
Kim Thúy conjugue beauté avec cruauté à travers ses romans
Mettre des visages à un groupe qui n’a plus de voix, c’est l’essence même de la littérature de Kim Thúy. De son premier roman Vi au dernier, Le secret des Vietnamiennes, l’auteure vietnamo-canadienne revient sur son amour pour les lettres. «Si on écrit sur des réfugiés comme une masse on ne s’en souviendra jamais», a expliqué l’auteure dans une conférence à la bibliothèque de Toronto du quartier Yorkville le mardi 24 avril. À travers ses romans, le style du portrait prédomine, car pour elle le côté personnel permet de mettre en lumière l’horreur du monde. La perception de l’oeil Humaniser la […]

Raconter Welland à travers l’école Confédération
On l’a assez dit il y a trois ans: les francophones sont en Ontario depuis 400 ans! Il y a des centaines d’histoires sur le développement de toutes les communautés franco-ontariennes. Personnellement, j’ai toujours aimé celle de Welland dont l’originalité et la résilience m’a toujours interpellée. Donc il n’est pas surprenant que certaines histoires revêtent une importance personnelle pour certains membres de ces communautés. C’est cet attachement qui a mené Diane Dubois à écrire un livre. Vous connaissez Diane Dubois surtout comme vice-présidente associée du Collège Boréal dans le Centre-Sud. Vous connaissez ses contributions aux institutions francophones dans la région […]

Danser sur les mots pour la Journée du livre
Le 23 avril est la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur. L’événement a été souligné samedi soir par une célébration de la parole rehaussée par la gestuelle organisée par l’Association des auteure et auteurs de l’Ontario français. Danser sur les mots a réuni les textes de cinq auteurs et trois membres du groupe Addydanse à la Galerie Pierre-Léon de l’Alliance française. On a rappelé que la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur a été créée par l’UNESCO en 1995 et que la date du 23 avril a été choisie parce que, ce jour-là en 1616, disparaissaient […]

Herculine Poirotte est de retour… et un étrange roman
Catherine Sylvestre (aucun lien de parenté) a d’abord publié La Vieille Fille et la mort (2015) et nous offre maintenant La Vieille Fille et le photographe. Protagoniste et narratrice du roman, Catherine Sylvestre est le pseudonyme de Francine Pelletier, auteure québécoise estimée et primée. Elle n’est pas une vieille fille, plutôt une partenaire indépendante de son chum Yves Tremblay, alias le «sergent-détect’Yves». Dans ce second roman sous pseudonyme, Catherine est toujours fouineuse et détective amateur. Elle lance un clin d’œil au héros d’Agatha Christie et adopte le sobriquet Herculine Poirotte… qui «n’a rien d’un poireau, elle est un navet qui […]

La mise à jour du guide Ulysse de Toronto signée Nathalie Prézeau
Elle habite depuis 25 ans à Toronto, qu’elle fouille de fond en comble à la recherche du beau, du pratique et de l’insolite. Et pourtant, Nathalie Prézeau, chroniqueuse à L’Express et auteure de quatre guides de sorties en famille et de marches, se perçoit comme une éternelle touriste. Après Toronto Fun Places, Toronto Urban Strolls… For girlfriend 1 et 2, et Toronto Street Art Strolls, c’est à elle que la fameuse maison d’édition Ulysse a confié la tâche de mettre à jour son guide Toronto et les chutes du Niagara. «C’est un guide pour les touristes que tu gardes dans ta bibliothèque […]

Plaidoyer pour la dignité et la liberté
Le nom de Nsaku Ne Vunda ou Dom Antonio Manuel est peu connu. Il est pourtant le premier ambassadeur d’Afrique en Europe, près le Saint-Siège plus précisément (1608). Wilfried N’Sondé raconte la vie tumultueuse de ce prêtre dans le roman Un Océan, deux mers, trois continents. L’histoire commence en 1604 dans le royaume du Kongo – État dont le territoire est aujourd’hui réparti entre la République démocratique du Congo, le Congo-Brazzaville, l’Angola et le Gabon. Les habitants du Kongo sont les Bakongos. Nsaku Ne Vunda, prêtre d’environ 33 ans, ordonné sous le nom de Dom Antonio Manuel, est choisi par Alvaro […]

