Le panel était exclusivement constitué d’hommes en ce 5 décembre au Collège Boréal, à l’occasion de l’événement commémoratif et mobilisateur autour de la prévention de la violence basée sur le genre organisé par Oasis Centre des femmes. Et pour cause, la parole y a été donnée aux hommes alliés de cet organisme torontois d’aide aux femmes en détresse.
Pour la première participation d’Inès Benzaghou au forum des hommes alliés d’Oasis en tant que directrice générale, tout s’est déroulé comme sur des roulettes, sans anicroches ni voix discordantes, contrairement à l’édition 2023.
Beaucoup d’émotion
Tant s’en faut, il y régnait une atmosphère teintée d’émotion, surtout lors de la première partie de l’événement où il était question de la commémoration du féminicide de l’École Polytechnique de Montréal survenu en 1989 et où 14 femmes ont laissé la vie.
Pour ce faire, l’organisation a invité l’auteure Michèle Laframboise, en plus d’Isabelle Dostaler, vice-rectrice aux études et à la recherche à l’UOF, qui étaient étudiantes à Polytechnique au moment du drame. Elles ont livré des témoignages poignants, ce qui n’a pas manqué de tirer une larme à Serge Paul, fondateur du groupe des hommes alliés d’Oasis et animateur de la soirée.

«Ce jour-là, j’étais à l’École Polytechnique, mais je suis sortie un peu avant 17h30. Donc je n’ai pas vu de sang. Mais c’était un cauchemar quand j’ai su qu’on a tué tout ce monde derrière mon dos. J’ai été très affectée par ce drame, au point d’avoir eu recours à l’aide psychologique», relate Michèle Laframboise.







