La plus grande fraude depuis le commerce des indulgences

climat
Plusieurs médias et partis politiques s'emballent facilement pour la futurologie climatique.
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Publié 01/07/2016 par François Bergeron

Fouettés par la COP21 de Paris en décembre 2015, nos gouvernements Trudeau, Wynne et Couillard – à l’instar de ceux d’Obama, Hollande et d’autres – s’ingénient à «décarboniser» nos économies et à démoniser les scientifiques et commentateurs qui s’entêtent à dire que le climat de la planète n’est pas déréglé, que le CO2 ne peut pas être qualifié de «pollution», et que plusieurs mesures, prises prétendument pour mitiger de futurs changements climatiques hors normes, s’avéreront inutiles ou néfastes.

Ce ne sont pas tous les libres-penseurs qui opinent, comme moi, que la lutte aux changements climatiques est la plus grande fraude depuis le commerce des indulgences par l’Église catholique au Moyen-Âge.

Certains parlent d’une folie douce ou d’une obsession passagère, «the ignis fatuus of our day» selon Rex Murphy. D’autres y voient une grossière exagération ou une entreprise dont on a perdu le contrôle. Plusieurs acceptent toutefois qu’on puisse vouloir surveiller l’évolution du climat et chercher à mesurer l’impact de l’industrialisation sur la météo, comme on le fait depuis longtemps pour l’environnement et la biodiversité.

Plusieurs lecteurs, choqués qu’on puisse contredire des chefs politiques ou des vedettes qu’ils admirent, ou encore remettre en question l’objectivité ou l’indépendance d’académies scientifiques ou de l’ONU, me demandent souvent de leur fournir des sources réputées et crédibles.

Malheureusement, de nos jours, «réputées» ne signifie pas toujours «crédibles». Des agences publiques réputées subissent des pressions pour pondre des rapports favorables au narratif gouvernemental. Inversement, les analyses d’instituts privés, financés ou non par l’industrie, sont souvent parfaitement crédibles. Il faut surtout se méfier de ceux qui préfèrent attaquer le messager plutôt qu’examiner le message.

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La plupart des gens veulent comprendre la science et les enjeux qui sont débattus ici. D’aucuns sont intrigués que certains participants au débat… nient qu’il y ait un débat!

Je les oriente vers les Américains Judith Curry (Climate Etc.), Anthony Watts (Watts Up With That?), Patrick Michaels (Cato Institute), John Christy, le Danois Bjorn Lomborg (auteur de The Skeptical Environmentalist et Cool it, fondateur du Copenhagen Consensus Center), le Britannique Matt Ridley (ex-rédacteur de la section sciences pour The Economist, auteur de The Evolution of Everything), le Néerlandais Richard Tol (déconstructeur du «consensus»), les Canadiens Steve McIntyre et Ross McKitrick (qui ont mis à jour le «Climategate» de 2009), Jacques Brassard (ex-ministre des Ressources naturelles), Patrick Moore (fondateur de Greenpeace, qu’il a quitté)…

La journaliste Donna Laframboise a écrit un livre sur la corruption du GIEC: The Delinquent Teenager Who Was Mistaken For The World’s Top Climate Expert. Le commentateur Mark Steyn est l’un des auteurs de Climate Change: The Facts et de A Disgrace To The Profession sur le réchauffiste totalitaire Michael Mann qui le poursuit en diffamation. L’excentrique lord (?) britannique Christopher Monckton et l’ex-ministre des Finances Nigel Lawson sont souvent intéressants. On trouve beaucoup de vidéos de conférences sur le climat dans le site du Heartland Institute.

Dans le National Post, Peter Foster est le chroniqueur qui discute le plus souvent de climat et de «junk science», mais Terence Corcoran, Lawrence Solomon et même Conrad Black abordent le sujet de temps en temps. Lorrie Goldstein est le plus intéressé à ces questions au Toronto Sun, Gwyn Morgan au Globe and Mail. Ezra Levant (Rebel Media), Kenneth Green (Fraser Institute) et Nathalie Elgrably-Lévy (IEDM) y font parfois allusion.

J’entends parler de Français comme l’ancien ministre de l’Éducation, de la Recherche et de la Technologie Claude Allègre, Vincent Courtillot, Jacques Duran (qui a formé un «collectif des climato-réalistes») et l’ex-présentateur de météo Philippe Verdier (congédié pour avoir écrit un livre contestant l’alarmisme que le gouvernement socialiste veut imposer dans les médias et les académies des sciences).

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Des agrégateurs de contenu comme Friends of Science (canadien) et The Galileo Movement (australien) sont actifs sur les médias sociaux, au grand dam de l’Agence Science-Paresse et de l’Association des désinformateurs scientifiques du Québec, tandis que Radio-Canada, notre «diffuseur public», mal nommé ici, interdit officiellement sur ses ondes toute argumentation «climatosceptique».

Heureusement, d’autres médias, comme les fameuses «radios de Québec», sont moins coincés et invitent parfois Reynald Du Berger à commenter les questions d’énergie, d’environnement et de climat. Leurs cotes d’écoute s’en portent très bien merci.

Bref (!), ce n’est pas parce que nos gouvernements et certains de nos médias portent des oeillères que le débat sur les tenants et les aboutissants des changements climatiques sera étouffé. Au contraire, plus on tentera d’imposer des mesures anti-économiques au nom d’un mythique sauvetage de la planète, plus les populations se rebifferont et douteront de l’intelligence de leurs élus.

Saluons, pour finir, la réponse d’Alex Epstein (Center for Industrial Progress) à une récente requête de la Procureure générale du Massachusetts, qui lui réclame l’ensemble de sa correspondance avec ExxonMobil: «Fuck off, fascist»…

Auteur

  • François Bergeron

    Rédacteur en chef de l-express.ca. Plus de 40 ans d'expérience en journalisme et en édition de médias papier et web, en français et en anglais. Formation en sciences-politiques. Intéressé à toute l'actualité et aux grands enjeux modernes.

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