
Le cerveau des poissons est plus gros dans un environnement plus exigeant
Le poisson n’est généralement pas la bestiole à laquelle on pense quand on mesure la taille des cerveaux. Et pourtant, il semblerait que la taille relative des cerveaux des truites grossisse lorsque leur environnement devient plus compliqué. En d’autres termes, le cerveau du poisson grossit lorsqu’il est obligé de réfléchir davantage. Plus gros cerveau des poissons en liberté C’est en tout cas la formule qu’utilise le biologiste Frédéric Laberge, de l’Université Guelph, en Ontario, pour résumer les deux recherches de son équipe, l’une sur la truite grise dans deux lacs de l’Ontario et l’autre sur la truite arc-en-ciel, toutes deux parues en juin. On […]

2020 en science: il n’y a pas eu que la covid
L’année 2020 a été bien remplie en science, même sans tenir compte d’un certain virus. En biologie La percée, par une intelligence artificielle, du «repliement des protéines» — l’équivalent de résoudre un casse-tête de milliards de pièces — qui a retenu l’attention des revues Science (américaine) et Nature (britannique). Un défi vieux de 50 ans, qui a occupé des légions de biologistes — et qui pourrait conduire plus vite vers les clefs de multiples énigmes sur les interactions entre protéines — derrière lesquelles se cachent des médicaments ou des maladies héréditaires. Et comme chaque année depuis huit ans, la biologie a […]

Ces rares mammifères qui brillent dans le noir
Comme si l’ornithorynque n’était pas un animal déjà assez bizarre, voilà qu’on apprend qu’il peut aussi… briller dans le noir. Le terme exact est «biofluorescence». Similaire à la phosphorescence, à ceci près que cette dernière dure plus longtemps. Dévoilée en octobre, cette particularité étrange de ce mammifère étrange — il pond des œufs, possède un bec de canard et une queue de castor — a suffisamment suscité de curiosité pour que d’autres spécialistes des mammifères interviennent dans la discussion et en ajoutent une couche: il est possible que plus de mammifères qu’on ne le croyait brillent bel et bien d’une faible […]

Protéines: un mystère de 50 ans résolu?
Les protéines sont à la biologie ce qu’un casse-tête de quelques milliards de pièces serait à un amateur de jeux cérébraux: un travail passionnant, mais interminable. Un ordinateur est peut-être à présent capable d’y arriver en 30 minutes. À la base, il faut savoir qu’une protéine est comparable à un ruban replié sur lui-même un nombre incalculable de fois — et que connaître la «carte» de ces détours permet d’expliquer les fonctions de telle ou telle protéine ou d’identifier quelles interactions elle a (ou n’a pas) avec d’autres protéines. Derrière ces fonctions et ces interactions peuvent se cacher des médicaments […]

L’âge des chiens 7 fois l’âge des humains?
Pour estimer l’âge d’un chien en «années humaines», il existe un vieil adage qui dit qu’il faut multiplier par sept l’âge réel du chien. Est-ce que ça tient la route? «Cette croyance vient probablement de l’époque où les chiens avaient une espérance de vie d’une douzaine d’années. Et puisqu’on estimait celle des humains à plus de 70 ans, un facteur sept permettait de passer de l’un à l’autre avec un chiffre rond», explique Matthias Kohlhauer, vétérinaire et enseignant en pharmacologie à l’École nationale vétérinaire d’Alfort, en France. «Mais aujourd’hui, avec les traitements qu’on peut appliquer aux animaux, on peut avoir […]
Sombre avenir pour les mouches à feu?
Il n’y a pas que les abeilles dont il faut s’inquiéter. Les mouches à feu qui émaillent les soirées de camping semblent être également menacées par l’activité humaine. Dans leur cas, ce sont nos lumières qui entrent en compétition avec les leurs. Dans un texte paru en février dans la revue Bioscience, un groupe de biologistes de sept pays passe en revue les regards d’experts de trois continents, et en arrive à un portrait sombre des quelque 2000 espèces de mouches à feu recensées à travers le monde. Lampadaires VS partenaires Leur existence est mise en péril depuis au moins trois décennies par […]

