Le bilan d’un an de «Résistance» aux reculs infligés aux Franco-Ontariens le 15 novembre 2018, par le nouveau gouvernement conservateur de Doug Ford, est largement positif, même si le Commissariat aux services en français reste intégré au Bureau de l’Ombudsman de l’Ontario.
«Qui aurait cru il y a un an», lance Carol Jolin, le président de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario, «qu’on aurait aujourd’hui plus de 120 millions $ pour l’Université de l’Ontario français; que les Affaires francophones auraient retrouvé un vrai ministère; et que le premier ministre aurait une conseillère aux affaires francophones?»
Mobilisation inespérée
Tout ça à cause de l’ampleur d’une mobilisation des Franco-Ontariens dépassant de loin toutes les attentes des organisateurs, ont convenu Carol Jolin, la députée indépendante Amanda Simard et la politicologue Stéphanie Chouinard, ce mercredi 20 novembre, lors d’un déjeuner-débat du Club canadien de Toronto qui a attiré environ 140 personnes, soit la pleine capacité de la salle dans l’édifice du TIFF Bell Lightbox.
La conversation, animée par le journaliste Benjamin Vachet de ONfr+ (TFO), était diffusée en direct sur le campus du Collège La Cité à Ottawa, ainsi qu’à d’autres rassemblements à Sudbury, Timmins et Windsor.
15 000 personnes dans les rues d’Ottawa et d’une quarantaine d’endroits à travers la province le 1er décembre 2018, «c’est un signal fort» qui a été envoyé à tous les politiciens. «La communauté s’est tenu debout pour protéger ses acquis, et on peut bâtir sur ça aujourd’hui», se félicite le président de l’AFO.