Éric Dupont, inspiration réelle

21e Salon du livre de Toronto

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Publié 10/12/2013 par Claire Porcher

«J’avais envie de faire quelque chose de différent. Écrire le roman que j’aurais voulu lire.»

Samedi dernier, Éric Dupont est fièrement venu présenter La fiancée américaine au Salon du livre de Toronto, après avoir, la veille, participé à la causerie littéraire avec l’auteure France Daigle et animatrice radio-canadienne Line Boily.

Éric Dupont a expliqué comment, inspiré par la méthode de travail de John Irving, il était allé au bout de lui-même pour aller au bout de son œuvre. De longs entretiens, quatre années de cours de chants lyriques, des cours d’allemand… «Je vis mes livres», confirme-t-il.

Toronto dans le casse-tête

Tout en suivant la trame de la Tosca de Puccini («élément fédérateur pour réunir toutes ces histoires disparates»), Éric Dupont emmène le lecteur à la rencontre de multiples personnages évoluant sur plusieurs générations dans une grande saga familiale.

Un voyage jusqu’en Allemagne, où il a recueilli les témoignages de survivants de la guerre ou encore à Toronto, où il a vécu 9 ans.

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Il enseignait alors dans les écoles secondaires. «Cette mosaïque d’élèves, ce foisonnement des origines, a été fort inspirant», explique le jovial auteur. «J’apprenais beaucoup plus des élèves que je ne pouvais leur enseigner!»

L’écrivain part toujours du réel pour écrire, des anecdotes, des rencontres. Et si Toronto a été un morceau du casse-tête, c’est à Rivière-du-Loup que tout commence pour La fiancée américaine.

Un Québec d’antan raconté par sa mère, dont il a été séparé durant son enfance. Son témoignage dense de quatre heures a été le plus utile pour le récit et enrichissant pour l’auteur, qui a découvert sa propre histoire familiale.

Sur grand écran

De ces années de travail ont découlé un manuscrit de 1000 pages, une première version complexe que l’éditeur a voulu simplifier.

Ce quatrième roman est donc le fruit d’un esprit «qui galope constamment». Cette inspiration sans borne porte Éric Dupont jusqu’au Brésil, pour les besoins de son prochain roman, sur le thème de la verticalité des tours d’habitations dans les grandes villes brésiliennes et des strates sociales.

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Mais pour La fiancée américaine, l’histoire n’est pas finie. L’auteur rêve d’une adaptation de son récit sur grand écran: «Pour moi, le meilleur réalisateur de ce film serait Jean-Pierre Jeunet.»

* * *
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