Oasis Centre des femmes: 27 ans de lutte contre les violences

27 ans Oasis
L'équipe d'Oasis et les partenaires étaient en tenue pour l'occasion. Photo: OCF
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Publié 12/05/2022 par Enora Paniez

Pour marquer le parcours de 27 ans de combat à Toronto contre les violences envers les femmes, l’organisme Oasis Centre des femmes et ses soutiens se sont rassemblés pour célébrer. Ce fut l’occasion aussi de mener une réflexion sur le thème «À cœur ouvert sur les agressions à caractère sexuel».

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Dada Gasirabo, directrice générale d’Oasis centre des femmes. Photo : OCF

«27 ans de travail communautaire, par, pour et avec les femmes de la diversité francophone torontoise, ça mérite une célébration!». se réjouit Dada Gasirabo, la directrice générale d’Oasis depuis une quinzaine d’années.

La cérémonie, tenue à l’hôtel Westin Harbour Castle le 5 mai, était animée par le chanteur et musicien Abel Maxwell. Les invités ont vêtu leur plus beaux vêtements pour l’occasion, les premières retrouvailles depuis la pandémie.

Devant la soixantaine d’invités, Dada Gasirabo raconte son arrivée dans l’association à ses débuts, et comment elle a vu Oasis grandir. En effet, depuis 1995, Oasis s’est transformée en une équipe de plus de 20 professionnelles offrant du soutien au logement, à la famille, à l’emploi et à la sécurité.

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L’heure était aux réjouissances pour fêter les 27 ans d’Oasis centre des femmes. Photo: OCF

Oasis, c’est aussi un grand travail sur l’indépendance économique des femmes et la prévention publique. «Ce travail n’aurais jamais été possible sans toutes les femmes dévouées des équipes d’Oasis», salue la présidente.

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La pandémie n’a rien arrangé

Et le combat d’Oasis centre des femmes n’est pas prêt de s’arrêter. L’association s’inquiète des effets continus de la crise de la covid et des confinements successifs sur la sécurité des femmes. Depuis le début de la pandémie, il y a eu une hausse de la violence conjugale et de nombreux féminicides.

Les femmes sont aussi à risque de subir la cyber-violence sexuelle ou l’exploitation sexuelle. Souvent à cause de la précarité financière, de l’insécurité d’emploi et de l’isolement social. Malgré la pandémie, Oasis centre des femmes continue d’offrir des services sécuritaires pour venir en aide à ces femmes.

Le combat continue

«Au Canada, une femme sur trois sera victime d’une agression à caractère sexuel au cours de sa vie», explique Dada Gasirabo.

Par delà ce constat, la réflexion s’impose. Cette célébration d’Oasis était aussi l’occasion d’organiser un panel de discussion autour des violences sexuelles.

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Le panel de discussion «À cœur ouvert sur les agressions à caractère sexuel». Photo : OCF

On y trouvait Anne David, directrice du Centre des femmes francophones (COLIBRI) du Comté de Simcoe, et Serge Paul, allié d’Oasis. Mais aussi Viviane Kone, avocate à la clinique juridique du Centre francophone du Grand Toronto chargé des cas d’agressions sexuelles. Était aussi présente Hirut Melaku, doctorante et militante dans le domaine des violences sexuelles sous une diversité d’angles.

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«En ce Mois de la prévention de l’agression sexuelle, nous continuons d’être là pour les femmes dans les régions de Toronto et Peel/Halton», affirme Dada Gasirabo.

Si vous êtes en situation de violence, appelez la ligne Fem’aide (24h/7j) pour les femmes victimes de violence :

1 877336 2433

ATS : 1 866 860 7082

www.femaide.ca

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