Le 8 novembre dernier, les Américains ont élu des grands électeurs pour chaque État. Des électeurs qui eux-mêmes éliront officiellement, le 19 décembre prochain, le président et le vice-président.
Comme on le sait, le candidat républicain Donald Trump a obtenu 306 grands électeurs contre 232 pour la candidate démocrate, Hillary Clinton.
Si le système électoral américain était au suffrage universel, elle serait présidente puisqu’elle a récolté plus de voix que son rival. En plus d’accéder à la Maison-Blanche, le 45e président contrôle politiquement à la fois le Sénat et la Chambre des représentants. Contrairement à son prédécesseur, il a donc les moyens politiques de mettre en œuvre son programme électoral.
Dans son discours de la victoire, Trump a affirmé vouloir être le président de tous les Américains, ce qui est impossible, à moins qu’il change radicalement son attitude et des éléments importants de son programme de droite.
Par exemple, sa rhétorique est anti-islam. Le 7 décembre 2015, il a provoqué un tollé international en déclarant, en réaction à la fusillade de San Bernardino (14 morts et 17 blessés), qu’il voulait interdire l’entrée des musulmans sur le territoire américain. Il justifiait sa position par le fait que certaines recherches auraient déterminé qu’une partie de la population musulmane entretenait de la haine à l’égard des Américains.