Roman d’apprentissage queer
Au début de la vingtaine, Loup-Antoine entrevoit aucun avenir où il peut arriver à être en paix avec lui-même. Deux rencontres avec un autre homme changeront la donne, comme l’illustre avec brio Sophie Lalonde-Roux dans le roman Poudreuse. La mère de Loup-Antoine (Loulou) l’a enduré pendant vingt ans et veut maintenant que son fils disparaisse de sa vie. Elle est à bout de patience «de voir son enfant scrapper son passé, son présent pis son avenir». Dans les rues de Montréal Loup-Antoine est livré à lui-même dans les rues de Montréal. La drogue est la seule chose qui lui fait […]
FrancoQueer en tournée de consultations
FrancoQueer recrute des participant·e·s à des activités interactives et des discussions de groupe dans une dizaine de communautés de l’Ontario, en vue de sa tournée de consultations en août et septembre. «Cette initiative vise à identifier et répondre aux besoins spécifiques des communautés francophones 2SLGBTQIA+ dans diverses régions de l’Ontario», indique l’organisme né à Toronto mais couvrant désormais toute la province. Cette tournée de consultations est financée par le ministère fédéral des Femmes et de l’Égalité des genres. «L’objectif principal de cette tournée est de renforcer les liens avec les communautés locales et de développer des stratégies d’engagement adaptées aux […]
Queer et autochtone: Billy-Ray Belcourt entre essai et mémoires
L’expérience d’être queer et autochtone n’est pas souvent racontée. Billy-Ray Belcourt décortique cette dynamique dans un essai assez dense et éclairant intitulé Histoire de mon corps bref. Dès la première page, une note indique que s’il lui fallait classer ses préoccupations esthétiques en ordre d’importance, l’ambigüité viendrait avant la véracité. C’est le cas avec l’acronyme NDN qui est constamment utilisé sans jamais dire ce que ça représente (j’ai trouvé Not Dead Native en ligne). Lorsque le jeune Billy-Ray annonce à sa famille qu’il est queer, il se sent «délivré de la responsabilité de la continuation d’un nom, d’une histoire». Cet […]
Road trip queer en Islande
J’ai déjà parlé d’un récit queer publié par Victor Bégin. Il nous offre maintenant un premier roman, La complicité des fjords, ouvrage encore une fois aux accents LGBTQ. Le personnage principal est Jude qui quitte Magog pour aller explorer l’Islande. Il ne faut pas plus que 16 ou 17 heures pour faire le tour de ce pays nordique, sur la route 1. Afin d’explorer les charmes islandais, il est recommandé d’y séjourner une bonne semaine. C’est ce que Jude fait, parcourant les 1 332 km du Nord au Sud, s’éloignant souvent de la route 1. Solitude en Islande En juillet-août, […]
Florilège de pensées queers
Pour couronner le Mois de la Fierté, je vous propose un florilège de pensées extraites de 11 brefs essais queers, sous la direction de Marie-Ève Kingsley (elle/iel). En préface, Anne Archet (elle) écrit qu’un être queer défie les prescriptions hétérosexuelles qui nous confinent «dans un nombre limité de façons acceptables d’exprimer nos désirs». Catégorie: aucune… ou toutes Marie-Ève Kingsley a mis du temps à découvrir qu’elle ne s’identifiait «à aucune des catégories dominantes et cette situation me laissait un sentiment de solitude, d’isolement, un sentiment constant d’étrangeté dans tout le corps ainsi que dans ma façon d’être au monde». Pour […]
En quête d’un héros queer
À 28-29 ans, Victor Bégin estime que les enjeux queers demeurent encore largement sous-représentés dans la littérature québécoise. Pour y remédier, le jeune écrivain publie un récit intitulé Les garçons interludes, où il aborde l’interchangeabilité dans les relations amoureuses entre hommes. Dès la première page, on apprend que, à peine âgé de 9 ans, Victor Bégin cherchait le garçon qui aimait un garçon, un héros queer. «Et comme je n’en ai jamais trouvé un seul, je l’ai créé. C’est comme ça que ça commence.» Le titre du récit provient de cette phrase «Depuis ma florescence, je n’ai plus que des […]
Guerre à la normalité: «queer» serait plus flou, mais plus fort, que «LGBT»
