En demandant des études d’évaluation à répétition et en «reculant la ligne d’arrivée au milieu de la course», selon les initiateurs du projet de Maison de la francophonie de Toronto, des hauts fonctionnaires du ministère fédéral du Patrimoine canadien (PCH) retarderaient indûment sa réalisation.
Les responsables du projet sont d’avis que les fonctionnaires de PCH nuiraient ici à l’action de la ministre des Langues officielles, Ginette Petitpas Taylor. Celle-ci aurait déjà qualifié de «bijou» ce projet s’inspirant d’infrastructures semblables pour les francophones à Winnipeg et à Vancouver.
«La ministre est très mal servie par ses fonctionnaires», a déclaré le président du comité du projet, l’avocat Kip Daechsel, dans une conférence en ligne, ce jeudi soir 19 janvier, organisée par la Société d’Histoire de Toronto.
Nouvelle étude de faisabilité
La ministre a accordé récemment 100 000 $ au Centre francophone du Grand Toronto pour effectuer une étude de besoin et de faisabilité d’un «lieu de rassemblement» ou d’un «espace communautaire».
Ce geste a été interprété par certains comme un désaveu du projet de l’équipe de Kip Daechsel. «Ça n’a rien a voir avec notre demande», répond-il. «Nous serions même ravis de donner un coup de main.»