Chroniqueur livres, histoire, arts, culture, voyages, actualité. Auteur d'une trentaine de romans et d’essais souvent en lien avec l’histoire de l’Ontario français. Son site jaipourmonlire.ca offre régulièrement des comptes rendus de livres de langue française.
Panier de crabes de religieux sans scrupules
Au Québec et ailleurs, l’Église catholique a profité d’une mainmise absolue sur le quotidien de ses ouailles pour commettre impunément des crimes sexuels et économiques. Richard Ste-Marie tisse toute une intrigue sur ce sujet dans son roman intitulé De ton fils charmant et clarinettiste. Le narrateur est l’ex-sergent Marcel Banville qui, après 35 ans au Service de Police de la Ville de Québec, se retrouve devant rien. Pour avoir l’esprit en paix, Banville cherche à fermer des dossiers «dans sa tête», comme il dit. «J’ai été un jeune flic pourri jadis, il n’y a pas de raison que je devienne […]
Marc Haentjens président du Salon du livre de l’Outaouais
Le 27 juin, l’assemblée générale annuelle du Salon du livre de l’Outaouais (SLO) a choisi l’éditeur Marc Haentjens comme président de son conseil d’administration. C’est la première fois en 39 ans qu’un Franco-Ontarien assume cette responsabilité. «Le Salon du livre de l’Outaouais est un événement qui me tient beaucoup à cœur», a déclaré le nouveau président. «C’est dans la région – et des deux côtés de la rivière – un moment unique dans l’année pour célébrer les livres et les auteurs. Ce sera en plus cette année la quarantième édition du salon et l’on voudra marquer cet anniversaire d’une façon […]
Hédi Bouraoui, membre de l’Ordre du Canada
Comme à chaque veille de 1er juillet, Fête du Canada, une centaine de personnes de tout le pays sont nommées au sein de l’Ordre du Canada, dont, en 2018, le Torontois Hédi Bouraoui «pour sa contribution littéraire et ses théories portant sur les identités culturelles, en tant que poète, romancier et essayiste». Né le 16 juillet 1932 à Sfax, en Tunisie, Hédi Bouraoui vit à Toronto depuis plus de 40 ans. Il a enseigné presque toute sa vie à l’Université York, est membre de l’Académie des lettres et des sciences humaines de la Société royale du Canada depuis 1997, officier de […]
Le Richelieu International : un archipel de la Francophonie
C’est pour endiguer la propagation des service clubs américains – Lions, Rotary et Kiwanis – que le mouvement Richelieu a vu le jour en 1944, d’abord à Ottawa, puis ailleurs au Canada, ensuite en Europe et en Afrique. On voulait offrir «un contrepoids bien franco-catholique» de culture masculine, selon Serge Dupuis, auteur de l’essai intitulé Le Canada français devant la Francophonie mondiale – L’expérience du mouvement Richelieu pendant la deuxième moitié du XXe siècle. Contrairement à l’Ordre de Jacques-Cartier et à la Fédération nationale des Sociétés Saint-Jean-Baptiste, le Richelieu évite dès le départ de créer des structures provinciales. Comme le […]
Guide populaire du Québec
Dans le Dictionnaire géographique du Québec, Normand Cazelais ne présente pas les lieux selon l’ordre alphabétique de leur toponyme (Amos, Bethierville, Charlevoix, etc.), mais plutôt selon quelque 160 génériques comme: anse, baie, colline… pointe, portage, rapide saut, etc. On y découvre alors plus de 400 lieux, tous accessibles par la route, ce qui exclut de multiples caps et baies de la mer d’Hudson ou le cratère du Nouveau-Québec. Le générique «anse» est peut-être le plus populaire: «il y en a des milliers, sinon des millions»! Celles aux noms les plus descriptifs sont anse Chatouilleuse en face de Percé, anse des […]
Marche gastronomique dans Chinatown
Dix plats dans six restaurants ou pâtisseries de Chinatown. Voilà ce que vous pouvez déguster durant un tour de deux heures et demie avec un guide de Toronto Food Tours, qui pimente sa visite de repères historiques sur la Ville Reine et sa population chinoise. Le guide Ariel, jeune trentaine, a accueilli deux Mexicaines, quatre Britanniques et un Franco-Ontarien à l’angle des rues College et Spadina pour une marche gastronomique qui vaut facilement 89 $. Autrefois près du Marché Ariel nous propose d’abord une succulente brioche au porc à la vapeur chez Mashion Bakerey. Après à peine une bouchée, il […]
Errer entre deux mondes
Guy Bélizaire vient de publier À l’ombre des érables et des palmiers, un recueil de nouvelles dont certaines sont écrites au « je ». Est-ce une entreprise autobiographique où le filon de chaque histoire puise dans le vécu de l’auteur? On pourrait le croire puisque Guy Bélizaire est né à Cap-Haïtien, comme plusieurs des personnages qu’il met en scène dans ses nouvelles. Le titre, fort bien choisi et finement ciselé, évoque l’exil, la fuite de l’île haïtienne vers un coin du Canada, le plus souvent Montréal. Il est très souvent question de discrimination, d’injustice, de racisme, de déracinement et de pauvreté. Il […]