Regards sur Lomé… et la résilience des Togolais

Fenêtre sur la résilience des Togolais

Lomé, Togo
Pirogue sur l'estuaire du lac du Togo. Photos: Florence Moreira
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Publié 27/02/2022 par Annik Chalifour

Florence Moreira, Torontoise d’origine togolaise, a séjourné durant un mois dans sa ville natale, Lomé, capitale du Togo, en début d’année. Plusieurs mesures anti-covid s’appliquaient alors, mais n’ont pas tempéré son enthousiasme.

Florence Moreira

Séjour famille

Dès son arrivée à Lomé, Florence s’est installée sous le toit familial avec sa mère, ses frères et sœurs, pour y rester toute la durée de sa visite.

Elle n’a fréquenté que les membres de sa famille par prudence et porté le masque lors de chacune de ses sorties en public ou lorsqu’un rare visiteur venait à la maison.

«J’aurais souhaité faire un tour au Bénin voisin (à 50 km de Lomé), mais je me suis retenue…  Je ne voulais pas courir le risque de tester positive 24h avant mon vol de retour au Canada…», précise la voyageuse.

Lomé, Togo
Estuaire vu de la plage Miadjoé.
Lomé, Togo
Vue de la vieille ville d’Aného.

Pourtant, malgré l’appréhension, Florence n’a pu résisté à se déplacer pour déguster un poisson braisé à l’estuaire du lac Togo ouvert sur l’océan Atlantique, tout en contemplant le large.

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Incursion culinaire à Lomé

Le reste du temps, Florence a savouré la cuisine familiale et revisité les délicieux plats traditionnels du pays: la sauce-feuille, la sauce-gombo, accompagnées d’ablo (petite galette de farine de maïs ou riz légèrement sucrée cuite à la vapeur) ou d’akoumé.

Dans sa forme la plus simple, l’akoumé, un aliment incontournable de la cuisine togolaise, est constitué de farine de céréale cuite à l’eau.

Selon la région du pays, cette pâte est composée de maïs au sud, cossette au centre, sorgho et mil plus au nord. Sa préparation peut s’enrichir d’autres ingrédients qui le font passer d’accompagnement au plat à part entière,

Tilapia braisé et accompagnements. Plat du terroir.

L’épicurienne n’a pas non plus manqué le foufou, grand classique fait d’igname pilé – la composante dépend de la région – servi nappé d’une bonne sauce graine ou tomate, dont la consistance varie selon qu’elle est au poisson fumé, au poulet, au gibier, à la viande de bœuf ou de chèvre

«Lomé étant la plus cosmopolite des villes du Togo, on y trouve tout le savoir culinaire du terroir à portée de fourchette», avise Florence.

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Lomé bat son plein

La vie publique bat son plein à Lomé.

Lomé, Togo
Un marché annexe à Lomé.

Avec ou sans masque, les Togolais vaquent à leurs activités quotidiennes. Les marchés sont ouverts, les embouteillages régulent la circulation au rythme des heures de pointe.

Lomé, Togo
Une moto-taxi débarquant une cliente au marché.

L’harmattan

Au détour des ruelles, le sport-roi trouve toujours quelques jeunes pour taper dans la balle, soulevant la poussière abondante en cette saison. C’est l’harmattan en effet.

«Soufflant du Sahara, ce vent sec décharge sur la côte une poussière fine qui s’infiltre partout. Elle couvre les meubles d’un léger voile blanc et badigeonne le ciel d’un bleu blafard qui filtre la lumière du soleil, rendant sa course imperceptible», décrit Florence.

«On perd alors la notion de l’heure qui passe, et la journée a fini avant que l’on s’en rende compte.»

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Lomé, Togo
Jeunes jouant au foot dans une rue.

La pharmacopée des Togolais

Malgré leur bonhomie apparente, les Togolais restent vigilants face à la pandémie, selon Florence. «Par exemple la majorité des gens accordent une grande importance à la pharmacopée et chacun y va de sa recette pour mettre le covid en échec.»

Les gens n’hésitent pas à boire préventivement des tisanes de plantes médicinales, copieusement allongées de jus d’agrumes. Ils s’attachent aussi à consommer régulièrement des salades de certains légumes du potager.

«Afrique en miniature» comme le présentent les guides touristiques, le Togo demeure un pays résilient d’une diversité humaine et naturelle fascinante.

Lomé, Togo
Estuaire du lac Togo à Aného.
Lomé, Togo
La plage Miadjoé.

Kit de survie

Pandémie ou pas, décider de voyager outre-mer reste à la discrétion de tout un chacun.

On doit évaluer les risques, se renseigner sur la situation sanitaire dans le pays de destination avant de partir.

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Gérer son comportement sur place, avoir son propre kit de survie; hébergement et transport sécuritaires, ressources locales accessibles, savoir sur qui pouvoir compter en cas d’adversité…

Quoiqu’il en soit, voyager autour du monde permet de se ressourcer, d’apprendre à interpréter la vie autrement.

Auteur

  • Annik Chalifour

    Chroniqueuse et journaliste à l-express.ca depuis 2008. Plusieurs reportages réalisés en Haïti sur le tourisme solidaire en appui à l’économie locale durable. Plus de 20 ans d'œuvre humanitaire. Formation de juriste.

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