Barack et Michelle Obama, Joe Biden, Bill Clinton, Michael Bloomberg… Les Démocrates ont sorti l’artillerie lourde cette semaine, au cours de la convention qui vient de confirmer leur candidate présidentielle Hillary Clinton et celle de son colistier Tim Kaine en vue du scrutin de novembre.
Ce défilé de personnalités, toutes plus éloquentes les unes que les autres, venues proclamer leur confiance ou leur amour pour Hillary Clinton, en même temps que leur détestation de son adversaire Donald Trump, contrastait avec l’absence des principales têtes d’affiche traditionnelles du Parti républicain lors de sa convention la semaine précédente, plutôt déficitaire au chapitre du charisme.
Le discours le plus important de la campagne de Donald Trump – qu’il a tout de même livré avec l’énergie qui le caractérise et une discipline inhabituelle pour lui – était riche en images apocalyptiques ou surréalistes, mais pauvre en applications concrètes. Il n’a pas dissipé l’impression que sa présidence, comme tout dans sa campagne, serait largement improvisée et carburerait aux pulsions totalitaires.
Culminant avec Hillary Clinton elle-même jeudi soir, les ténors démocrates ont souligné l’absence de solutions offertes par Trump – autres que simplistes ou utopiques ou carrément contre-productives – aux «vrais» défis auxquels font face les Américains, promettant de «vrais» changements.
Ils ont aussi attaqué en termes très durs le narcissisme et les travers de leur adversaire. C’était notamment le mandat de l’ex-maire de New York, le milliardaire Michael Bloomberg, qui l’a carrément traité de frimeur et de fraudeur.