Reprenant à son compte le mantra à la mode «diversité, équité, inclusion» en insistant sur l’inclusion de toutes les idées, le Salon du livre de Toronto a invité la journaliste et écrivaine algérienne Djemila Benhabib – Québécoise d’adoption depuis 1997 – comme présidente d’honneur de sa 32e édition.
À la fois foire commerciale pour les maisons d’édition et festival d’auteurs de l’Ontario français et de tous les horizons de la francophonie, le Salon du livre aura encore lieu à l’Université de l’Ontario français (UOF), au 9 rue Lower Jarvis, la fin de semaine du 27 février au 2 mars.
Les pièges de l’inclusion
Autrice des essais Ma vie à contre-Coran en 2009 (finaliste au prix du gouverneur général du Canada), Des femmes au printemps en 2012 (comprendre: le Printemps arabe), Après Charlie en 2016 (l’attentat contre le magazine Charlie Hebdo), Djemila Benhabib milite pour la laïcité des États et des sociétés, notamment face à l’islamisme.
Abonnée aux controverses, elle représente «les pièges de l’inclusion», selon le président du Salon, Valéry Vlad. C’est-à-dire l’exclusion de certains intellectuels de certains débats publics… au nom de l’inclusion de toutes les sensibilités.
Justement, Mme Benhabib participera à quelques rencontres et débats au Salon, notamment sur «la culture d’annulation» et «les exclus de l’inclusion». Un entretien public lui sera consacré lors de la dernière journée du festival.