Climat: de la marde

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L'édifice des Nations Unies à New York.
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Publié 30/09/2014 par François Bergeron

Stephen Harper a été vilipendé toute la semaine dernière par les obsédés de la météo pour avoir manqué le «sommet» onusien sur le climat à New York, préférant n’y déléguer «que» sa ministre de l’Environnement, Leona Aglukkaq.

Le Canada n’a pas «boycotté» cette réunion, comme on l’a dit ici et là, mais il est sûrement vrai que le premier ministre, comme un très grand nombre d’analystes, considère en privée que c’est une perte de temps et d’énergie.

Science ou religion du climat?

Barack Obama et une majorité des chefs de gouvernements de la planète ont participé à cette grand-messe (car de tels exercices tiennent désormais davantage de la religion que de la science).

Mais parmi les absents, qui ont raté la chance de se faire photographier avec Al Gore ou Leonardo DiCaprio, figuraient Xi Jinping (Chine), Narendra Modi (Inde), Vladimir Poutine (Russie), Angela Merkel (Allemagne), Tony Abbott (Australie)…

Le premier ministre australien, un grand ami de Stephen Harper, a déjà qualifié la science du climat de «crap» («de la marde»). Il nuance aujourd’hui en disant qu’il prend ça au sérieux… tant que ça ne détruit pas l’économie.

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Croissance verte

Le premier ministre québécois Philippe Couillard a fait le pèlerinage à New York, malheureusement pour lui pour y croiser des critiques d’une nouvelle cimenterie particulièrement énergivore en Gaspésie.

«C’est un faux débat que de mettre en opposition le développement économique et la lutte aux changements climatiques», a-t-il tenté d’expliquer à la tribune de Climate Week NYC.

Kathleen Wynne a envoyé notre nouveau ministre «de l’Environnement et de l’Action en matière de changement climatique», l’ineffable Glen Murray, affirmant que «les actions de lutte contre le changement climatique permettent à l’Ontario de créer des emplois dans une économie verte en croissance»…

Tony Abbott n’avait pas à se dédire: c’est de la marde.

Manque de leadership

Lui, Stephen Harper et d’autres dirigeants rendraient un grand service à l’humanité en exprimant publiquement leurs réserves face au détournement de la science du climat et de l’environnement par de dangereux apprentis sorciers et dictateurs en puissance, qui ont aujourd’hui pignon sur rue et crédibilité dans nos médias.

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Si c’est un canular, c’est certainement le plus gros jamais monté. Le bogue de l’an 2000 ou le calendrier maya de la fin du monde en 2012 n’ont pas fait aussi peur à autant de monde pendant aussi longtemps que la perspective d’un réchauffement catastrophique de la planète causé par nos 4×4.

Dans certains milieux, la fraude est organisée: ici pour valoriser une coterie de chercheurs, là pour vendre des produits et services douteux, mais surtout pour promouvoir des causes politiques comme la destruction du libéralisme ou, crassement, la redistribution d’une partie de notre richesse à des pays soi-disant menacés par un dérèglement du climat dont nous serions responsables.

Instrumentaliser la science du climat

Avec un titre comme celui du nouveau livre de Naomi Klein, This Changes Everything: Capitalism vs the Climate, on admet ouvertement instrumentaliser la science (en réalité une interprétation erronée de la science) au service d’objectifs politiques qui ne sont avouables que dans un tel contexte.

On observe d’ailleurs une convergence quasi-parfaite de ceux qui pervertissent la science économique et de ceux qui pervertissent la science du climat.

Leur plus grand succès, jusqu’à maintenant, a été de coller aux scientifiques et commentateurs les plus rationnels l’étiquette de «négationnistes», alors que ce sont eux qui vivent dans le déni des causes de la prospérité (la liberté, l’entreprenariat) comme des causes de l’évolution du climat (le soleil, les vents, les volcans, les courants marins, l’axe de la Terre, etc.).

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Pas de complot… mais de la paresse

Sceptique de nature et de métier, je préfère penser que l’ONU et son GIEC, nos élus, les médias et, à cause d’eux, une bonne partie de la population, sont tout bêtement «en retard dans les nouvelles».

Un réchauffement de +0.85 degré Celsius depuis les 150 dernières années (et zéro réchauffement depuis bientôt 20 ans malgré la production croissante de CO2) ne mène pas à +3 ou +4 degrés en 2100.

Depuis quelque temps, il est évident que les modèles informatiques qui prédisent un réchauffement exponentiel exagèrent le rôle du CO2. Même si on passait de 400 à 800 ppm de CO2 dans l’atmosphère, cela reste une très faible quantité avec une très faible influence sur le climat. Même la vapeur d’eau, de loin le principal gaz à effet de serre, ne représente que 1% de l’atmosphère.

Climat et environnement

Et le CO2 n’est pas un gaz toxique, ce n’est pas de la «pollution». Il est au contraire bénéfique — essentiel – à la végétation et à la vie sur Terre. Un peu partout sur la planète, l’augmentation du CO2 correspond d’ailleurs à un renforcement des forêts et des habitats naturels… ceux qui ne sont pas rognés ou détruits par d’autres interventions humaines, bien sûr.

Car le climat et l’environnement, ce n’est pas la même chose. Nous avons peu d’impact sur le premier, beaucoup sur le second.

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La plus grande quantité de CO2 dans l’atmosphère vient de la dégradation de la biomasse, c’est-à-dire de causes naturelles, éternelles.

Plus important encore, historiquement (sur des centaines de milliers d’années), les variations de niveau de CO2 dans l’atmosphère ont toujours suivi, 800 ans plus tard en moyenne, les variations de température (dues à l’activité solaire). Fondamentalement, c’est donc le réchauffement qui provoque l’élévation de CO2, l’inverse étant plus rare ou plus marginal.

Les ours polaires se portent bien

Le débat est mal engagé si, au départ, on a inversé la cause et l’effet!

Enfin, ce ne sont pas les faibles variations de température qu’on a connues au cours du dernier siècle, ni celles qui sont anticipées par les meilleurs scientifiques, qui vont faire fondre les pôles.

L’Arctique a connu quelques étés plus chauds mais revient au même niveau l’hiver. Les ours polaires ne sont pas menacés. En Antarctique, la couverture de glace est plus grande ces dernières années.

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Ça ne va pas non plus déchaîner les ouragans. Il y en a même un peu moins qu’avant, même si les désastres naturels sont plus médiatisés parce qu’ils rencontrent aujourd’hui plus de monde sur leur passage.

Pendant que dans les rues de New York on a manifesté «contre les changements climatiques» (!) et qu’un peu partout on somme nos décideurs de s’occuper d’urgence de ce faux problème, on néglige la vraie pollution, les vrais excès, les vrais défis de l’humanité: guerres, pauvreté, épidémies, etc.

Quelques sources

Les résumés de 1350 articles scientifiques climatosceptiques

Une liste de scientifiques climatosceptiques

Une centaine de conférences vidéos de climatosceptiques

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Les modèles informatiques contredits par les observations

Les pôles ne fondent pas

Pas plus d’ouragans et de tornades qu’avant

Pas plus de sécheresses qu’avant

Le CO2 enrichit la végétation

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Le réchauffement précède/cause l’élévation de CO2

Quatre réchauffements comparables au réchauffement actuel au cours des 400 000 dernières années

Auteur

  • François Bergeron

    Rédacteur en chef de l-express.ca. Plus de 40 ans d'expérience en journalisme et en édition de médias papier et web, en français et en anglais. Formation en sciences-politiques. Intéressé à toute l'actualité et aux grands enjeux modernes.

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