Stephen Harper a été vilipendé toute la semaine dernière par les obsédés de la météo pour avoir manqué le «sommet» onusien sur le climat à New York, préférant n’y déléguer «que» sa ministre de l’Environnement, Leona Aglukkaq. Le Canada n’a pas «boycotté» cette réunion, comme on l’a dit ici et là, mais il est sûrement vrai que le premier ministre, comme un très grand nombre d’analystes, considère en privée que c’est une perte de temps et d’énergie.
Barack Obama et une majorité des chefs de gouvernements de la planète ont participé à cette grand-messe (car de tels exercices tiennent désormais davantage de la religion que de la science), mais parmi les absents, qui ont raté la chance de se faire photographier avec Al Gore ou Leonardo DiCaprio, figuraient Xi Jinping (Chine), Narendra Modi (Inde), Vladimir Poutine (Russie), Angela Merkel (Allemagne), Tony Abbott (Australie)…
Le premier ministre australien, un grand ami de Stephen Harper, a déjà qualifié la science du climat de «crap» («de la marde»). Il nuance aujourd’hui en disant qu’il prend ça au sérieux… tant que ça ne détruit pas l’économie.
Le premier ministre québécois Philippe Couillard a fait le pèlerinage à New York, malheureusement pour lui pour y croiser des critiques d’une nouvelle cimenterie particulièrement énergivore en Gaspésie. «C’est un faux débat que de mettre en opposition le développement économique et la lutte aux changements climatiques», a-t-il tenté d’expliquer à la tribune de Climate Week NYC.
Kathleen Wynne a envoyé notre nouveau ministre «de l’Environnement et de l’Action en matière de changement climatique», l’ineffable Glen Murray, affirmant que «les actions de lutte contre le changement climatique permettent à l’Ontario de créer des emplois dans une économie verte en croissance»…