J’ai regardé ce weekend les quatre premiers épisodes de la quatrième saison de House of Cards, l’une des meilleures séries dramatiques des dernières années à la télé.
Malheureusement, les manigances fictives de Frank Underwood et de son épouse sont dépassées en 2016 par la réalité scabreuse de la politique américaine. Il y a quatre ans, les créateurs de House of Cards n’auraient pas été pris au sérieux s’ils avaient proposé des protagonistes comme Donald Trump et Bernie Sanders.
Je connais plusieurs admirateurs de Sanders, jeunes et vieux, qui s’insurgent de le voir constamment adossé à Trump en tant que politicien populiste atypique venant bousculer l’establishment de son parti.
Cette comparaison est injuste en ce qu’elle occulte l’essentiel, disent-ils: la décence et l’authenticité de Sanders contre la grossièreté et la frime de Trump, décrit chez nous comme «Rob Ford avec des bombes atomiques».
Tous deux dénoncent «Wall Street» et la libéralisation du commerce international, qui auraient floué les gens ordinaires, ce que ne fait pas Hillary Clinton.