Le mot «Ontarois» dans le Dictionnaire Hachette
L’édition 2006 du Dictionnaire Hachette réunit 125 000 définitions de noms communs et 24 000 noms propres dans un même ouvra-ge. On y trouve 3 000 illustrations, 600 articles encyclopédiques, 285 cartes, 198 drapeaux, un atlas de 33 pages, des tableaux de conjugaison, les règles d’accord des verbes et des modèles de correspondance. C’est un vrai régal que de consulter un ouvrage d’une telle variété! À l’instar d’autres dictionnaires, celui-ci fournit des définitions claires et précises où l’on retrouve, selon le cas, les sens et usages, la difficulté d’emploi, les expressions idiomatiques et les proverbes. On précise aussi les niveaux […]
Un coup d’état dans les règles de l’art
C’est désormais indéniable, le hip hop est fermement ancré dans le paysage musical franco-ontarien, occupant la même place stratégique – et symbolique – qui était naguère réservée au folk. Après Afro Connexion et autre Shah Loskar, c’est au tour de 71M VWA (lire «septième voie») d’émerger de l’axe 819-613 (lire «Outaouais»), pour faire rimer les espoirs et frustrations de cette génération qui a troqué les guitares pour les platines. Autant le dire tout de suite: il ne se trouve rien, sur Coup d’état, qui risque de donner lieu à la révolution annoncée par le titre, rien qui soit susceptible d’oxygéner […]
Naissance de Béatrice Desloges
Les noms de Béatrice Desloges et de sa sœur Diane sont intimement liés à la crise du Règlement 17, qui sévit en Ontario de 1912 à 1927. Ce règlement du ministère de l’Éducation limite l’enseignement en français aux premières années du cours primaire et réduit l’enseignement du français à une heure par jour. L’historien Robert Choquette a décrit le Règlement 17 comme une guillotine linguistique. La résistance des Franco-Ontariens sera épique et les sœurs Desloges y joueront une rôle clé. Née à Ottawa le 1er novembre 1895, Béatrice Desloges est embauchée en septembre 1915 pour enseigner à l’école Guigues d’Ottawa. […]
Un colloque qui a tenu ses promesses
Un beau titre, qui a tenu ses promesses. Colloque international, interdisciplinaire, organisé par les universités York et de Toronto et dont la cheville ouvrière était Dominique Scheffel-Dunan. Bénédiction et aide du Consul de France, Philippe Delacroix, et de son nouvel efficace attaché culturel, Daniel Canale. York: 27 octobre Prologue. Début sous le signe de McLuhan: le message est le medium. Vieille chanson dont Derrick de Kerckhove, disciple du maître, renouvelle les refrains, tels que: le contenu et le processus de la pensée de celui qui utilise son ordinateur ou regarde la télévision, «se situe à l’extérieur et non à l’intérieur […]
Jeanne Sabourin honorée par la Société d’histoire de Toronto
Lors de l’Assemblée générale du Centre francophone tenue jeudi soir dernier, Rolande Smith, présidente de la Société d’histoire de Toronto, a saisi l’occasion d’avoir un si grand nombre de francophones réunis pour remettre à Jeanne Sabourin le prix Jean-Baptiste-Rousseaux. «Quand je suis arrivée à Toronto, on disait à la blague ‘’Qu’est-ce qu’un Franco-Ontarien?’’ ‘’C’est quelqu’un qui connaît Omer Deslauriers’’. Aujourd’hui, la réponse serait ‘’C’est quelqu’un qui connaît Jeanne Sabourin!’’», a souligné avec humour Rolande Smith. «Ce prix vous est remis pour célébrer votre engagement dans la vie communautaire en Ontario français», a-t-elle continué. «Vous êtes l’inlassable artisane de la vie […]
Les Français à la découverte des auteurs canadiens
À Toronto, la scène pourrait sembler familière, voire même d’une affligeante banalité. Un mercure qui, défiant toute logique, frise les dessous de zéro, des flocons qui recouvrent les édifices publics d’une fine pellicule de neige, un froid humide qui s’engouffre sous les vêtements et glace les os. En somme, rien de très nouveau sous la silhouette de la tour CN. Seulement, lorsque le même scénario se reproduit à Paris, en plein mois de décembre, quelques centimètres de poudre blanche suffisent à transformer la Ville Lumière en une ville fantôme. Les pas des rares badauds décidés à braver ces températures frileuses […]
Un premier recueil d’éphémérides sur l’Ontario français
