De nouvelles pistes de réflexion pour financer l’éducation postsecondaire francophone
Alors que les récentes compressions dans les programmes en français au Campus Saint-Jean de l’Université de l’Alberta, à l’Université Saint-Paul et à l’Université Laurentienne incitent à revisiter les modes de gouvernance actuels, le financement de l’éducation postsecondaire francophone pourrait aussi bénéficier d’un retour à la table à dessin. La récente victoire du Conseil scolaire francophone de la Colombie-Britannique (CSFCB) devant la Cour suprême pourrait ouvrir d’autres avenues de financement de l’éducation postsecondaire en français, croit la politologue Stéphanie Chouinard. L’article 23 confère le droit à la minorité linguistique francophone ou anglophone d’obtenir une éducation primaire et secondaire dans leur langue. Une […]
Éducation postsecondaire en français: une «zone grise» de l’intervention fédérale
La suspension de programmes en français dans les établissements postsecondaires a fait la manchette au cours des dernières semaines. La Faculté Saint-Jean en Alberta et les universités Laurentienne et Saint-Paul, en Ontario, ont toutes annoncé des compressions majeures dans les programmes en français. Quoique de compétence provinciale, le fédéral s’est déjà impliqué dans la sauvegarde de l’éducation postsecondaire en français comme ce fut le cas pour l’Université de l’Ontario français (UOF) au début de l’année. Dans le contexte actuel, pourrait-il y avoir une intervention d’Ottawa? Juridiction provinciale L’éducation postsecondaire «est un peu une zone grise», selon Stéphanie Chouinard, professeure au […]
La pandémie risque de nuire à la francophonie des universités
Les universités francophones du pays misent sur l’inscription d’étudiants internationaux pour stimuler la vie en français et renflouer leurs coffres. Les mesures sanitaires imposées par les gouvernements fédéral et provinciaux affecteront directement les inscriptions pour la rentrée 2020. L’accueil d’étudiants internationaux est vital pour les établissements universitaires de langue française. Ces derniers payent des frais de scolarité plus élevés, un revenu important auquel les universités risquent de ne pas avoir accès «si on n’est pas en mesure de les accueillir», précise Sophie Bouffard, rectrice de l’Université de Saint-Boniface (USB) au Manitoba, où les étudiants internationaux représentent environ 20% d’une cohorte de […]
Pandémie et financement des universités: un enjeu stressant
Après les annonces de possibles compressions budgétaires par le gouvernement manitobain dans le budget de l’Université de Saint-Boniface et le cri d’alerte lancé par l’Acfas à la mi-mai, quel sort financier la pandémie actuelle réserve-t-elle aux universités francophones en milieu minoritaire au Canada? D’entrée de jeu, la rectrice de l’Université de Saint-Boniface (USB), Sophie Bouffard, tient à mentionner «qu’on a été épargné» par rapport à ce qui s’annonçait. Le gouvernement manitobain avait sommé les établissements postsecondaires manitobains d’envisager des scénarios pouvant aller jusqu’à 30% de compressions budgétaires, une éventualité qui inquiétait beaucoup l’Acfas. Puis on a parlé de 2% de réduction. […]
Bientôt 20% d’étudiants internationaux dans nos collèges
La plupart des établissements d’enseignement postsecondaires du pays sont engagés dans le recrutement d’étudiants internationaux. Au Collège Boréal, basé à Sudbury, on s’active sur ce front depuis environ 5 ans. «On voyait qu’il y avait un intérêt et que les demandes rentraient sans beaucoup d’efforts et qu’il y avait un potentiel intéressant», explique Mélanie Doyon, gestionnaire, liaison internationale. L’objectif du Collège, qui compte plusieurs campus dans la province, dont celui de Toronto au 3e étage du 1 rue Yonge, est d’atteindre 20% d’étudiants internationaux d’ici quelques années. Main-d’œuvre Selon Mélanie Doyon, en plus de constituer une richesse en ajoutant une […]
Élections 2019: le taux de participation a légèrement baissé
Le taux de participation des 43es élections fédérales du Canada, ce 21 octobre, s’établi à environ 66%. Il est moins élevé que celui des élections de 2015 (68,3%) qui avaient entraîné un changement de gouvernement. Cependant, il reste supérieur aux taux des élections de 2011 et 2008 (à peine supérieur à 61%). Données intéressante: la Saskatchewan est la province affichant le plus fort taux de participation (71,7%). Les Albertains aussi se sont rendus nombreux aux urnes (68,4%). La colère conservatrice de l’Ouest ne serait donc pas un mythe. Avoir le droit de vote c’est bien, l’exercer c’est mieux. Pour Élections […]
