On n’a pas eu à éponger de sang sur la scène de l’université Hofstra (New York) après le premier débat télévisé Trump-Clinton lundi soir, les deux candidats présidentiels américains paraissant retenir leurs coups.
Hillary Clinton et Donald Trump ont esquivé relativement facilement les allusions/allégations/accusations les plus dangereuses et sont même restés plutôt polis l’un envers l’autre.
Clinton a appelé plus souvent son adversaire «Donald», tentant de signaler ses faiblesses par un sourire moqueur, tandis que Trump s’en est tenu plus souvent à «Secretary Clinton».
Trump était davantage en mode réactif, écoutant et interrompant, signifiant même quelquefois son accord avec Clinton, alors que celle-ci suivait manifestement le plan de match arrêté par son armée de conseillers. Mais comme le candidat républicain définit depuis le début l’agenda et le narratif de cette élection 2016, il a peut-être choisi de se reposer ce soir-là…
Trump ne s’est pas emporté et n’a pas dit d’énormités – du moins pas de nouvelles énormités. Personne n’a été étonné que son discours soit décousu et son idée parfois insaisissable, puisque c’est ce qui l’a distingué de ses adversaires durant la course à l’investiture républicaine. Pour plusieurs citoyens, apparemment fatigués des rengaines et du jargon des politiciens professionnels, c’est ce qui fait son charme.