Services et justice en français en Ontario: on continue d’avancer

Devinez qui remporte le Prix Bastarache-Charron cette année...

Prix Bastarache-Charron - Souper français 2020-2021
Plus de 250 personnes ont participé à la rencontre virtuelle du 8 janvier 2021 organisée par les étudiants de la Faculté de droit de l’Université d’Ottawa. À l'écran: Louise Charron, ex juge (2004-2011) de la Cour suprême du Canada; le chroniqueur de l-express.ca maître Gérard Lévesque; Léa Desjardins, vice-présidente de l’Association étudiante de common law; Mélanie Laframboise, présidente du Regroupement étudiant de common law en français; Andromache Karakatsanis, de la Cour suprême du Canada; et Michel Bastarache, ex juge (1997-2008) de la Cour suprême du Canada.
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Publié 15/01/2021 par Gérard Lévesque

«Vous êtes l’avenir de la communauté franco-ontarienne. Soyez fiers de devenir des juristes d’expression française de l’Ontario et de contribuer à faire de notre province une société plus juste, plus forte, plus équitable et plus prospère.» 

C’est l’invitation lancée le 8 janvier dernier par Caroline Mulroney, ministre des Affaires francophones de l’Ontario, par l’entremise d’un message vidéo diffusé dans le cadre du «Souper français», un évènement annuel de l’Association étudiante de la section de common law de l’Université d’Ottawa qui, cette année, s’est déroulé virtuellement.

Après avoir souligné l’importance du rôle des étudiants en droit et des juristes dans le rayonnement de la francophonie ontarienne, la ministre a rappelé plusieurs récentes avancées visant l’amélioration de l’offre de services juridiques en français, notamment le plan d’action en partenariat avec la Cour supérieure de justice et la Cour de justice de l’Ontario et la Loi pour un système judiciaire plus efficace et plus solide.

Cette Loi impose dorénavant la publication des avis de recours collectifs dans les deux langues officielles.

L’UOF se concrétise

Au-delà de la justice en français, la ministre croit fermement au rôle déterminant que la francophonie ontarienne doit jouer dans l’ensemble de la société. Elle est fière de l’accord historique qu’elle et son collègue Ross Romano, ministre des Collèges et Universités, ont signé au nom de l’Ontario, en français et en anglais, avec le gouvernement fédéral pour le financement de l’Université de l’Ontario français.

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Cette nouvelle institution ouvrira ses portes en septembre prochain. Première université gouvernée par et pour les Franco-Ontariens, l’UOF vient rejoindre un réseau de 10 établissements postsecondaires bilingues en Ontario.

D’autres progrès

Autres progrès mentionnés: les caractères de langue française, comme les accents, peuvent désormais être affichés sur les permis de conduire et les cartes-photos de l’Ontario. Et le drapeau franco-ontarien est désormais un symbole officiel de l’Ontario.

Enfin, la ministre affirme que la francophonie ontarienne, composée de 622 000 Franco-Ontariens et de 1,5 million de personnes qui parlent le français, est une richesse socio-économique pour l’Ontario. 

Dans une prochaine chronique, je rapporterai les propos inspirants de la conférencière d’honneur du Souper français, Andromache Karakatsanis, juge à la Cour suprême du Canada.

Prix Bastarache-Charron 

Et c’est votre chroniqueur qui a remporté cette année le Prix Bastarache-Charron décerné pour souligner le travail d’un membre de la communauté juridique francophone.

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Baptisée en l’honneur de deux juges à la retraite de la Cour suprême du Canada, cette distinction vient reconnaître l’engagement à l’égard de la défense des droits linguistiques des francophones en contexte minoritaire.

Chaque année, le Regroupement étudiant de common law en français (RÉCLEF), en collaboration avec la Faculté de droit de l’Université d’Ottawa et l’Association étudiante de common law (AÉCL), remet le prix «à une personne provenant de la communauté juridique francophone qui a su se distinguer de par sa contribution à la profession juridique».

Le récipiendaire du prix Bastarache-Charron est une personne qui améliore l’accès à la profession juridique en français, tout en faisant la promotion des droits linguistiques des francophones.

​Le ou la récipiendaire du prix:

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a) a participé à un litige renommé portant sur les droits linguistiques;

b) dévoue une partie substantive de sa pratique à la lutte de la défense des droits linguistiques; ou,

c) fait la promotion des valeurs du Programme de common law en français à l’extérieur de la Faculté de droit de l’Université d’Ottawa. Ces valeurs incluent le bilinguisme, la défense des droits linguistiques des francophones en contexte minoritaire et le professionnalisme, entre autres.

L’éloge de votre chroniqueur a été prononcé par le juge à la retraite Michel Bastarache

Auteur

  • Gérard Lévesque

    Avocat et notaire depuis 1988, ex-directeur général de l'Association des juristes d'expression française de l'Ontario. Souvent impliqué dans des causes portant sur les droits linguistiques. Correspondant de l-express.ca, votre destination pour profiter au maximum de Toronto.

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