Éducation à distance: TFS s’est adaptée rapidement

L’apprentissage et la vie scolaire ont été maintenus

Apprentissage à la maison pour les élèves de la Toronto French School depuis la mi-mars. Photos: courtoisie
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Publié 28/05/2020 par François Bergeron

Les élèves et enseignants de TFS étaient en vacances depuis presque une semaine lorsque le gouvernement de l’Ontario a ordonné la fermeture des écoles pour freiner la propagation de la CoViD-19.

«Mais on se doutait de ce qui allait arriver», raconte à L’Express son chef d’établissement adjoint pour l’enseignement et l’apprentissage, Khalid El-Metaal.

«Dès le début du mois de mars, nos équipes discutaient des modèles à distance ou hybrides que nous pouvions mettre en place, ainsi que des moyens de maintenir des aspects importants de la vie scolaire.»

Khalid El-Metaal

Modèles complémentaires

Deux modèles, non pas concurrents mais complémentaires, se sont rapidement imposés: «synchrone» et «asynchrone». Le premier implique la présence d’un enseignant à l’écran en direct devant un ou plusieurs élèves. L’autre, de la recherche et du travail en ligne reposant sur une certaine autonomie de l’élève.

«Au retour des vacances, le lundi 23 mars, nous avons consacré une journée à la préparation de nos enseignants et nous étions opérationnels dès le lendemain.»

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TFS est une école indépendante ontarienne d’immersion française, homologuée par le ministère français de l’Éducation et offrant le diplôme national du brevet, ainsi que ceux du Baccalauréat international et de l’Ontario.

Elle accueille quelque 1500 élèves du Jardin d’éveil à la 12 année (la «terminale» pour les Français), dont 600 au secondaire et 700 au primaire au sein de son campus principal de l’avenue Lawrence Est (angle Bayview), et 200 au primaire dans son campus de Mississauga.

Contact virtuel enseignant-élève.

Courbe d’apprentissage pour tous

«Les élèves du secondaire sont plus autonomes et se sont adaptés rapidement aux nouveaux modèles d’enseignement et d’apprentissage», confirme M. El-Metaal. «Ce sont les plus petits qui ont eu davantage besoin de la présence quotidienne de leurs enseignants et de l’aide de leurs parents pour se connecter.»

Pendant deux semaines, les enseignants de TFS ont vu quotidiennement chacun de leurs élèves pendant une quinzaine de minutes (individuellement jusqu’au CP, par groupe de quatre ou cinq élèves pour les autres niveaux de l’école primaire).

«Puis nous sommes passés à deux jours par semaine afin d’introduire, les trois autres jours, un modèle de rencontres d’une vingtaine de minutes entre l’enseignant et des petits groupes sur Google Classroom.»

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«C’est sûr qu’il y a eu une courbe d’apprentissage pour la direction, les enseignants, les élèves et les parents», indique M. El-Metaal. «Mais nous n’avions pas le choix, nous étions tous confrontés à une crise.»

Les plus grands sont plus autonomes.

Réseaux internationaux

Dans un premier temps, la littératie et la numératie ont été priorisées à l’école primaire, «mais aucune matière n’a été sacrifiée :les cours de science, d’histoire et de géographie se sont poursuivis». À l’école secondaire, les élèves ont continué à suivre un emploi du temps normal, avec des modifications mineures.

Selon lui, un «aspect positif» de cette expérience sera justement la maîtrise des outils numériques que les enseignants auront acquise en accéléré.

Il souligne aussi l’utilité des réseaux dans lesquels évolue TFS, notamment la Mission laïque française, l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger, l’Organisation du baccalauréat international, ou encore CAIS («Canadian Accredited Independent Schools»). «Ces instances nous ont orientés vers les meilleurs outils numériques. Nous nous sentions accompagnés.»

Les cours d’art se poursuivent.

Vie scolaire

Par ailleurs, M. El-Metaal soutient que la vie scolaire n’a pas été négligée au profit de l’académique. «Nous avons notamment misé sur le sport et la musique, et continué d’encadrer nos élèves avec des activités structurées à distance: chansons pour les petits, orchestres pour les plus grands. Les cours d’art sont restés obligatoires.»

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Le retour des élèves à l’école – qu’on a déjà commencé à planifier à TFS – continuera de mettre l’accent sur la vie scolaire.

Les équipes de l’école examinent les étapes de déconfinement susceptibles d’être proposées par le ministère de l’Éducation. «Nous voulons nous préparer à tous les scénarios.»

Des équipements protecteurs comme des visières et des écrans en plastiques ont été commandés. Une cérémonie de remise des diplômes traditionnelle pourrait être organisée avant le weekend de l’Action de grâce. En attendant, «nous tâcherons de rendre la fin de l’année mémorable pour notre classe de finissants, grâce à une cérémonie et un bal virtuels».

Auteur

  • François Bergeron

    Rédacteur en chef de l-express.ca. Plus de 40 ans d'expérience en journalisme et en édition de médias papier et web, en français et en anglais. Formation en sciences-politiques. Intéressé à toute l'actualité et aux grands enjeux modernes.

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