Road trip queer en Islande
J’ai déjà parlé d’un récit queer publié par Victor Bégin. Il nous offre maintenant un premier roman, La complicité des fjords, ouvrage encore une fois aux accents LGBTQ. Le personnage principal est Jude qui quitte Magog pour aller explorer l’Islande. Il ne faut pas plus que 16 ou 17 heures pour faire le tour de ce pays nordique, sur la route 1. Afin d’explorer les charmes islandais, il est recommandé d’y séjourner une bonne semaine. C’est ce que Jude fait, parcourant les 1 332 km du Nord au Sud, s’éloignant souvent de la route 1. Solitude en Islande En juillet-août, […]
Florilège de pensées queers
Pour couronner le Mois de la Fierté, je vous propose un florilège de pensées extraites de 11 brefs essais queers, sous la direction de Marie-Ève Kingsley (elle/iel). En préface, Anne Archet (elle) écrit qu’un être queer défie les prescriptions hétérosexuelles qui nous confinent «dans un nombre limité de façons acceptables d’exprimer nos désirs». Catégorie: aucune… ou toutes Marie-Ève Kingsley a mis du temps à découvrir qu’elle ne s’identifiait «à aucune des catégories dominantes et cette situation me laissait un sentiment de solitude, d’isolement, un sentiment constant d’étrangeté dans tout le corps ainsi que dans ma façon d’être au monde». Pour […]
En quête d’un héros queer
À 28-29 ans, Victor Bégin estime que les enjeux queers demeurent encore largement sous-représentés dans la littérature québécoise. Pour y remédier, le jeune écrivain publie un récit intitulé Les garçons interludes, où il aborde l’interchangeabilité dans les relations amoureuses entre hommes. Dès la première page, on apprend que, à peine âgé de 9 ans, Victor Bégin cherchait le garçon qui aimait un garçon, un héros queer. «Et comme je n’en ai jamais trouvé un seul, je l’ai créé. C’est comme ça que ça commence.» Le titre du récit provient de cette phrase «Depuis ma florescence, je n’ai plus que des […]
Guerre à la normalité: «queer» serait plus flou, mais plus fort, que «LGBT»
Florian Grandena et Pierre-Luc Landry sont des «pédés, tapettes, faggots, cocksuckers»… Ils ont entendu toutes ces insultes. Ces deux universitaires et militants ont décidé que La guerre est dans les mots et il faut les crier, titre de leur essai écrit à quatre mains sur la réalité «queer». Grandena enseigne à Ottawa, Landry à Victoria. L’ouvrage s’ouvre sur un rappel de la tuerie du 12 juin 2016 à Orlando, dans le Pulse Nightclub fréquenté principalement par des homosexuels. 49 personnes tuées, des dizaines d’autres blessées. L’une des pires attaques queerphobes sur le continent américain depuis longtemps. Était-ce encore possible? Lutte […]
Baccalauréat en amour, majeure en queerness
Journaliste pendant presque dix ans, Vincent Fortier est aujourd’hui réviseur et traducteur. Amoureux de littérature et d’art queer, il vient de publier un premier roman intitulé Phénomènes naturels, une autofiction qui s’attache à défaire les modèles. Le roman a été inspiré par la lecture de l’ouvrage The Ethical Slut. A Practical Guide to Polyamory, Open Relationships and Other Freedoms in Sex and Love, de Janet W. Hardy et Dossie Easton (Ten Speed Press, 2017). Quelques citations émaillent le texte, notamment celle-ci: «The real test of love is when someone sees our weaknesses, our stupidities, and our smallness, and still loves […]
La littérature queer serait bel et bien sortie du placard
Le mot «queer» et l’acronyme LGBTQ sont aujourd’hui monnaie courante, mais ils ont mis du temps à s’imposer du côté littéraire. Une professeure de littérature franco-ontarienne, Sylvie Bérard, témoigne des avancées effectuées dans les 50 dernières années. Sylvie Bérard est professeure agrégée au Département d’études françaises et francophones de l’Université Trent à Peterborough. Elle y donne un cours de littérature franco-ontarienne et un autre intitulé «Questions de genre», où elle traite entre autres du concept «queer». Dubitative sur les pronoms Celle qui se définit comme «lesbienne queer» est l’autrice du recueil Oubliez (Prise de parole), qui a remporté le prix de […]
Une année riche en services pour FrancoQueer
