
La tourneuse de pages: simple et efficace, mais…
Avec La tourneuse de pages, Denis Dercourt signe son cinquième film. Dans la lignée de ses précédents travaux, il propose une histoire très calibrée, parfois un peu rigide, qui bénéficie néanmoins d’un casting irréprochable. Présenté au Festival de Cannes 2006 et au dernier Festival international du film de Toronto, La Tourneuse de pages sera sur les écrans torontois à partir du 6 avril. Mélanie, jeune pianiste d’une douzaine d’années, est particulièrement douée. Mais tandis qu’elle passe le concours pour intégrer le conservatoire, l’attitude désobligeante de la présidente du jury, elle-même pianiste renommée, la déstabilise totalement. Suite à cet échec, elle […]

Congorama: grand écart identitaire
La sortie du film Indigènes, de Rachid Bouchareb, avait rouvert une page douloureuse de l’histoire coloniale de France avec une certaine brutalité. Un titre tel que Congorama pouvait laisser entendre que la Belgique s’apprétait à connaître le même rappel historico-cinématographique. Pourtant, si ce n’est son titre, le dernier-né de Philippe Falardeau évite avec brio le thème du Congo belge, et le réalisateur québécois accouche au final d’une touchante fable moderne. Michel, 42 ans, est un inventeur belge erratique à la créativité plus que contestable. Si son talent pour moderniser des équipements déjà développés est reconnu de son employeur, le financement […]

À l’affiche de Cinéfranco
Du 23 mars au 1er avril se tiendra l’édition 2007 du festival phare du cinéma francophone à Toronto. Pour le 10e anniversaire de Ciné-Franco, l’organisation propose une programmation pleine de surprises, pour la plupart excellentes. C’est l’occasion pour L’Express de faire un petit tour d’horizon des films présentés au cinéma Royal au cours de cette semaine. De ma fenêtre sans maison ** de Maryanne Zéhil. Avec Louise Portal, Renée Thomas et Mariloup Wolfe. Canada, 2006. 91 minutes. Projection le samedi 24 mars à 13h30. Dounia n’avait que quatre ans lorsque sa mère, Sana, a décidé de quitter son Liban natal […]

CinéFranco a dix ans!
CinéFranco fête ses dix ans. Le plus gros festival artistique francophone de Toronto se tiendra cette année au cinéma Royal de la rue College. En une décennie, l’événement n’a cessé de croître, et attire aujourd’hui près de dix fois plus de visiteurs qu’à ses débuts. Une ascension qui devrait perdurer cette année, puisque la programmation s’appuie sur des thématiques populaires, une grande diversité de genres, et quelques longs-métrages phares. Cette année encore, la part belle sera faite au cinéma français. Les longs-métrages hexagonaux représentent tout de même plus des trois quarts de la programmation, si l’on y inclut les coproductions, […]

35 courts-métrages à l’affiche du festival Les Nomades
Le court-métrage est au film classique ce que la nouvelle est au roman. Un épisode, un condensé, une expérience parfois… À l’image de son homologue scriptural, le court-métrage n’est souvent perçu que comme une passerelle destinée à faire émerger un talent avant qu’il ne se confronte à la réalité du cinéma «grand public». Un raccourci contre lequel s’élèvent les amateurs du septième art au sens large du terme, tandis que le cinéma alternatif continue de séduire toujours plus de monde. Pour autant, sans pouvoir parler de phénomène marginal, difficile de comparer le succès d’un blockbuster hollywoodien tel que Titanic avec […]

Soirée révolutionnaire pour le Centre canadien du film
C’est sous le thème «Révolution, s’il vous plaît!» que s’est tenue le 15 février dernier la soirée gala annuelle du Centre canadien du film (CCF). Présentée dans un décor rappelant la démesure et le charme de Versailles, la soirée a permis de récolter 500 000 $ qui serviront à appuyer les programmes de formation en cinéma, télévision et en nouveaux médias du CCF. Daniel Jouanneau, ambassadeur de la France au Canada, a présidé la soirée qui a réuni plus de 600 convives qui ont déboursé chacun 500$ pour assister à la soirée. Le repas quatre services servis pour l’occasion avait […]

