La nouvelle lubie des prophètes de malheurs climatiques est de comparer les doutes exprimés aujourd’hui par nombre de commentateurs aux doutes jadis exprimés dans les médias et dans l’arène politique sur la nocivité du tabac.
C’est le propos d’un livre intitulé Merchants of Doubt, de historienne Naomi Oreskes, brandi par les écocatastrophistes chaque fois qu’un vulgaire journaliste (ou un prix Nobel, là c’est plus embêtant) se mêle de remettre en question un ou plusieurs dogmes de la religion réchauffiste sur la réalité ou l’ampleur d’un dérèglement du climat, sur ses conséquences pour l’humanité, mais surtout sur ses causes, dont dépendent les solutions proposées: hara-kiri économique ou nécessaire adaptation.
Coïncidence: la ministre fédérale de la Santé, Leona Aglukkaq, a dévoilé récemment de nouveaux emballages qui seront imposés aux paquets de cigarettes, montrant non plus seulement des dents gâtées ou des poumons noircis, mais carrément des personnes à l’agonie!
Autre coïncidence: le premier ministre Stephen Harper a nommé la semaine dernière un nouveau ministre de l’Environnement, l’ancien journaliste Peter Kent, député de Thornhill, qui remplacera John Baird, qui venait de remplacer Jim Prentice, qui avait succédé au même John Baird, qui avait relevé Rona Ambrose… Bref, le cinquième ministre de l’Environnement en cinq ans. Cela a fait dire à nombre de commentateurs que c’est là le dossier le plus négligé du gouvernement conservateur.
C’est une demi-vérité.