En 2019-2020, FrancoQueer a rejoint 575 personnes, tenu une soixantaine d’activités communautaires et accueilli 59 immigrés dans son programme d’aide à l’établissement et à l’intégration. L’organisme s’est rapidement adapté au contexte de pandémie de CoViD-19, notamment en créant un programme d’aide alimentaire pour répondre aux besoins de ses clients. Travail social «Appartenir à FrancoQueer est la meilleure chose qui me soit arrivée à Toronto», affirme ainsi Gisèle, une Camerounaise d’origine qui a préféré ne pas citer son nom de famille. «Ce groupe m’a permis d’acquérir des connaissances sur la vie au Canada grâce aux ateliers organisés.» Gisèle a notamment apprécié que FrancoQueer […]
Le queer peut influer sur toutes les logiques sociales qui régissent «nos fuckin vies»
Sous la direction de Isabelle Boisclair, Pierre-Luc Landry et Guillaume Girard, QuébeQueer se penche sur le queeritude dans les productions littéraires, artistiques et médiatiques québécoises contemporaines. Avec des textes de 31 collaborateurs – militants, autrices, artistes, doctorantes et surtout profs d’université (dont certains d’Ottawa, Trent et Hearst) –, cet ouvrage fera référence. Et pour cause puisque «plus de 27 œuvres de fiction (romans, récits, nouvelles, pièces de théâtre, journaux, téléséries, chansons, films) publiées au Québec principalement entre 1965 et 2017 […] et mettant en scène des personnages hétéros et homosexuels, intersexués, cis et trans, racisés, gros… sont analysées de front, et […]
FrancoQueer sera dans la parade gaie de Toronto le 23 juin
Avec des millions de participants chaque année, la parade de la Fierté gaie est un événement majeur pour la communauté LGBTQ de la métropole. Organisé par Pride Toronto, le défilé fera suite aux célébrations du week-end, et plus largement de juin, dans le cadre du Mois de la Fierté. Au programme: soirées, marches, ateliers, etc. Depuis 2009, FrancoQueer, l’organisme francophone LGBTQ de Toronto, participe à la parade, qui se tiendra cette année le dimanche 23 juin, à partir de 14h au croisement des rues Church et Bloor, pour s’achever au Dundas Square. Pour préparer l’événement comme il se doit, l’association […]
FrancoQueer entame le mois de la fierté ce mercredi au Boutique Bar
Comme l’an passé, FrancoQueer organise un apéro pour initier les célébrations du mois de la fierté gaie. L’événement, ouvert à tous et à toutes, se tiendra au Boutique Bar, au 506 rue Church, à partir de 17h30. «L’idée est de créer un espace francophone où les personnes LGBTQ peuvent se rencontrer», explique à L’Express Arnaud Baudry, vice-président de l’association fondée en 2006. Cette rencontre informelle initie une série d’événements à venir, en partenariat avec d’autres organismes: la projection du film 120 battements par minute le 20 juin à 19h30 à l’Alliance française de Toronto; la rencontre avec Antoine Idier, sociologue et […]
Au Café bilingue de FrancoQueer: une ambiance «inclusive» pour apprendre le français
FrancoQueer inaugurait le mois dernier un Café bilingue, une série de quatre activités proposées aux LGBT anglophones pour apprendre le français «de façon naturelle, avec ses pairs, dans un environnement inclusif, convivial et sûr». Pour ce faire, l’organisme a signé un partenariat avec l’Alliance française de Toronto. «L’AFT est un centre très respecté à Toronto. Allier leur expertise et nos projets est une combinaison parfaite pour sa réussite», fait valoir Marc Gamal, coordonnateur de projets pour FrancoQueer. Quatre activités sont proposées, dont un groupe de discussion hebdomadaire, des cours de français, une série de projections de films queer, et une série […]
Le mouvement «queer» revendique la normalité
C’est un paradoxe moderne: le mouvement queer, par définition hors-norme et contestataire de l’ordre sexuel établi, revendique aujourd’hui la «normalité» ou l’«homonormativité». C’est ce qu’on a entendu lors d’un colloque sur le thème Feeling Queer organisé par le Département des études françaises de l’Université de Toronto les 24, 25 et 26 mai dernier. Participant à une volonté d’identifier, de classer et de nommer la théorie queer, une trentaine de chercheurs internationaux se sont retrouvés durant trois jours de conférences, en anglais et en français – un événement qui, lui-même, se voulait un moyen de normaliser la discussion sur les orientations sexuelles et identitaires. Le […]