Paul-François Sylvestre, fidèle collaborateur de L’Express depuis une dizaine d’années, vient de lancer un ouvrage répertoriant 1384 éphémérides sur la francophonie ontarienne: une première en Ontario français. Intitulé L’Ontario français au jour le jour, le recueil propose un vaste tour d’horizon des événements marquants de notre communauté. Pour chaque jour de l’année, Paul-François Sylvestre a recensé les moments marquants pour la francophonie ontarienne: naissance d’une personnalité, fondation d’un organisme, élection, etc. C’est la première initiative du genre en Ontario français. «Il y avait déjà d’autres livres qui font des survols soit chronologiques ou bien qui proposent des noti-ces biographiques. Moi, […]
Aventures colorées en compagnie de Louna, Delphine et Alexis
Comment un adulte doit-il présenter un livre pour enfant? Comment doit-il lire un album jeunesse? En se mettant dans la peau du jeune lecteur, en replongeant dans ses propres souvenirs d’enfance? Non, mieux vaut laisser toutes les portes ouvertes, celles du cœur comme celles de la raison. J’ai fait cet exercice à cinq reprises et je me suis régalé. Je suis Louna et je suis une artiste, album de Bernard Gauthier, illustrations de Gérard Frischeteau, Édi-tions Québec Amérique, Montréal, 2005, 32 pages, 9,95 $. Après avoir combattu lions et dragons dans Je suis Louna et je n’ai peur de rien, […]
Héroïnes et héros torontois
Selon l’écrivain Paul-François Sylvestre, s’il y avait un «Temple de la renommée franco-ontarienne», plusieurs personnalités torontoises mériteraient d’y figurer. Données historiques et profils biographiques à l’appui, c’est ce qu’il a soutenu lors d’une conférence prononcée le 8 novembre aux Centres d’Accueil Héri-tage. Rares sont les institutions torontoises qui rendent hommage à de grands noms de notre histoire. C’est le cas des écoles secondaires Étienne-Brûlé et Mgr-de-Charbonnel. Interprète auprès de Samuel de Champlain, le jeune Étienne Brûlé a été le premier Blanc à contempler les Grands Lacs. Quant à François-Armand-Marie de Charbonnel, il a été le deuxième évêque de Toronto, de […]
Fondation de la FCFA
Les Acadiens se dotent d’un organisme de revendication dès 1881, suivis des Franco-Ontariens en 1910. Chacune des autres communautés francophones en milieu minoritaire créera, au fil des ans, une société ou une association pouvant agir comme porte-parole, que ce soit pour défendre les droits des Franco-Manitobains, des Fransaskois, des Franco-Albertains, des Franco-Colombiens, etc. Des tentatives de regroupement pan-canadien se déploient dès la fin des années 1960, mais ce n’est qu’en 1975 que les «Francophones hors Québec» réussissent à jeter les bases d’une Fédération a mari usque ad mare. Connu d’abord sous le nom de Fédération des francophones hors Québec, cet […]
Fondation du journal La Feuille d’érable
Un des journaux franco-ontariens les plus dynamiques des années 1930 et 1940 est probablement La Feuille d’érable, publié à Tecumseh de 1931 à 1958 et affichant comme sous-titre «La voix française du pays des Grands-Lacs». Cet hebdo est l’œuvre d’un pilier de la francophonie sud-ouest ontarienne, le médecin et sénateur Gustave Lacasse. Organe des Canadiens-français de la péninsule des Grands-Lacs, l’hebdomadaire La Feuille d’érable voit le jour le 29 janvier 1931. Le journal est souvent écrit de la première à la dernière page par Gustave Lacasse qui utilise pas moins de 12 pseudonymes: Civis et Perspicax (pour les questions politiques), […]
Naissance de l’écrivaine Jocelyne Villeneuve
Le nom de Jocelyne Villeneuve occupe une place particulière dans la littérature franco-ontarienne puisqu’elle demeure une des premières écrivaines contemporaines à s’intéresser à la littérature jeunesse. À une époque où on ne parle que de la nouvelle vague de poésie et de théâtre en milieu franco-ontarien, Jocelyne Villeneuve aborde un autre genre. Des circonstances dramatiques l’amèneront à consacrer trente ans de sa vie à l’écriture. Née à Val d’Or (Québec) le 9 février 1941, Jocelyne Villeneuve vit à Sudbury à partir de 1953. C’est là qu’elle poursuit ses études et qu’elle obtient un baccalauréat de l’Université Laurentienne en 1962. Deux […]