Biologie à Glendon : les étudiants de la professeure Laura McKinnon travaillent vraiment «sur le terrain»
À Glendon, le campus bilingue de l’Université York à Toronto, Laura McKinnon enseigne la zoologie et l’écologie avec des études pratiques qui permettent à ses élèves de faire un suivi écologique sur le terrain. Ces disciplines placent les jeunes au cœur des enjeux environnementaux et climatiques qui se retrouvent maintenant à l’avant-scène de l’actualité. Le jour de sa rencontre avec L’Express, la professeure installait des pièges à insectes afin de dénombrer les espèces présentes et de rendre l’apprentissage de la biologie dynamique. Un enseignement bilingue en biologie Pour devenir professeure de biologie à Glendon, Laura McKinnon a fait un baccalauréat […]
Le cheval aux 5 orteils
Combien de doigts — ou d’orteils — le cheval a-t-il au bout de chaque patte? Les génies en herbe se souviennent de la bonne réponse: «un seul», son sabot. Pourtant, des biologistes viennent d’affirmer que le cheval a lui aussi cinq doigts… pendant une très brève période de temps. Dans les premiers jours de la gestation, là où le pied se formera éventuellement, Kathryn Kavanagh et ses deux collègues ont compté cinq amas de cellules correspondant à autant de futurs orteils. Cela ne dure que quelques jours. «Il y a quelque chose dans les premières étapes du développement de l’orteil […]
La salamandre la plus paresseuse du monde
Une salamandre a fait bien rire d’elle lorsque des chercheurs ont annoncé qu’elle aurait passé sept années dans une caverne pratiquement sans bouger. Et il semblerait que ce ne soit pas hors du commun comme comportement. Grottes La salamandre des grottes (Proteus anguinus) décrite le 28 janvier dans le Journal of Zoology appartient à une espèce peu étudiée jusqu’ici dans son habitat naturel, à savoir la portion la plus obscure des grottes, dans la partie des Alpes qui chevauche la Slovénie et la Croatie. Les biologistes avaient déjà pu constater qu’en captivité, elle n’était pas des plus dynamiques. Mesurer à la règle Pour confirmer cette […]

L’experte des primates Valérie Schoof amène ses étudiant.e.s de Glendon en Afrique de l’Est
Professeure de biologie depuis 2015 au campus bilingue Glendon de l’Université York, Valérie A. M. Schoof est une figure de proue des avancées dans la compréhension du comportement des primates. Fondatrice du premier et seul laboratoire de recherche en endocrinologie des primates (l’étude des hormones) à long terme entièrement intégré – le Primate Behavioural Endocrinology Lab – la chercheuse a reçu L’Express sur son lieu de travail afin d’expliquer son parcours, ses recherches et surtout son domaine de prédilection: les primates. Plus de libertés, moins de biais «Mon parcours m’a fait comprendre qu’une bonne partie du travail des professeur.e.s, c’est […]
Qui mange les alligators?
L’alligator est suffisamment impressionnant pour décourager les éventuels prédateurs. Quand il meurt, qui donc peut s’en nourrir, si sa viande n’a pas suscité d’intérêt jusque-là? Une équipe de chercheurs a décidé de résoudre ce mystère… en jetant trois carcasses à plus d’un kilomètre de profondeur. Nouvelles espèces Personne ne s’étonne qu’il existe aussi des charognards sous la surface de l’eau. Mais des expériences similaires, dans le passé, ont permis de découvrir rien de moins que de nouvelles espèces. Un laboratoire universitaire, en Louisiane, a ainsi identifié au fil des années des vers et autres bestioles marines, inconnues jusqu’ici, se régalant des restes […]

Les prix Nobel inadaptés à la science moderne?
Depuis lundi, les trois Nobel de science — médecine, chimie et physique — ont récompensé le travail accompli par une poignée de sommités. Toutefois, les Nobel ont beau être les prix scientifiques les plus prestigieux aux yeux du public, ils n’en sont pas moins régulièrement qualifiés d’anachroniques, d’inadaptés à la façon de faire la science, et de sexistes. Ces critiques sont-elles justifiées? Une vision passéiste de la science Jusqu’au début du XXe siècle, il était possible à une grande découverte d’être le fruit d’un seul scientifique travaillant en solitaire. Aujourd’hui, un article scientifique risque plutôt d’être cosigné par plusieurs dizaines […]