Florian Grandena et Pierre-Luc Landry sont des «pédés, tapettes, faggots, cocksuckers»… Ils ont entendu toutes ces insultes. Ces deux universitaires et militants ont décidé que La guerre est dans les mots et il faut les crier, titre de leur essai écrit à quatre mains sur la réalité «queer». Grandena enseigne à Ottawa, Landry à Victoria. L’ouvrage s’ouvre sur un rappel de la tuerie du 12 juin 2016 à Orlando, dans le Pulse Nightclub fréquenté principalement par des homosexuels. 49 personnes tuées, des dizaines d’autres blessées. L’une des pires attaques queerphobes sur le continent américain depuis longtemps. Était-ce encore possible? Lutte […]
Baccalauréat en amour, majeure en queerness
Journaliste pendant presque dix ans, Vincent Fortier est aujourd’hui réviseur et traducteur. Amoureux de littérature et d’art queer, il vient de publier un premier roman intitulé Phénomènes naturels, une autofiction qui s’attache à défaire les modèles. Le roman a été inspiré par la lecture de l’ouvrage The Ethical Slut. A Practical Guide to Polyamory, Open Relationships and Other Freedoms in Sex and Love, de Janet W. Hardy et Dossie Easton (Ten Speed Press, 2017). Quelques citations émaillent le texte, notamment celle-ci: «The real test of love is when someone sees our weaknesses, our stupidities, and our smallness, and still loves […]
La littérature queer serait bel et bien sortie du placard
Le mot «queer» et l’acronyme LGBTQ sont aujourd’hui monnaie courante, mais ils ont mis du temps à s’imposer du côté littéraire. Une professeure de littérature franco-ontarienne, Sylvie Bérard, témoigne des avancées effectuées dans les 50 dernières années. Sylvie Bérard est professeure agrégée au Département d’études françaises et francophones de l’Université Trent à Peterborough. Elle y donne un cours de littérature franco-ontarienne et un autre intitulé «Questions de genre», où elle traite entre autres du concept «queer». Dubitative sur les pronoms Celle qui se définit comme «lesbienne queer» est l’autrice du recueil Oubliez (Prise de parole), qui a remporté le prix de […]
Une année riche en services pour FrancoQueer
En 2019-2020, FrancoQueer a rejoint 575 personnes, tenu une soixantaine d’activités communautaires et accueilli 59 immigrés dans son programme d’aide à l’établissement et à l’intégration. L’organisme s’est rapidement adapté au contexte de pandémie de CoViD-19, notamment en créant un programme d’aide alimentaire pour répondre aux besoins de ses clients. Travail social «Appartenir à FrancoQueer est la meilleure chose qui me soit arrivée à Toronto», affirme ainsi Gisèle, une Camerounaise d’origine qui a préféré ne pas citer son nom de famille. «Ce groupe m’a permis d’acquérir des connaissances sur la vie au Canada grâce aux ateliers organisés.» Gisèle a notamment apprécié que FrancoQueer […]
Le queer peut influer sur toutes les logiques sociales qui régissent «nos fuckin vies»
Sous la direction de Isabelle Boisclair, Pierre-Luc Landry et Guillaume Girard, QuébeQueer se penche sur le queeritude dans les productions littéraires, artistiques et médiatiques québécoises contemporaines. Avec des textes de 31 collaborateurs – militants, autrices, artistes, doctorantes et surtout profs d’université (dont certains d’Ottawa, Trent et Hearst) –, cet ouvrage fera référence. Et pour cause puisque «plus de 27 œuvres de fiction (romans, récits, nouvelles, pièces de théâtre, journaux, téléséries, chansons, films) publiées au Québec principalement entre 1965 et 2017 […] et mettant en scène des personnages hétéros et homosexuels, intersexués, cis et trans, racisés, gros… sont analysées de front, et […]
FrancoQueer sera dans la parade gaie de Toronto le 23 juin
Avec des millions de participants chaque année, la parade de la Fierté gaie est un événement majeur pour la communauté LGBTQ de la métropole. Organisé par Pride Toronto, le défilé fera suite aux célébrations du week-end, et plus largement de juin, dans le cadre du Mois de la Fierté. Au programme: soirées, marches, ateliers, etc. Depuis 2009, FrancoQueer, l’organisme francophone LGBTQ de Toronto, participe à la parade, qui se tiendra cette année le dimanche 23 juin, à partir de 14h au croisement des rues Church et Bloor, pour s’achever au Dundas Square. Pour préparer l’événement comme il se doit, l’association […]