Pourquoi donner son temps à la communauté francophone?
Il y a quelques semaines, nous célébrions la semaine nationale du bénévolat. En milieu minoritaire francophone, le bénévolat donne l’opportunité de vivre en français, de participer à la construction communautaire, en plus de soutenir nos organismes communautaires. Personnellement, je fais du bénévolat dans la communauté franco-ontarienne pour démontrer ma reconnaissance, pour la remercier de me faire confiance, de contribuer à travers ses impôts à mon niveau de vie, de me permettre de m’épanouir en français à Toronto. Sans elle, je m’assimilerais et n’aurais pas un travail en français. Je participe pour que la communauté francophone de Toronto prenne sa place […]
L’époque de l’unilinguisme anglais des tribunaux de l’Ontario est-elle révolue?
Dans plusieurs régions de l’Ontario, les attaques sournoises contre les droits linguistiques continuent d’être monnaie courante. Tantôt, ce sont des défendeurs qui, plutôt que de répondre à une allégation de fraude à l’endroit d’une personne âgée, contestent la constitutionnalité des dispositions de la loi ontarienne qui reconnaît au français le statut de langue officielle des tribunaux; tantôt, c’est un intimé qui, plutôt que de payer les milliers de dollars qu’il doit en pension alimentaire, dépose une motion visant à empêcher son ex-épouse d’utiliser le français. Comme les bénévoles de notre organisme à but non lucratif viennent de le constater, l’Ontario […]
Radio-Canada et l’Afrique
La société publique de radiodiffusion et de télévision canadienne a des correspondants presque partout dans le monde. Presque tous les continents sont couverts par la télévision publique canadienne. L’Europe et l’Amérique du Nord se partagent la part du lion. Rien qu’aux États-Unis, il y a jusqu’à trois correspondants! En Europe, cinq correspondants dont un correspondant à Paris, une à Moscou, un à Rome, deux à Londres. Et en Afrique, vaste de 32 millions de km2, un seul correspondant, le pauvre Jean-François Bélanger, que je plains. Car, comment pourrait-il couvrir, à lui seul, tout ce continent? Conséquence inévitable, c’est souvent de […]
Ce n’est pas le nombre de mots en français qui comptent
La présente fait suite à la lettre de Paul-François Sylvestre, «Départ sur un mauvais pied», publiée dans L’Express du 18 avril. Il est vrai, comme le souligne M. Sylvestre, qu’il y avait insuffisance de français dans le discours prononcé par Martha Durdin, nouvelle présidente du Conseil des arts de l’Ontario (CAO), lors de la réception que nous avons tenue le 11 avril. Nous tâcherons à l’avenir de veiller à ce qu’une plus grande partie de ses discours soit dite en français. Mme Durdin est en effet bilingue et a déjà représenté le CAO à d’autres occasions où ses interventions se […]
De la disponibilité des livres en français à la bibliothèque publique
La semaine dernière, je me suis rendue dans l’une des bibliothèques publiques de Toronto pour consulter le livre Le spectre juif de Hegel de l’auteur et philosophe canadien Joseph Cohen. Environ trois semaines auparavant, on m’avait fait signer un formulaire par lequel je m’engageais à payer 10$ pour que l’on commence la recherche. On m’a demandé si je savais où se trouvait le livre en question. Je leur ai dit que le livre avait été commandé par le Collège Glendon et, aussi, qu’il y avait une copie du livre à la bibliothèque publique de Cornwall. Je suis très surprise d’apprendre […]
Veut-on voir son pays grandir ou réduire?
Plus ça va, plus le concept de souveraineté du Québec est désuet selon l’entendement de personnes qui ont souvent eu l’occasion d’observer le Québec de l’étranger comme Michel Tremblay et Robert Lepage ont pu le faire au cours des 20 dernières années. Leurs opinions, comme avant-gardistes de proue du Québec pendant tout ce temps pèseront lourd sur l’avenir à la fois du Parti québécois et celui d’André Boisclair. Veut-on voir «son» pays grandir ou bien le voir réduire? Là, est le véritable fond de la question.
