haut-Canada passe de Newark à Toronto. The Upper Canada […]
Le chiffre 30 et les murs autour d’un monstre
L’Association des auteures et auteurs de l’Outaouais a récemment célébré ses 30 ans et pour souligner cet anniversaire l’Association a invité ses membres à soumettre des nouvelles ayant pour thème le chiffre 30. Les textes reçus vont en tous sens, en tout temps et en tous lieux; ils sont réunis dans un ouvrage collectif intitulé 30 – TRENTE – XXX. Selon les directeurs Michèle Bourgon et Vincent Théberge, ces nouvelles sont «une invitation au voyage, là où ordre et beauté, luxe, calme et volupté, côtoient aussi désordre et tumulte.» Chaque nouvelle mentionne évidemment le mot ou le chiffre trente. Cela […]
Droit de vote des Ontariennes lors d’un scrutin provincial
Si aujourd’hui, il est normal pour une femme de voter, le suffrage universel n’a pas toujours fait partie de la démocratie canadienne. La première province à accorder le droit aux femmes est le Manitoba, suivie de la Saskatchewan, de l’Alberta et de la Colombie-Britannique. L’Ontario sera la cinquième province à emboîter le pas. C’est Emily Howard Stowe, première femme médecin au Canada, qui lance le débat public en Ontario en créant le Toronto Women’s Literary Club en 1876. Ce groupe sert de couverture aux initiatives des suffragettes et milite pendant quarante ans en faveur du vote des femmes. En 1883, […]
L’Ontario français perd une artiste visuelle pionnière
Après René Dionne, Rémy Beauregard et Françoise Lepage, voici que l’Ontario français encaisse un autre départ en moins de trois mois. L’artiste visuelle Claire Guillemette Lamirande, née à Timmins le 29 novembre 1938, est décédée d’un cancer du sein le 22 mars 2010. Sa carrière avait pris son envol en 1979 avec «Contes et couleurs de l’Ontario français», une série d’aquarelles inspirées des contes Les Vieux m’ont conté, du père Germain Lemieux. On peut dire que Claire Guillemette Lamirande a fait œuvre de pionnière à au moins deux reprises. Elle a été la première à concevoir un diaporama sur la […]
«La prière la plus puissante est celle du cœur»
Auteur d’une douzaine de romans, dont Le Millionnaire qui s’est vendu à plus de deux millions d’exemplaires, Marc Fisher n’avait jusqu’à tout récemment jamais publié un roman d’amour. Il vient de franchir ce cap avec Parce que c’était toi. Et son exploit demeure on ne peut mieux réussi. Le roman met en scène un couple en crise. Lydia et Albert se disputent au sujet de tout et de rien: les enfants, les ex, les amis, l’argent… Ils ne font presque plus jamais l’amour. Et pourtant, ils s’aiment encore! Mais la rupture semble inévitable à moins d’un miracle. Ce miracle survient […]
Les origines du «poisson d’avril»
Depuis près de 500 ans , l’origine du poisson d’avril donne lieu à d’aimables farces dans plusieurs pays. Cette tradition semble remonter à la France du XVIe siècle, au roi Charles IX plus précisément. Avant lui, l’année calendaire commençait le 25 mars et, de ce jour jusqu’au 1er avril, les Français avaient coutume de se faire des cadeaux pour célébrer le passage à l’année nouvelle. Origine du Poisson d’Avril Même si nous ne connaissons pas la provenance même du «Poisson d’avril» l’hypothèse la plus retenue est celle ci. Par l’édit de Roussillon, en date du 9 août 1564, la nouvelle […]