La lieutenante-gouverneure de l’Ontario, Edith Dumont, représente le roi Charles III. Mais le Discours du Trône qu’elle a lu le 15 avril à l’Assemblée législative, au nom du gouvernement de Doug Ford, était inspiré de son lointain prédécesseur George III.
Rappelant que les membres de la toute première Assemblée législative, il y a plus de 200 ans, «étaient des Loyalistes qui avaient fui le tumulte de la Révolution américaine pour venir bâtir une nouvelle vie ici», le premier ministre réélu le 27 février a recyclé son slogan «Protéger l’Ontario» comme titre du discours inaugural du 44e Parlement de la province.
«Ces premiers parlementaires se sont retrouvés devant une question cruciale: comment protéger leur nouvelle patrie. Ils avaient trouvé une terre au potentiel immense, mais ils faisaient face à une menace immédiate et pressante d’invasion et d’annexion par les États-Unis.»

Chaos et incertitude
La même menace est de retour, incarnée aujourd’hui par le 47e président américain Donald Trump, ses tarifs et ses frasques qui perturbent «l’un des partenariats les plus productifs, prospères et pacifiques de l’histoire moderne».
«Le président Donald Trump s’attaque ouvertement à notre économie et à notre souveraineté nationale», rapporte Doug Ford. «Le Canada n’est pas à vendre. Le Canada ne deviendra jamais le 51e État.»