Bennett Bevilacqua Brison Dion Dryden Hall Findlay Ignatieff Kennedy Rae Volpe
Dix personnalités sont déjà candidates à la direction du Parti libéral du Canada. Une ou deux autres songent encore à participer à la course. Le désistement de Frank McKenna, l’ancien premier ministre du Nouveau-Brunswick qui était considéré comme le meneur, a ouvert les vannes. Le contraste avec la campagne qui avait couronné Paul Martin en 2003 est frappant: les Libéraux semblaient alors assurés de conserver leur majorité au Parlement et, sauf pour Sheila Copps qui a récolté moins de 10% des suffrages, et pour John Manley qui a fait campagne pendant quelques mois, les rares adversaires pressentis s’étaient rapidement décommandés. […]
La censure qui attire l’attention
Il faut très mal connaître les médias, les journalistes et le public lecteur/auditeur/téléspectateur pour croire à la censure. Rien n’est plus fascinant pour le public qu’une information qu’on tente de lui cacher. Rien n’est plus motivant pour un journaliste qu’une interdiction officielle de couvrir tel événement, de consulter tel document ou de parler à telle personnalité. Les appels au boycott ou à la censure – a fortiori l’intervention des autorités – assurent un vif succès à un spectacle ou à un livre qui, autrement, serait peut-être rapidement tombé dans l’oubli. Le premier ministre Stephen Harper devrait savoir ça depuis longtemps, […]
Cohérence et transparence au Conseil des arts de l’Ontario
La présente vient répondre à la lettre ouverte publiée dans L’Express du 18 avril 2006 questionnant le processus de prise de décision au Conseil des arts de l’Ontario (CAO): «Comment le Conseil des arts de l’Ontario attribue-t-il les fonds publics réservés aux arts franco-ontariens?», signé par Louis Émond. L’auteur de cette lettre soulève plusieurs points, dont la cohérence et la transparence du processus d’évaluation des demandes, la compétence des jurés qui siègent aux jurys et aux comités d’évaluation du CAO, les limites de la rétroaction offerte aux candidats et la méthode d’évaluation du programme «Création littéraire». L’octroi des subventions au […]
La guerre pour la guerre
Les antagonismes tribaux, ethniques ou raciaux, qui remontent à la nuit des temps, persistent encore de nos jours, comme si les progrès scientifiques et intellectuels de l’humanité n’étaient qu’un vernis sur un naturel primitif beaucoup plus résistant. Malgré cela, on caractérise parfois la Première Guerre Mondiale comme ayant été le dernier des grands conflits traditionnels pour la domination d’un territoire, de ses ressources et de ses routes de commerce. La Deuxième Guerre Mondiale aurait été le premier affrontement moderne aux enjeux moins territoriaux qu’idéologiques (démocratie contre dictature). Elle s’est prolongée en Corée, au Viêt-Nam et dans la Guerre Froide Est-Ouest […]
Manque de vision pour André Boisclair
Dans un récent article, La Presse canadienne mentionnait qu’André Boisclair, le chef du PQ, disait être placé devant le beau défi de convaincre le dramaturge Michel Tremblay que l’élément le plus déterminant à l’appui de la souveraineté est toujours le fait que les Québécois soient le «seul peuple francophone en Amérique du Nord.» Évidemment, cette remarque du chef du PQ a comme fondement l’option souverainiste de son parti. Plus de 500 000 francophones de l’Ontario veulent faire une importante mise au point. Nous parlons français en Ontario depuis 400 ans. Tout ce que nous avons acquis, nous l’avons obtenu à coups […]
Questions sur les octrois aux arts franco-ontariens
(Lettre ouverte à la nouvelle ministre ontarienne de la Culture, Caroline Di Cocco.) Difficile de juger comment le Conseil des arts de l’Ontario (CAO) attribue les fonds publics réservés aux arts franco-ontariens. C’est vrai, en principe le personnel n’est pas autorisé à dévoiler les commentaires du jury sur les différents projets soumis. Mais il arrive qu’un ou une employée s’échappe. On apprendra alors, par exemple, que les antécédents du demandeur de subvention «ne sont pas clairs». S’il s’agit des antécédents en matière de publications, l’employé pourra aller jusqu’à avouer que «certains membres du jury» ne connaissent pas les éditeurs du […]