1969: la Lune, Woodstock, Abbey Road… la Loi sur les langues officielles
1969 n’était pas qu’année érotique, comme le susurraient Gainsbourg et Birkin. C’était aussi la fin d’une décennie marquée au Québec et au Canada français par une émergence de revendications. Tout cela pavait le chemin à une véritable reconnaissance des deux langues officielles au Canada, ce qui sera fait avec la Loi sur les langues officielles. Nationalismes concurrents Avec la Révolution tranquille des années 1960 au Québec, la marmite linguistique bout de plus en plus. Et pas seulement sur les rives du Saint-Laurent. L’intransigeance du maire de Moncton, Leonard Jones, à l’égard de certains services en français est formidablement illustrée dans le […]
Questionnements sur la dualité linguistique
Du 28 au 30 mai, dans la région de la capitale nationale, plus d’une trentaine d’intervenants se sont relayés pour tracer à la fois un bilan et envisager certaines perspectives à la Loi sur les langues officielles du Canada, votée en 1969. Ce colloque était organisé dans le cadre du 87e congrès de l’Acfas (Association francophone pour le savoir, anciennement Association canadienne-française pour l’avancement des sciences). Divers thèmes ont évidemment été abordés, allant du questionnement de la dualité linguistique aux attentes envers une nouvelle Loi sur les langues officielles (LLO), en passant par la place faite aux langues autochtones ou encore les […]
Quand Notre-Dame brûle, que perd-on?
Le pire a été évité. L’incendie du 15 avril de la cathédrale Notre-Dame de Paris aura causé plus de peur que de mal. Outre le toit parti en flammes, la plupart des reliques et des œuvres d’art ont été épargnées. À cela, il faut ajouter le patrimoine immatériel que le feu ne peut atteindre. L’incendie a interpellé le monde entier. «J’ai pensé que j’avais mal entendu, c’était le choc», rapporte Emma Anderson, professeure en science des religions à l’Université d’Ottawa. Actuellement en France pour des recherches, l’universitaire est l’une des premières admiratrices de la cathédrale. «Notre-Dame est un chef-d’œuvre intégral», […]
Dans plusieurs milieux, l’ouverture aux Noirs reste un défi
Alors que le mois de février célèbre comme chaque année l’histoire des Noirs, le constat est toujours le même au Canada: la population noire est sous-représentée. Que ce soit dans les milieux économiques, politiques ou médiatiques, l’ouverture reste un défi. D’après le recensement de 2016, 3,5% de la population canadienne s’identifie comme noire. Pourtant, cette même proportion ne se retrouve pas dans l’espace public. «On est moins de 1%!», observe Léonie Tchatat, fondatrice et présidente-directrice générale de la Passerelle IDÉ (intégration et développement économique). Pour la Franco-Ontarienne, le combat se poursuit en 2019: «Le constat est clair. Il y a […]
Tout le monde parle de la résistance
Les provocations de la Québécoise Denise Bombardier et les coupes de l’Ontarien Doug Ford ont été encaissées. Après ce fut le déluge, la résistance. Personne ne semble avoir anticipé la maturité politique et médiatique des Franco-Ontariens. Tout le monde ou presque en a parlé, en particulier dans un Québec qui a mis son projet souverainiste en veilleuse. Un peu plus et redeviendrait-on Canadiens français? Francopresse a rencontré trois témoins privilégiés de la révolution franco-ontarienne: une Québécoise à Edmonton, un Acadien à Sudbury et une Manitobaine à Québec. Ça prend une crise «Ça prend une crise pour apprendre l’existence de certains […]
Gérer le PLOE comme l’aide en santé?
La pression monte pour qu’Ottawa fasse un ménage du Programme des langues officielles dans l’enseignement (PLOE), dans le cadre de la modernisation de la Loi sur les langues officielles promise par le gouvernement Trudeau. Un rapport de la fin octobre du Comité sénatorial des langues officielles relance l’urgence pour PCH de refaire ses devoirs. Le statu quo ne serait plus une option. En partant, les communautés sont unanimes à revendiquer l’inclusion du préscolaire et du postsecondaire sous l’article 23 de la Charte des droits et libertés qui garantit l’accès à l’instruction dans la langue de la minorité. Elles veulent aussi une […]