Centenaire du créateur de Tintin
Le 22 mai 1907 naît en Belgique, à Etterbeek, dans l’agglomération de Bruxelles, Georges Remi, que ses initiales transposées phonétiquement feront connaître dans le monde entier. Ses parents appartiennent à la classe moyenne. Les quatre années d’école primaire de l’enfant coïncident avec la Première Guerre mondiale (1914-1918), au cours de laquelle les Allemands occupent la ville. Celui-ci montre beaucoup de prédispositions pour le dessin et ses cahiers sont remplis d’aventures d’un petit garçon aux prises avec l’envahisseur allemand. Cette adéquation entre la réalité du monde et son œuvre caractérisera plus tard ses réalisations d’auteur de bandes dessinées. Il fait ses […]
Une belle brochette de vedettes littéraires à Toronto
Un colloque international intitulé Enjeux du roman de l’extrême contemporain: écritures, engagements, énonciations aura lieu les 23, 24 et 25 mai 2007 à l’Université de Toronto. Organisé par Barbara Havercroft, Pascal Michelucci et Pascal Riendeau du Groupe de recherche sur la littérature française d’aujourd’hui, il s’agit du premier colloque de cette envergure sur ce sujet au Canada. Il regroupera des chercheurs de France, d’Italie, du Royaume-Uni, des Pays-Bas, des États-Unis, du Québec et du Canada. Ce sera l’occasion pour les participants de s’interroger sur le roman français de notre époque et du rôle que joue (encore) le roman dans la […]
Le clergé québécois violemment attaqué
Adrien Thério (1925-2003) a publié Marie-Ève! Marie-Ève! en 1983 et XYZ éditeur vient d’en faire une réédition. Selon le directeur littéraire André Vanasse, jamais n’a-t-on vu un roman du terroir «s’attaquer aussi directement et aussi violemment aux représentants du clergé comme c’est le cas dans Marie-Ève! Marie-Ève!» Le roman d’Adrien Thério décrit la société québécoise rurale à l’époque où les membres du clergé détenaient une totale emprise sur leurs paroissiens, à un point tel que tout écart de conduite pouvait entraîner les pires anathèmes. Marie-Ève! Marie-Ève! prend la forme d’une lettre de 125 pages, que Carmélia Desjardins, 88 ans, écrit […]
Québec: les 500 coups de cœur de Michel Julien
Quand un photographe livre ses coups de cœur par le biais d’un bouquin en couleurs, c’est le rêve qui en prend plein la vue. Michel Julien (micheljulien.com), collaborateur des pages Vacances/Voyage de La Presse, croque le Québec sur le vif depuis 25 ans. Il en a fait un recueil saisissant, à mi-chemin entre le livre de référence et le guide de voyage. Tout y passe, des fromageries artisanales aux paradis des kayakistes. Si vous êtes en panne d’idées pour vos vacances d’été, ce livre fera redémarrer votre goût du voyage. Michel Julien, 500 coups de coeur pour découvrir le Québec, […]
Éponymes: suite et fin
Toute bonne chose a une fin. Y compris l’alphabet… Si vous avez lu mes six dernières chroniques dans ces pages, vous savez qu’on parle des éponymes. Les éponymes, ce sont des mots du français qui proviennent de noms propres. Que ce soit des noms de personnes, de lieux géographiques, de dieux et de déesses ou de héros de la mythologie, il est surprenant de voir le nombre de mots de la langue française qui doivent leur existence à un nom propre. Si vous suivez bien, vous savez que je procède exceptionnellement par ordre alphabétique. Une sorte de feuilleton des éponymes, […]
Cambodge: le tourisme qui fait du bien ou du mal
Le Cambodge fait partie de ces pays très pauvres et nouvellement touristiques à qui on ne sait pas trop si on fait du bien ou du mal avec le tourisme de masse. Nous avons posé la question à Jo-Ann Lim de la Ligue cambodgienne pour la promotion et la défense des droits de l’homme (LICADHO). «Le tourisme n’aide pas vraiment les Cambodgiens, car l’industrie du tourisme est surtout composée d’entreprises de l’étranger. Et les touristes font tourner les commerces illégaux de la drogue et de la prostitution; ce tourisme fait beaucoup augmenter la pédophilie au Cambodge», a-t-elle répondu, avec de […]
Louise et Liza: une amitié interdite?
