Dans la foulée du choix d’Erin O’Toole pour diriger le Parti conservateur du Canada, plusieurs commentateurs ont souligné le fait que non seulement le nouveau chef parle le français, mais il le comprend aussi; ses interactions avec les journalistes l’ont bien démontré.
On peut s’en réjouir, mais la barre devrait être un peu plus haute. Comprendre le français, c’est une chose. Comprendre les enjeux liés aux langues officielles au pays, c’en est une autre.
Faiblesse de l’opposition
Sur ce plan, les partis d’opposition à la Chambre des communes ont fait piètre figure depuis l’élection de l’automne 2019.
Cette faiblesse de l’opposition fait en sorte que peu d’échanges réels et constructifs se tiennent sur la promotion et la protection des langues officielles et sur l’épanouissement des communautés minoritaires de langue officielle au pays.
Certes, le programme défendu par Erin O’Toole durant la course à la direction faisait référence aux langues officielles, notamment en promettant de collaborer avec les provinces en vue d’appuyer l’épanouissement des communautés de langues officielles en situation minoritaire et d’élargir le mandat du Commissariat aux langues officielles (CLO).