La TFS s’est mobilisée en faveur de Haïti

À la découverte d’un pays!

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Publié 17/03/2010 par Darnace Torou

Les couloirs de Toronto French School étaient tapissés aux couleurs d’Haïti. La bibliothèque avait consacré ses activités, du 22 février au 5 mars, à l’art et à l’artisanat d’Haïti. L’événement, ce furent les deux Assemblées du 4 mars bouclées par la levée des fonds du 5 mars. But de ces activités : sensibiliser et lever des fonds en faveur d’écoles dans ce pays meurtri par le séisme du 12 janvier dernier.

Il y a eu la découverte du pays grâce à la présentation faite par trois élèves des classes d’immersion (Austin Taylor, Michael Aw et Evguenia Ignatchenko) menés par Mme Labrette. L’histoire de la première République noire, peuplée à 95% de Noirs et de 5% de mulâtres, obligée de payer chèrement sa liberté, victime d’une double colonisation, a retenu l’attention des élèves.

En 1991, ce pays a tenu entre ses mains une certaine forme d’espoir quand il a élu démocratiquement le Président Bertrand Aristide, qui a promis faire passer «Haïti de la misère à la pauvreté». Il aimait clamer, dans son style inimitable que «la faim de l’homme est la fin de l’homme». Une phrase bonne à méditer. A-t-il eu le soutien attendu de la communauté internationale, dans un pays où 17 familles, liées à la finance internationale détiennent tout le pouvoir économique? C’est un autre débat!

Un élève de 12e année, M. George Benakis avait fait un travail de recherche sur Haïti d’avant le cataclysme. Il est revenu, avec un autre sur ce pays, géographiquement proche et socialement aux antipodes du Canada, avec un indicateur de développement humain du Tiers-Monde. Haïti a connu des dictatures, de l’espoir et toutes sortes de catastrophes naturelles ces dernières années ! Benakis a conclu que ce peuple avait besoin de «notre» soutien.

Shaden Shawaya, autre élève de 12e année a parlé de sa grand-mère, Mme Odette Roy Fombrun, aujourd’hui âgée de 93 ans. Une auteur prolifique dont les nombreux livres et articles ont un double but: l’éducation et le développement pour Haïti.

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Shaden a surtout lu l’exhortation en faveur d’un «tourisme responsable» destiné à stimuler le développement communautaire et encourageant la participation locale dans les projets qui doivent créer de la richesse tout en protégeant l’environnement. Le message de Mme Fombrun à ses jeunes compatriotes: «Ne partez pas!» et à la communauté internationale: «Restons solidaires!».

Des talents variés

Joseph Hountalas et Robert Brodeur, deux élèves s’accompagnant de guitare avaient enregistré sur Youtube une chanson intitulée «Bob & Jo help Haïti». Celle-ci, projetée sur grand écran a été un moment de fierté pour l’Ecole.

Les classes de Mme Perrin ont interprété une chanson de Luc Melville, tandis que Mme Kemeny a mis ses talents en art dramatique: alors qu’elle chantonnait une mélopée, ses élèves mimaient des statues, typiques de «l’art naïf» de Haïti.

Une classe de 7e année a lu un poème de Rodney Saint Éloi, commençant par «J’avais une ville…» dans lequel il avoir perdu sa ville dans les années cinquante. Est-ce prémonitoire ou historique?

Hélène Bouffet de 7e année également a conclu chacune des Assemblées avec «Soir tropical» un poème d’Ida Faubert, écrivaine et militante féministe d’Haïti.

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Pendant ces deux journées, il a été passé, en boucles, les drapeaux des pays membres de la Francophonie et, bien évidemment des images d’Haïti, plus riante, plus colorée de ses «tap-tap» (véhicules colorés de transport populaires), plus digne dans sa pauvreté d’avant la catastrophe. Il fallait compter avec l’enseignant «Multi-system», Dough Doughthy, qui a contribué au succès des Assemblées grâce avec son expertise technique.

Les messages des uns et des autres ont été largement entendus. Les élèves ont donné, très généreusement, puisque 2355 $ ont été ainsi réunis.

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