Veena Gokhale maîtrise les épices et les mots
Derrière les fourneaux d’une maison de Cabbagetown se trouvait une véritable magicienne du goût ce samedi 7 avril: Veena Gokhale, Indienne originaire de la région de Bombay qui vit aujourd’hui à Montréal, donne régulièrement des cours de cuisine indienne végétarienne intitulés les Miaaaam. Néanmoins, Veena ne s’était pas déplacée à Toronto seulement pour instruire. La raison de sa venue était la promotion de son second roman: Land for Fatimah, sorti ce printemps 2018 aux éditions Guernica. Il faut dire qu’entre sa passion pour l’art culinaire de son enfance et l’écriture, Veena Gokhale n’arrive pas à choisir. Cette environnementaliste globetrotteuse vit […]

Éric Mathieu: pas un écrivain ordinaire
Finaliste du Prix Trillium pour Les suicidés d’Eau-Claire, Éric Mathieu récidive avec Le Goupil, un roman que je qualifierais de psycho-exploratoire. Son écriture et sa structure frôlent presque l’absurde pour se loger finalement à l’enseigne de l’incongru, voire du débridé. L’auteur brosse le portrait d’un «enfant intérieur» prénommé Émile. Il naît en Lorraine à la fin de la Seconde Guerre mondiale et, tenez-vous bien, il parle couramment dès le premier jour. «La tirade du nez de Cyrano de Bergerac m’était aussi naturelle qu’une simple comptine. […] je débitais des passages entiers des Mémoires d’outre-tombe.» Il débite aussi des phrases en […]

Quand la réalité dépasse les fictions les plus cinglées
On entend souvent dire que la réalité dépasse la fiction. Éloïse Simoncelli-Bourque nous prouve, dans son roman intitulé Poudreries, que la réalité peut dépasser les fictions les plus cinglées et qu’«une folie destructives et sanguinaire peut transformer l’homme en bête immonde». L’auteure mène de front plusieurs intrigues: le carnage de chevreuils dans le Parc national du mont Saint-Bruno, la fugue d’une ado qui «glisse sur la pente douce de l’enivrement puis dans le précipice de la dépendance», un éminent chercheur sur la rétinite pigmentaire trouvé assassiné dans son bureau de l’Université de Montréal, la soif insatiable d’une multinationale pharmacologique, une […]

Feuilletage d’ouvrages de toutes les francophonies
«La francophonie est une tête de Janus: à la fois composée d’un sentiment de révolte et d’amour.» Cette phrase de Zachary Richard souligne habilement la diversité de la langue française et pourrait résumer l’émission radiophonique littéraire Quatrième de couverture du samedi 24 mars. Après une ode à la nature en février, l’émission créée par L’Écriture en mouvement, diffusée exceptionnellement du Collège Boréal à l’occasion de la journée familiale de la Semaine de la francophonie, était consacrée aux tribulations de la langue française du XVIIe siècle à nos jours. De l’Afrique au Canada en passant par la Louisiane, les invités d’Anne Forrest-Wilson ont offert […]

Happie Testa directrice générale du Salon du livre
La propriétaire de la Librairie Mosaïque, Happie Testa, ajoute à ses activités et ses défis le poste de directrice générale du Salon du livre de Toronto. Présidé par Valéry Vlad, le conseil d’administration du Salon – dont Mme Testa a déjà été membre – a annoncé sa nomination le 23 mars en remplacement de Paul Savoie. «Dans le cadre de ses nouvelles fonctions, Mme Testa saura assurer la continuité et, en même temps, adaptera le Salon aux nouvelles exigences de marché du livre et du public», indique-t-on par voie de communiqué. Renforcer le Salon «Je suis ravie et j’ai hâte […]

Le mal d’être l’enfant de trop
L’enfance blessée est un thème cher à Hugues Corriveau, qui a eu son écho dans une nouvelle parue en 1996. Il replonge au cœur de cette thématique dans La fêlure de Thomas, un roman où il cisèle méticuleusement et peaufine admirablement chaque phrase, y ajoutant parfois un accent poétique. Le Thomas du titre est un garçon de 11 ans qui s’amuse à voler de la gomme à mâcher Bazooka au dépanneur du coin, rue Ontario, à Montréal. Un soir où il s’apprête à commettre son larcin habituel sous l’œil complice de la fille au comptoir, deux voleurs entrent et font […]