Le 1er avril dernier entrait en vigueur la Loi ontarienne sur les homéopathes instituant notamment un Ordre chargé de veiller à ce que les personnes qui exercent cette profession soient «réglementées, responsables et qualifiées». Notre ministre de la Santé, le Dr Eric Hoskins, a dû pousser un gros soupir de résignation avant de signer ça.
Comment déterminer qu’un homéopathe est qualifié alors que sa pratique, qui postule que des quantités infimes de substances médicinales (?) peuvent avoir des effets miraculeux, n’a d’autres bienfaits que dans l’imagination de ceux qui y croient? C’est une pseudo-science exploitant la crédulité populaire et dont le seul effet positif ne peut être que placébo.
Comme la cartomancie ou le massage des chakras, l’homéopathie n’a pas d’effets nocifs non plus, et n’a donc pas à être persécutée ou interdite. Il est tout de même vexant de voir le gouvernement de l’Ontario légitimiser ainsi une telle fumisterie, dans l’indifférence générale il est vrai, simplement pour faire plaisir à une clientèle électorale de plus.
Sauver la planète
La semaine dernière, le même gouvernement libéral de l’Ontario a annoncé qu’il allait bientôt rejoindre le marché du carbone du Québec et de la Californie pour lutter contre les changements climatiques et sauver la planète…
Depuis l’élection de Kathleen Wynne, le ministre de l’Environnement, Glen Murray, est aussi ministre de «l’Action en matière de changement climatique» (changement climatique au singulier svp). Dans le Québec de Philippe Couillard, censé s’occuper des «vraies affaires», David Heurtel est ministre «du Développement durable, de l’Environnement et de la lutte aux changements climatiques» (au pluriel).