L’ONF accueille deux courts-métrages franco-ontariens
Le 5 mars prochain, l’Office national du film du Canada (ONF) présentera en première deux documentaires. Traitant chacun de sujets totalement différents, ils se démarquent pourtant de la production habituelle et se rejoignent sur un point. Dans les deux films, le réalisateur s’immerge dans sa propre intimité, en explorant une facette inconnue d’un des membres de sa famille. D’emblée, Rituel d’hommes ne marque pas par son originalité. Fadel Saleh, son réalisateur, propose au spectateur d’intégrer un milieu qu’il découvre en même temps que lui: la chasse au chevreuil. Guidé par son beau-frère et ses amis, il entame son périple dans […]

Indigènes: quand l’histoire et la fiction s’affrontent
L’Histoire a ceci de spécifique qu’elle est généralement écrite par les vainqueurs. La vérité que l’on y tire, même si elle est sujette à de nombreuses vérifications préalables, n’en est pas pour autant complète. Le mensonge par omission est encore quelque chose de très présent dans notre culture occidentale, et les méfaits de l’esclavagisme et de la colonisation ont plus difficilement droit de cité dans les manuels scolaires que les grandes batailles de notre temps. En France, les courbettes des rois ont une place de choix sur l’échiquier littéraire de la grande Histoire. De long en large, on en relate […]

Rétrospective Jacques Rivette à la Cinémathèque
À l’image des autres grandes figures de la Nouvelle Vague du 7e art hexagonal, Jacques Rivette aime à cultiver le mystère. Son oeuvre, aussi éclectique soit-elle, en fût et en est toujours emplie. Pour le cinéaste français, qui fêtera ses 80 ans l’année prochaine, le cinéma a toujours été un monde expérimental, où les plus infimes détails revêtent parfois une importance non quantifiable. La gazette du cinéma. Un titre de presse des années 50 qui sonne familier aux oreilles des amateurs des monuments cinématographiques de la Nouvelle Vague. Fondée en 1950 par Éric Rohmer et Jacques Rivette, La gazette du […]

Sur la trace d’Igor Rizzi: Regard français sur l’hiver québécois
Le moins que l’on puisse dire, c’est que Sur la trace d’Igor Rizzi est un film pour initiés. Du type qui conquiert très difficilement le coeur du grand public, mais qui est encensé – à excès peut-être – par la critique. Film lent, poétique, ponctué de silences, Sur la trace d’Igor Rizzi retrace la quête personnelle d’un ancien footballeur français complètement fauché et rongé par les remords. «J’ai cette idée un peu mystique que les êtres humains deviennent meilleurs quand ils sont seuls et qu’ils ont tout perdu», explique en entrevue Noël Mitrani, qui porte le chapeau de scénariste, de […]
Le Franco-Ontarien André Lavoie aux Rendez-vous du cinéma québécois
Le Front des réalisateurs indépendants du Canada (FRIC) a dévoilé le nom des trois réalisateurs sélectionnés pour participer à la 25e édition des Rendez-vous du cinéma québécois (RVCQ) qui se déroulera du 15 au 25 février à Montréal. Dans le cadre de son projet Fauteuil Réservé – un carnet de rendez-vous qui a pour but de faire se rencontrer les réalisateurs de la francophonie canadienne et les réalisateurs du Québec, le jury du FRIC a retenu les projets de Marie Cadieux (Nouveau-Brunswick), Carole Ducharme (Colombie-Britannique) et André R. Lavoie (Ontario). Guidés par le célèbre cinéaste québécois Michel Coulombe, les trois […]

Le meilleur du cinéma canadien
Comme le veut la tradition, la Cinémathèque Ontario a annoncé fin décembre le Canada’s Top Ten, une liste regroupant les dix meilleurs films canadiens de l’année sélectionnés par un panel composé de réalisateurs, de journalistes et de professionnels de l’industrie cinématographique. Ces dix films seront présentés en rafale, du 26 janvier au 4 février, au Jackman Hall de l’AGO. Le cinéma québécois fait encore bonne figure avec trois films sélectionnés: Congorama de Philippe Falardeau, Un Dimanche à Kigali de Robert Favreau et Sur la trace d’Igor Rizzi de Noël Mitrani. À noter que Bon Cop, Bad Cop n’a pas trouvé […]