Oasis Centre des femmes veut relever les défis post-covid

Assemblée générale: entre bilan et plan stratégique

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L'AGA d'Oasis avait lieu au YMCA du centre-ville de Toronto, ainsi qu'en ligne. Photos: Jessica Régis, l-express.ca
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Publié 20/09/2022 par Jessica Régis

Avant de définir les enjeux qui retiendront l’attention d’Oasis centre des femmes au cours des cinq prochaines années, il faut d’abord réduire les écarts creusés par la pandémie et répondre aux besoins urgents. Notamment, celui de la sécurité des personnes les plus à risque: le mandat premier de l’organisme torontois.

«Il y a aussi de nouvelles formes de violence que l’on devra adresser, notamment l’hypersexualisation des filles, la traite des personnes, la pauvreté des femmes, le racisme», indiquait la directrice générale Dada Gasirabo devant l’assemblée générale des membres d’Oasis, ce vendredi 16 septembre au YMCA du centre-ville.

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Dada Gasirabo, directrice générale d’Oasis, encadrée de la présidente, Nathalie Pelletier (à g.) et de Francine Giroux, membre du CA en fin de mandat.
AGA
L’assemblée a observé une minute de silence à la mémoire de Mariette Carrier Fraser, militante et éducatrice franco-ontarienne, décédée subitement le 15 septembre.

De nouvelles cibles pour Oasis

Ces 25 dernières années, Oasis Centre des femmes a desservi un public vulnérable, dont des mères de famille monoparentales et des survivantes et victimes de violences.

Le centre poursuivra sur sa lancée. Mais il prévoit élargir son offre de services à d’autres bénéficiaires, issus de populations marginalisées, telles que les transgenres.

La présidente Nathalie Pelletier et Dada Gasirabo signalent qu’Oasis portera aussi une attention particulière aux jeunes femmes, «la relève».

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Nathalie Pelletier (derrière), la présidente du CA, avec des intervenantes d’Oasis.

VIDÉO: Darline Noël, présidente de l’assemblée générale, a déclamé un de ses poèmes en l’honneur des femmes victimes de violence.

L’équipe d’Oasis en sous-effectifs

Dada Gasirabo ajoute aux défis à relever le recrutement d’employés et de bénévoles. Elle décrit  l’épuisement de l’équipe, liée au roulement continuel du personnel.

«Cela ne nous épargne pas non plus. Nous sommes constamment confrontés aux manques d’effectif. Ça fatigue! Mais heureusement, les membres bénévoles du CA sont toujours là.»

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Darline Noël, Dada Gasirabo, Francine Giroux, Nathalie Pelletier, Ghislaine Orth, Gloria Hill, Edvirge Predestin.

2022: tout est à refaire!

«Le plus grand défi en temps de crise sanitaire, c’était l’impossibilité de contact physique», confirme Wali Maimou, agente de liaison communautaire pour Oasis. «On a dû s’adapter à la situation.»

En contrepartie, l’agente explique que les intervenantes ont touché une population en crise qui n’aurait peut-être pas frappé aux portes du centre, en temps normal.

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Elles ont trouvé le courage d’accéder aux services par téléphone (la ligne de crise Fem’aide), selon Wali Maimou.

Et l’après-covid révèle des changements dans les habitudes de la clientèle. «Il semble que nos bénéficiaires se montrent maintenant plus réticentes à se déplacer en personne vers les services. C’est comme si tout est à refaire!»

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Des employés d’Oasis Centre des femmes.
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Pendant l’AGA d’Oasis.
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Une participante à l’AGA d’Oasis.
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Deux participantes à l’AGA d’Oasis.

Un effort collectif reconnu

Dada Gasirabo a adressé ses remerciements les plus chaleureux aux membres de son équipe qui ont répondu présents aux appels de la communauté durant la crise sanitaire.

Elle a également mentionné  l’appui indéfectible des adhérents, des bailleurs de fonds, des donateurs, ainsi que des partenaires qui ont permis à Oasis de prêter main-forte à une clientèle en nombre croissant.

«L’année qui s’est écoulée a été plus que jamais synonyme de résilience pour les membres de l’équipe du centre des femmes», selon Dada Gasirabo.

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Oasis Centre des femmes fonctionne avec un budget annuel d’environ 1,7 million $ et emploie 19 personnes.

hommes
Serge Paul (à d.) et Joe Tamko assistaient à l’AGA comme membre du groupe des hommes alliés d’Oasis.

VIDÉO: Florence Ngenzebuhoro, directrice générale du Centre francophone du Grand Toronto, a applaudi l’équipe d’Oasis pour les services rendus à la communauté.

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