Parce qu’ils sont imparfaits, les gens écrivent des livres intéressants
Quand un roman s’intitule Best-seller, on imagine qu’il sera question d’écrivains, de manuscrits et de succès littéraire. C’est pour cette raison que j’ai fait venir le Best-seller de Jesse Kellerman, d’autant plus qu’il s’agit d’un thriller. L’éditeur parle même d’un thriller rocambolesque sur la puissance de l’imagination, les difficultés de l’écriture et la perversité du succès. Le roman met en scène deux écrivains qui portent des noms que nombre de lecteurs auraient de la difficulté à prononcer. William Kowalczyk signe sous le pseudonyme de William de Nerval et Arthur Pfefferkorn devient A.S. Peppers. L’un et l’autre vont connaître le succès […]
Quand la littérature rencontre les mathématiques
Homme de lettres, Hervé Le Tellier appartient au groupe littéraire de l’Oulipo. Roman, poésies, pièces de théâtre, ou encore billets d’humeur, cet écrivain français a reçu en 2013 le Grand prix de l’Humour noir pour sa «traduction» des Contes liquides de Jaime Montestrela. Il était l’invité de l’Alliance française de Toronto lundi 17 mars dernier. Crée il y a 54 ans, l’Oulipo est un groupe composé d’écrivains, d’artistes ou de mathématiciens tous réunis autour d’une littérature ludique écrite à partir de contraintes, les maths étant le ciment commun de cette joyeuse clique. «Les maths sont souvent amenées dans la fiction» […]
«On a pris des risques, mais tout s’est bien passé»
Le président du Salon du livre de Toronto, Valéry Vlad, dresse un bilan «très positif» de la 21e édition qui a pris fin samedi à la Bibliothèque de référence au centre-ville. «Les écrivains invités, surtout ceux qui venaient de loin pour la première fois, ont beaucoup apprécié leur expérience et sont repartis avec beaucoup d’admiration pour la résilience de la francophonie torontoise», dit-il. «La plupart des exposants eux, m’ont dit avoir réalisé de meilleures ventes que l’an dernier, qui était aussi une bonne année», une évaluation confirmée par L’Express dans ses contacts au cours des quatre jours de ce Salon. […]
La bédéiste Julie Maroh: une raconteuse d’histoires
Dans la dernière année, Julie Maroh, plutôt réservée en public, aura vécu l’expérience rare d’être arrachée de l’intimité de sa «grotte» (d’où elle produisait ses oeuvres en toute tranquillité) pour être parachutée dans l’univers de la folie médiatique qui suit néssairement tout grand succès commercial. La jeune auteure dessinatrice affirme sur son site que ce qui l’intéresse, c’est cette zone de tension qui existe entre l’intime et le collectif. La voilà bien servie! La visibilité de l’album Le bleu est une couleur chaude de Julie Maroh, publié par Glénat en 2010, a été décuplée lorsque l’adaptation cinématographique de cette bande […]
Difficile pour un ado de s’imaginer vieux
Pascale Bider, du Collège français de Toronto, a remporté le concours d’essai «Quand je serai aîné» organisé par le Salon du livre de Toronto en partenariat avec le programme fédéral Nouveaux Horizons, qui soutient des projets dirigés ou proposés par des aînés qui ont une influence positive sur la vie d’autres personnes et sur leur collectivité. Avec la participation de l’écrivaine franco-torontoise Marguerite Andersen, qui a remis samedi à la gagnante et à neuf autres finalistes des certificats et des prix en bons d’achats de livres, les jeunes devaient imaginer leur vie à 70 ans et plus. Les textes de […]
La sculpture littéraire de France Daigle
France Daigle l’a avoué lors de son rendez-vous au Café des littéraires du Salon du livre de Toronto avec l’animatrice Line Boily: «En écrivant, j’étais consciente d’être allée un peu loin au niveau de la langue, de la construction, des sujets abordés… Pas pour le plaisir d’exagérer, mais pour mon propre plaisir. Je voulais écrire un livre comme ça.» Ce livre en question, c’est Pour sûr, sorti en 2011. Dix ans de travail ont été nécessaires pour terminer ce roman décidément hors des sentiers battus. «Je me suis lancé un défi avec la forme et la structure même du livre», […]
