Depuis un demi-siècle, le capitalisme s’est avéré «un véhicule formidable pour sortir des millions de personnes de la pauvreté». Mais divers signaux montrent que ce progrès a aussi ses conséquences négatives: pollution, inégalités, divisions. On a donc besoin d’un «nouveau capitalisme», plus «coopératif» et «durable»… qu’incarne déjà chez nous le Mouvement Desjardins.
C’est le message qu’est venu livrer Guy Cormier, le PDG de «la 5e plus grosse coopérative financière au monde» avec 50 000 employés et un chiffre d’affaires de 21 milliards $, au Club canadien de Toronto ce 24 mai.
Les caisses «par et pour» les membres
Fondées à Lévis il y a 123 ans par Alfonse Desjardins, sténographe au Parlement d’Ottawa où il entendait des exemples choquants de l’infériorité économique des Canadiens-Français, les caisses Desjardins ont inventé le modèle de banque «par et pour» les membres.
Et ce, à une époque où les banques ne prêtaient même pas aux particuliers! Desjardins a aujourd’hui 7,5 millions de membres: «un Québécois sur deux, un Canadien sur cinq».
Connu au Québec et en Ontario pour ses «caisses populaires», le Mouvement Desjardins est plutôt considéré dans le reste du pays et dans le monde (40% de ses affaires) comme un assureur. Et c’est aussi par le truchement de ses produits financiers – assurances et gestion de patrimoine – que passera sa croissance pancanadienne et mondiale, a confirmé M. Cormier.