Toronto French School : une rentrée innovante malgré la covid

Obligation vaccinale pour tous les élèves à partir de 12 ans, ainsi que pour le personnel ou pour toute personne souhaitant rentrer dans l’établissement. Voilà ce qu’a décidé de mettre en place la Toronto French School pour cette nouvelle rentrée scolaire.

«Nous avons pris cette décision pour préserver la santé de tous. Cela est nécessaire, car cette année il n’y aura aucun cours en distanciel afin d’assurer les meilleures pratiques d’enseignement», explique Norman Gaudet, directeur par intérim de l’établissement.

Protocole sanitaire renforcé

La TFS est une école indépendante ontarienne d’immersion française, reconnue par le ministère français de l’Éducation. Elle accueille les élèves du jardin  jusqu’à la 12^e année et offre le diplôme national du Brevet, ainsi que ceux du baccalauréat international et de l’Ontario.

«Le présentiel est nécessaire pour un milieu d’immersion comme le nôtre», estime le directeur. Pour ce faire, un protocole sanitaire renforcé a été mis en place.

«Pour assurer la sécurité de notre communauté, nous sommes allés plus loin que les directives ministérielles. On a par exemple installé des plaques de plexiglas entre chaque pupitre.»

«Tout est en place pour la rentrée», se réjouit Ronan Le Guern, chargé de communication de la TFS.

«Nous avons l’habitude des protocoles sanitaires. On y a beaucoup travaillé l’été dernier, cette année c’était principalement des réajustements.»

Distanciation sociale, limitation des déplacements des élèves, port du masque… Rien de réellement nouveau, excepté l’obligation vaccinale.

Ceux qui, pour diverses raisons, ne peuvent se faire vacciner devront procéder chez eux deux fois par semaine à des tests antigéniques.

Protéger la santé mentale des élèves

«La pandémie a été difficile pour tout le monde. Notre objectif est de permettre aux élèves de rebâtir leur santé mentale après avoir été confinés pendant près de 5 mois», explique Norman Gaudet.

Ainsi, les activités parascolaires vont reprendre de manière progressive.

«Nous avons été capable de réintroduire beaucoup d’activités. Mais pas toutes. Nous allons y aller tranquillement jusqu’au mois de novembre où nous réévaluerons la situation.»

Le sport ainsi que d’autres activités seront possibles en intérieur pour les plus jeunes. S’agissant des plus de 12 ans, certains sports auront lieu, mais en extérieur.

L’orchestre reprendra également avec des masques spéciaux pour jouer des instruments.

«Le retour à l’école ne doit pas être difficile», estime Ronan Le Guern. «Au-delà du plan académique, nous nous sommes concentrés sur le bien-être des élèves. Nous avons développé de nouveaux programmes pour cela.»

Les élèves de l’école secondaire pourront suivre des cours de gestion du stress et de l’anxiété. Pour le niveau élémentaire, des sessions de yoga ainsi que des exercices de respiration sont prévus.

Norman Gaudet à la tête de la Toronto French School

Norman Gaudet a pris la tête de l’établissement au 1^er juillet dernier. C’est sa septième année à la Toronto French School, il a auparavant dirigé l’école secondaire Toronto-Ouest pendant cinq ans. Il a passé plus de vingt ans de sa carrière auprès d’élèves, à Toronto, mais également en Géorgie, au Nigéria et au Yémen.

En 2015, TFS a créé son plan stratégique basé sur trois piliers: être une école exigeante et être reconnue comme telle; assurer le développement de l’élève en tant qu’individu et citoyen; être ouverte sur le monde.

«J’étais là quand l’école a développé ce plan et je vais continuer à poursuivre ces objectifs.»

Pour cela, Norman Gaudet a de nouveaux projets pour l’établissement. «J’ai un fort intérêt pour l’innovation. Je souhaite développer un fab lab, soit un centre de recherches internationales au sein de l’école. L’objectif est que les élèves s’ouvrent encore davantage au monde.»

Les partenariats avec l’international, qui avaient été stoppés avec la pandémie, vont également être relancés pour permettre aux jeunes de voyager.

Diversité et inclusion à l’honneur à la TFS

«Tous nos projets doivent se faire dans la promotion de l’inclusion et de la diversité.»

Par exemple, «suite à la demande d’élèves et de leurs parents, un groupe de travail sur l’anti-racisme va être lancé dès la rentrée», explique le directeur.

«L’objectif est que l’école soit consciente des problématiques de racisme», explique Ronan Le Guern. «Nous la voulons ouverte et inclusive, qu’il n’y ait pas de tabous.»