Éric Dupont, inspiration réelle
«J’avais envie de faire quelque chose de différent. Écrire le roman que j’aurais voulu lire.» Samedi dernier, Éric Dupont est fièrement venu présenter La fiancée américaine au Salon du livre de Toronto, après avoir, la veille, participé à la causerie littéraire avec l’auteure France Daigle et animatrice radio-canadienne Line Boily. Éric Dupont a expliqué comment, inspiré par la méthode de travail de John Irving, il était allé au bout de lui-même pour aller au bout de son œuvre. De longs entretiens, quatre années de cours de chants lyriques, des cours d’allemand… «Je vis mes livres», confirme-t-il. Toronto dans le casse-tête Tout […]
Marie-Josée Martin a été entendue
C’est Marie-Josée Martin, pour son roman Un jour, ils entendront mes silences, qui a remporté le prix littéraire Christine Dumitriu-van-Saanen 2013, décerné à l’ouverture du 21e Salon du livre de Toronto, mercredi soir dernier. On ne peut s’empêcher de comparer cette histoire d’une enfant physiquement et linguistiquement handicapée, à la jeune auteure d’Ottawa elle-même, en chaise roulante, qui a survécu à un neuroblastome métastatique. «Lorsqu’on prend la plume ou qu’on s’installe au clavier pour écrire, on porte en soi un bagage — un certain savoir, un vécu, des valeurs», explique l’auteure à L’Express. «Mon vécu de personne handicapée m’a rendue […]
Passez donc au Salon!
Le 21e Salon du livre de Toronto (SLT) est prêt à vous accueillir cette semaine. Au risque de me répéter, je dois vous signaler qu’il n’y a pas événement plus interactif dans la francophonie torontoise. Pas événement un culturel, du moins. Le SLT vous permet de rencontrer des écrivains et écrivaines de divers horizons et de divers genres littéraires. Vous pouvez les écouter lors d’entrevues ou tables rondes, vous pouvez leur poser des questions, vous pouvez leur faire signer un livre. Ce n’est pas de la p’tite bière! Je serai évidemment sur place tous les jours, d’abord pour animer un […]
Abdellah Taïa: l’écriture permet de porter l’autre en soi
Par ses livres, ses déclarations courageuses et, plus récemment, son premier film, le Marocain Abdellah Taïa lève le voile sur une réalité souvent occultée, celle de l’homosexualité au Maghreb. De passage à Toronto dans le cadre de l’International Festival of Authors de Harbourfront, il s’est prêté à un entretien le 26 octobre, à la Galerie Pierre-Léon de l’Alliance française, en répondant aux questions du journaliste Nima Tak. Né en 1973, Abdellah Taïa a étudié la littérature française à l’Université Mohamed V de Rabat, à l’Université de Genève et à la Sorbonne. En 1999, il publie ses premiers textes dans un […]
La Mamounia: un havre de luxe et tranquillité au coeur de Marrakech
Le quatrième Adhan de la journée retentit dans les rues de Marrakech. L’appel à la prière pénètre dans les jardins de la Mamounia et me parvient haut et fort tandis que je contemple du balcon de ma chambre la ville qui s’empourpre avec la fin du jour. Aux portes des jardins de la Koutoubia, la résidence de luxe La Mamounia offre un havre de paix raffiné et un lieu de visite incontournable de Marrakech. Un écrin de verdure Au XVIIIe siècle, le sultan alaouite Sidi Mohamed Ben Abdellah dessine des jardins pour son fils, le prince Mamoun, qu’il lui offre comme cadeau […]
La diversité est l’ADN de la société ontarienne
L’Ontario voisine le Québec, mais le Québec connaît peu l’Ontario. C’est pourquoi Jean-Louis Roy a écrit Chers voisins. Ce qu’on ne connaît pas de l’Ontario. En lisant ce brillant essai, tout Ontarien en apprendra aussi beaucoup sur sa province et sur Toronto, la capitale culturelle du Canada. L’essai est construit comme un grand reportage sur la société ontarienne d’aujourd’hui, reportage qui est le fruit d’entrevues avec des gens d’affaires, des penseurs, des artistes, des écrivains, des visionnaires surtout. Parmi les témoins interviewés lors de sa traversée de l’Ontario, Jean-Louis Roy a rencontré Lincoln Alexander, Mohammed Brihmi, François Boileau, Roger L. […]