L’omniprésent Serge Paul, Franco-Torontois aux multiples facettes

Activiste, artiste, éducateur...

Serge Paul à la soirée d'anniversaire des 5 ans de Franc'Open Mic, en octobre 2019 au Rivoli.
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Publié 03/12/2019 par Mélissa Salé

Que vous participiez activement ou occasionnellement aux événements de la communauté francophone de Toronto, vous avez sûrement déjà dû croiser Serge Paul.

Arrivé de France à Toronto il y a 19 ans, il s’est rapidement intégré à la francophonie d’ici jusqu’à en devenir l’un des membres les plus actifs. C’est d’ailleurs dans sa description de tâche en tant qu’agent de liaison communautaire du Conseil scolaire Viamonde.

Lobby politique

Intéressé à l’amélioration des services qui sont proposés aux francophones de Toronto,  il milite au sein de l’ACFO-Toronto, le lobby politique officiel historique des Franco-Torontois, dont il a été élu président en 2018.

«J’adore être le président de l’ACFO-Toronto», dit-il. «Je crois que j’ai un côté un peu entrepreneur. Créer des activités, comme la levée du drapeau franco-ontarien qu’on a faite le 25 septembre, c’est ça qui me plaît le plus.»

Le maire John Tory et Serge Paul lors de la Journée des Francos le 25 septembre.

Comité de la Ville

Il a aussi été nommé cet été au Comité consultatif de la Ville de Toronto pour les affaires francophone.

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Ce Comité n’est pas nouveau, mais il doit être reconstitué après chaque élection municipale. Il tenait sa première réunion le 29 novembre. Deux des huit membres étant absents, on a reporté l’élection d’un co-président à la prochaine réunion en 2020.

Les six autres membres, autour de la conseillère municipale Jennifer McKelvie, ont surtout fait une mise à jour des dossiers et pris connaissance de la nature de leur travail.

Journée internationale de la francophonie
Serge Paul lors de la célébration de la Journée internationale de la francophonie (20 mars) au quartier général de la police de Toronto.

Bonjour la police

Améliorer les relations et la compréhension entre la police et les membres de la collectivité francophone est un autre de ses engagements, puisqu’il est co-président du Comité francophone de la police de Toronto depuis trois ans.

Enfin, il est depuis très récemment membre d’un Comité d’hommes qui vient tout juste d’être créé au sein d’Oasis Centre des femmes, et dont la première réunion s’est déroulée ce mercredi 27 novembre. L’idée de ce comité: impliquer les hommes à la lutte contre la violence faite aux femmes.

Serge Paul a joué avec Les Indisciplinés de Toronto dans la pièce La Combine de Colombine de Marc Favreau, en mai 2011. (Photo: Jasmin Hourlier)

J’aurais voulu être un artiste…

On retrouve également Serge Paul sur les scènes artistiques francophones.

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À trois reprises de 2003 à 2006, il a joué avec la troupe de théâtre du Lycée français de Toronto: La machine à dire. Il a aussi joué dans deux pièces de la troupe de théâtre communautaire Les Indisciplinés de Toronto. En 2012 il avait mis en scène la pièce La vie est une chanson, pour la troupe BombeDiMai.

L’homme aux multiples facettes a aussi fait entendre sa voix au sein de l’Ensemble vocal Les Voix du Chœur, en tant que choriste, mais aussi comme comédien et présentateur.

Ces dernières années, il nous fait rire régulièrement sur la scène mensuelle de Franc’Open Mic avec ses sketchs.

Et il parle du stand-up sur CHOQ-FM. Auparavant, toujours à CHOQ-FM, il a tenu une chronique sur la bande dessinée – dont il fait collection.

Les Voix du coeur
Serge Paul avec le chanteur Kyris sur la scène des Voix du Chœur.

Promouvoir la francophonie

C’est lorsqu’il a commencé à travailler à Viamonde en 2008, que Serge Paul a commencé à s’intéresser de plus près à la communauté francophone.

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Cependant, défendre la langue française et la francophonie est aussi une raison de son engagement.

«Je crois que j’ai découvert ce que voulait dire être francophone en venant ici au Canada. Ici, on doit se défendre pour parler la langue française. J’ai découvert ça ici, et j’ai trouvé cette cause super importante. Puis, j’ai eu des enfants et je voulais qu’ils gardent leur langue.»

Il se bat notamment pour que l’on puisse avoir accès à des services en français dans le système de santé et auprès de la police parce que «dans ces moments où tu as vraiment besoin de t’exprimer et de dire ce qui se passe, le fait de ne pas pouvoir le faire dans ta langue peut aggraver ta situation.»

Claire Francoeur et Serge Paul, du Conseil scolaire Viamonde, durant une fête de Noël pour la communauté francophone de la grande région de Toronto, le 1er décembre 2012, dans l’atrium de Radio-Canada. (Photo: Annik Chalifour)

Les «TLM» et les francophiles

La communauté francophone est comme une famille, selon lui. «Il y a un noyau dur qui est impliqué et qui va se parler à peu près tous les jours. Le reste on va les voir de temps en temps, c’est comme de la famille éloignée.»

Il regrette que ce soient toujours les mêmes personnes (les «TLM») qui s’investissent dans la communauté. Toutefois, il précise: «Si vous n’avez pas envie de vous engager, ne le faites pas. Impliquez-vous si quelque chose vous plaît dans une association.»

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Selon lui, l’intégration des anglophones francophiles aux activités de la francophonie est un autre aspect qui pourrait être amélioré au sein de la communauté.

«Je pense qu’il manque une participation des anglophones. Il faudrait les inviter à de plus en plus d’événements, et les impliquer dans des conseils d’administration, etc. Ce ne serait pas le travail d’une association particulière, mais le travail de tout le monde pour aller les chercher, les intégrer.»

Serge Paul, Dada Gasirabo, Fayza Abdallaoui et Mélanie Parent ont travaillé sur le projet de promotion de littératie financière d’OASIS Centre des femmes, en 2017.

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