Livres 2021 : les cinq coups de cœur de notre chroniqueur

Au fil de l’année 2021, j’ai recensé exactement 106 ouvrages pour l-express.ca. C’est un nombre record. Cela va du roman à l’essai en passant par la nouvelle, le récit et le livre-jeunesse. Le temps est venu de vous présenter mes cinq coups de cœur. On y trouve un récit et quatre romans.

1. Né coupable, récit de Florence Cadier (Éditions Talents Hauts)

Voici une illustration glaçante du racisme institutionnel aux États-Unis dans les années 1940.

Le jeune Afro-Américain George Stinney, 14 ans et innocent, a eu le procès le plus expéditif et le plus scandaleux du XX^e siècle. Il fut le mineur le plus jeune à avoir été soumis à la chaise électrique aux États-Unis.

2. Jonas, roman de Lily Arcœur (Éditions Hugo & Cie)

Cet ouvrage peint un portrait poignant du drame des adolescents homosexuels. Ils peuvent être rejetés par leurs amis et par leur foyer familial qui aurait dû être un rempart.

Le pire pour eux, ce n’est finalement pas parce qu’ils sont rejetés par tout le monde… c’est qu’ils finissent par se rejeter eux-mêmes.

3. Tableau final de l’amour, roman de Larry Tremblay (Éditions La Peuplade)

Francis Bacon (1909-1992) est un peintre britannique reconnu pour la violence, la cruauté et la tragédie de ses portraits. L’auteur s’est inspiré de la vie du peintre britannique Francis Bacon (1909-1992) pour écrire ce roman.

Bacon est le narrateur et il s’adresse à son amant sans jamais mentionner son nom. Une série de portraits peints par Bacon défile, tous imprégnés de violence, de cruauté et de tragédie.

4. Ce qu’il nous reste de Julie, roman de Sébastien Didier (Éditions Hugo Thriller)

Une profonde amitié ne meurt jamais; encore plus que l’amour, elle résiste au temps. Voilà le message de ce double roman, l’un campé dans les années 1930-1940, l’autre en période contemporaine.

Julie demeure l’héroïne dans les deux cas et nous avons droit à un maelstrom de sentiments douloureux où les coïncidences demeurent à la fois nombreuses et troublantes.

5. Acadissima, roman de Jean-Louis Grosmaire (Presses de l’Université d’Ottawa)

À travers une histoire d’amour finement ciselée, l’auteur décrit le rôle peu connu d’un régiment canadien durant la Première Guerre mondiale, soit celui des soldats-bûcherons acadiens postés en France.

On voit comment l’homme joue à être un homme lorsqu’il est dans un groupe, mais une fois dans la solitude, il entend le fond de son âme, «comme un puits rempli de questions et de doute».