Les Éditions La Presse ont récemment lancé Amitié interdite, un ouvrage où Danièle Bombardier recueille les propos de deux improbables amies: Louise Beaudoin, souverainiste passionnée, et Liza Frulla, fédéraliste convaincue. Mettant de côté la langue de bois, ces deux femmes discutent du débat constitutionnel, du référendum de 1985, des grands enjeux de la culture, de l’avenir de la langue française, de la place des femmes en politique, de l’environnement, des défis et dérives du multiculturalisme. Louise Beaudoin et Liza Frulla se sont rencontrées grâces à des connaissances communes: Denise Bombardier, Édith Butler, Clémence DesRochers, Lise Bissonnette. Elles sont amies depuis […]
Les bonnes surprises d’Oshawa
Quand on pense à une destination week-end, on pense à Niagara, Ottawa, Montréal ou même Chicago et New York. On peut pourtant passer un fort joyeux week-end à Oshawa, à 45 minutes à l’est de Toronto. Culture, nature et bonnes surprises sont au rendez-vous… Précisons d’abord qu’Oshawa n’est pas une banlieue de Toronto. Oshawa est une ville à part entière qui est proche de Toronto. Beaucoup d’habitants d’Oshawa travaillent à Toronto (ils y vont par l’autoroute ou le train GO), mais la majorité demeure à Oshawa. Oshawa est bien sûr la ville de General Motors. L’usine emploie beaucoup moins de […]
Esprit de clocher à Toronto dans les années 1960
Amicale de chercheurs spécialement vouée à l’étude de l’Ontario français, la Société Charlevoix est composée d’une dizaine d’universitaires oeuvrant dans des disciplines aussi variées que l’histoire, la sociologie, la littérature, l’ethnologie et la linguistique. Ses membres proviennent d’universités à Ottawa, Toronto, Sudbury et Pointe-de-l’Église (N.-É.). Chaque année, cette société publie les Cahiers Charlevoix et sa dernière livraison braque les projecteurs sur le Toronto francophone des années 1940-1970. C’est l’historien Yves Frenette, anciennement du Collège Glendon et présentement directeur du Centre de recherche en civilisation canadienne-française de l’Université d’Ottawa, qui brosse un portrait de l’Ontario français du Centre et du Sud-Ouest. […]
Plongée avec la baleine à bosse en Polynésie française
Depuis 2002, la Polynésie française, dans le Pacifique Sud, est classée sanctuaire des mammifères marins. Et ceux-ci le lui rendent bien, en particulier les baleines à bosse (Megaptera novaeangliae) qui, chaque année, de juillet à novembre, viennent s’y accoupler et mettre bas! Inoubliable rencontre… Nous voici, à Mooréa, dans l’archipel de la Société. Au-delà de la barrière de corail s’ébattent de gigantesques sirènes pouvant mesurer 16 mètres et peser 65 tonnes. Des baleines à bosse ou mégaptères, appelés ainsi en raison de leurs longues (mega) nageoires (ptera = ailes). Après s’être gavées de krill durant l’été en Antarctique, elles ont […]
Éponymes: avant-dernier épisode!
Ne vous en faites pas… J’ai bientôt fini de vous partager mes découvertes sur les éponymes! Si vous suivez cette chronique depuis les deux derniers mois, vous savez que j’ai eu comme un coup de foudre pour ces mots du français qui proviennent de noms propres. Que ce soit des noms de personnes, de lieux géographiques, de dieux et de déesses ou de héros de la mythologie, il est surprenant de voir le nombre de mots de la langue française qui doivent leur existence à un nom propre. Si vous suivez bien, vous savez que je procède exceptionnellement par ordre […]
Yann Queffélec ou la nature humaine sur la brèche à perpétuité
Yann Queffélec s’est largement fait connaître avec Les Noces barbares, roman qui a remporté le Prix Goncourt 1985, qui a été traduit en 35 langues et qui s’est vendu à un demi-million d’exemplaires. Queffélec est aussi l’auteur de La Femme sous l’horizon, Le Maître des chimères, Prends garde au loup, Boris après l’amour, Les Affamés, Ma première femme et L’Amante. Il vient de nous livrer L’amour est fou, un roman d’une rare intimité. L’action du roman se situe à Paris en 1975. Depuis qu’il a perdu sa mère, en 1969, l’année du bac, Marc Elern s’est métamorphosé. L’adolescent joyeux s’est […]