Sans cet événement, les francophones auraient dominé le Canada!

Des jeunes francophones à Lowell, Massachusetts au début du XXe siècle.
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Publié 24/09/2020 par l-express.ca

La province de Québec comptera 10 millions d’habitants dans 50 ans, selon son Institut de la statistique. Or, si près d’un million de Québécois des régions rurales n’étaient pas partis travailler dans les usines de textile de la Nouvelle-Angleterre entre 1840 et 1930, le Québec francophone serait la province la plus populeuse du Canada aujourd’hui!

Une vieille usine de textile, encore bien conservée, à Lowell au Massachusetts.

Le tiers de la population

Le Québec s’est vidé du tiers de sa population active à cette époque, surtout au profit du Maine, du Vermont, du New Hampshire et du Massachusetts de Jack Kérouac.

Un ouvrage de 2012 sur les migrations francophone, sous la direction de Yves Frenette, Étienne Rivard et Marc St-Hilaires.

Plusieurs de ces migrants ont fini par revenir au pays. Mais, selon les démographes, si toutes ces familles étaient restées, le Québec aurait aujourd’hui une population francophone de 12 à 14 millions d’habitants… en plus des anglophones, autochtones et immigrants.

Le Canada au complet serait radicalement différent de ce qu’il est aujourd’hui: un véritable pays bilingue!

Déjà présents sur le continent

Plusieurs historiens ont documenté cet exode économique, parmi d’autres migrations antérieures des francophones à travers le continent américain.

Les villes de Detroit, Buffalo, Pittsburgh, St-Louis et La Nouvelle-Orléans ont été fondées par des Français. Et la ville de Los Angeles a eu deux maires d’origine canadienne-française. En 1875, près de 20% de la population de Los Angeles était de descendance française!

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Selon le Centre de la francophonie des Amériques, il y aurait présentement 33 millions de personnes capables de converser en français de l’Arctique à la Terre de Feu.

La Nouvelle-France à son apogée.

L’Ontario français

Le français est très minoritaire en Ontario, la province la plus populeuse du pays. Environ 5% de la population, soit quelque 700 000 personnes, y possèdent le français comme langue maternelle. Et un pourcentage encore plus élevé peuvent le comprendre et le parler à des degrés divers.

Les Franco-Ontariens profitent toutefois de droits et de services dans leur langue. Ces dernières années, c’est l’entrepreneuriat et le développement de «l’espace économique» francophone qui a la cote.

Comme ce n’est pas tout le monde – notamment les femmes, les jeunes et les nouveaux arrivants – qui savent comment se lancer en affaires, la Société économique de l’Ontario a lancé un incubateur d’entreprises offrant un accompagnement personnalisé et flexible aux créateurs de nouveaux produits et services en Ontario français.

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